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jeudi 13 janvier 2011

Alerte: Biram Dah Abeid toujours privé des soins malgré ces blessures en prison

Biram Dah Abeid : Refus de soins de la part de l’Etat : Une méthode de torture physique et psychique.

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Le 13 décembre, alors qu’il sollicitait l’assistance de l’autorité publique sur le cas de deux fillettes maintenue en esclavage par une mauresque, Biram Dah Abeid a été assailli par une horde de policiers qui lui ont cassé le crâne et estropié le genou gauche.

Immédiatement incarcéré, aucun soin ne lui est prodigué. La présidence est responsable. Le système pénitencier contre les Abolitionnistes de l’esclavage est directement sous l’autorité de la primature militaire du général Mohamed ould Abdel Aziz, de l’ethnie minoritaire maure représentant dix pour cent contre quatre-vingt-dix pour cent de Noirs, dont cinquante pour cent de la population composée d’esclaves et descendants d’esclaves, minorité.

L’Etat nie la persistance de l’esclavage « sous toutes ses formes », selon les termes d’une mission de l’ONU conduite par Gulnaria Shahinian du 24 octobre au 4 novembre 2009. Parlant alors d’un Projet d’Eradication des Séquelles de l’Esclavage (PESE) confié au Commissariat aux Droits de l’Homme, à l’Action humanitaires et aux relations avec les Citoyens. Cet organisme étant directement rattaché à la Présidence de la république. La chaîne de complicité esclavagiste s’étend donc depuis la présidence, via l’appareil judiciaire, l’administration, les forces de répression, le clergé obscuratiste, les chefferies tribales, et les quidams arabo-berbères.

Biram Dah Abeid, à travers son Initiative de résurgence du mouvement Abolitionniste interpelle directement la Primature sur les multiples villages d’esclaves et anciens esclaves, surtout sur les conditions de vie à la limite d’animaux : Bofal, Male, Benar, Esswata, Boulehrat, etc.

Au lieu de lui apporter assistance, l’Etat de nature esclavagiste et raciste a jeté Biram Dah Abeid en pâture à la déchéance physique par le refus de soins des traumatismes porté par ses services de sécurité. Les informations fusent au fur et à mesure des révélations de ses compagnons de lutte. Ils ont passé quatre jours, à même le sol, dans les cachots fétides du commissariat d’Arafat 1. Balla Touré, secrétaire exécutif de l’IRA, libéré sous caution de six mois de sursis et xxx d’amende déclare, lors d’une conférence de presse : « Nous y avons passé trois nuits; cela a été une épreuve physique et mentale très rude. Nous étions détenus dans une cellule sale, nue de tout équipement; l’odeur y était insupportable. »

Rappelons que dès les premiers jours de détention, Dah Ould Boushab n’avait plus supporté plus avant la torture physique et psychique, au point d’être expédié in extrémis à l’Hôpital psychiatrique de Nouakchott.

Le mensonge de l’Etat aux observateurs internationaux : en présence des parlementaires italiens qui ont séjourné en Mauritanie du 21 au 23 décembre 2010, l’engagement de l’Etat de faire subir des examens à Biram Dah Abeid est resté lettre morte.

Le 5 janvier Biram Dah Abeid confie à l’Authentique : « Je ne dispose pas encore d'assez de force pour m'exprimer, du fait des blessures que je ressens au crâne et à la jambe gauche, suite aux coups provoquées par les policiers. Je voudrais toutefois dire que malgré mes souffrances, on me refuse une consultation médicale. »

Si on sait que la junte du général Aziz est composé de tortionnaires du calibre d’Ely ould Dah condamné sur la base de la Convention contre la torture, on peut désespérer d’une amélioration du respect des droits fondamentaux de l’intégrité physique des citoyens arbitrairement détenus en raison de leur militantisme pour les Droits de l’Homme.

Nous devons nous rendre à l’évidence. En Mauritanie, les esclavagistes maures capturent et bâillonnent dans des geôles les Noirs qui ont l’audace de réclamer l’application des lois d’abolition et de criminalisation de l’esclavage (respectivement : 1981 et 2007).


Fall Moctar Président Section IRA-France

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