Initiative Mauritanienne pour l’Egalité et la Justice (IMEJ)
A la suite de l’élection des représentants des étudiants au sein des instances des facultés et de la présidence de l’université de Nouakchott, la journée du 20/04/2011 s’est terminée par des affrontements sanglants entre étudiants négro-africains regroupés dans le SNEM et les étudiants arabo-berbers (UNEM et autres syndicats). Ces événements que l’IMEJ déplore, étaient pourtant prévisibles eu égard à l’attitude très souvent raciste et partisane de l’administration universitaire, elle-même reflet du racisme d’Etat qui sévit contre les populations noires de Mauritanie.
En se faisant complice de fraudes en faveur des syndicats d’étudiants maures contre les syndicats des étudiants négro-africains, l’administration de l’Université de Nouakchott a prouvé comme à ses habitudes qu’elle était administrée par un groupe nassero-bathiste qui profite de toutes les occasions pour marginaliser voire opprimer les étudiants noirs de Mauritanie.
De même, aujourd’hui encore, les forces de police ont prouvée qu’elles étaient l’instrument du racisme d’Etat en pourchassant et arrêtant les seuls étudiants négro-africains alors que ceux-ci n’ont fait que se défendre face à une agression particulièrement violente.
Face à cette situation, l’IMEJ :
- affirme toutes sa solidarité avec tous les blessés et appelle au calme des esprits ;
- Appelle les autorités publiques à amorcer un dialogue de fond pour extirper de l’université les pratiques ségrégationnistes et racistes ;
- Rend responsable les autorités de l’Université et les forces de police pour toute recrudescence de la violence, notamment en réprimant de manière disproportionnée et raciste les seuls étudiants noirs.
Nouakchott le 21/04/2011Le Bureau exécutif
Le reseau des doctorants et mémorants mauritaniens d'Europe suit avec attention l'évolution de cette situation et condamne avec vigueur la répression aveugle de la police politique de l'administration beydane et notre reseau reste solidaire au combat des etudiants négro-Mauritaniens qui ont longtemps souffert de la marginalisation et du racisme.
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