L’érudit Demba Diarra, fervent militant pour l’éradication
de l’esclavage et ses séquelles dans le milieu Soninké au Guidimakha, une voix
dans Ganbaaxu fedde, natif du village Coumbandao, est tombé dans le guet-apens
tendu par les féodaux de son village à Nouakchott devant lui. Il a quitté la France
pour passer ses vacances paisiblement chez lui, le voila victime d’un complot sortie de nulle part par les féodaux qui veulent sa tête coûte qu’au coûte, parce qu’il
ose prêcher des versets qui parlent de l’interdiction l’esclavage entre les musulmans,
car, le Coran nous enseigne que tous les musulmans sont frères et égaux devant lui. Il est à rappeler
dans le milieu soninké, un descendant d’esclave est considéré comme un objet sans vie,
il n’a aucun droit dans la société à part obéir, son statut d'esclave est héréditaire. Il ne peut pas être imam de la mosquée quelque soit son niveau d’éducation
scolaire, ni prétendre à la chefferie du village, à fortiori conquérir une élection,
aujourd’hui, tout celui qui rejette leurs coutumes ancestrales, est systématiquement
exproprié de sa terre cultivable sous prétexte qu’un esclave ne sera
jamais propriétaire de la terre avec la complicité de l’administration locale. Leur
fameuse expression qui marque nos esprits au fer rouge chez eux : « l’esclave toujours derrière ».
Les chefs de villages et leurs marabouts
traditionnels n’entendent pas de cette oreille l’érudit Diarra. A maintes
reprises, il a été agressé sauvagement dans la grande mosquée à Coumbandao,
afin, qu’il arrête de prêcher voire
sortir de tels versets coraniques qui
interdisent l’esclavage dans la grande mosquée du vendredi. Les noms de
familles Cissé et Camara (ces soi-disant
familles maraboutiques et chefs naturels
de villages) ont déposé plainte contre lui devant le procureur de la république
selon le commissariat du 5ème arrondissement, qui est à côté de la mairie. Il a été arrêté chez lui ce vendredi 02 février
2018, au motif, une plainte venant d’en haut « le ciel? » pour
(injures des familles Cissé et Camara) de Coumbandao. Ah bon ! Mince, ben
alors ?? Ben, suivez nous monsieur au commissariat.
Il dira : dans son audition, ses détracteurs
lui reprochent, tout juste, d’avoir dit lors de leur conflit autour de prêches
de la grande mosquée, d’avoir dit, connaitre leurs pères en répondant à leurs
attaques sans cesse, en plus, c’est vrai, je suis né dans le même village que leurs pères, dira-t-il.
Je peux me le permettre, car, j’ai l’âge de leurs pères, insolents qu’ils sont, n’ayant pas honte de m’insulter publiquement chaque jour sans
retenu en m’accusant du n’importe quoi. Voila ce qui a jeté l’huile sur le feu de leur saint-esprit pour mobiliser tout un appareil judiciaire contre cette modeste personne.
Il n’y a rien de sérieux dans tout cela, la vérité
est que, la société soninké ne veut pas entendre parler du Coran, de la Sunna et les lois de la république, qui
sont contre leur esclavage coutumier qu’elle pratique au sein d’elle-même. Ils
veulent le décourager, l’empêcher d’aller au village en le bloquant à
Nouakchott, le privant la tendresse familiale pour l’humilier. On ne peut pas dire que l’inattendu s’est produit
mais plutôt l’inacceptable qui s’est produit, se sont les victimes qu’on
taxe de tout et m’importe et qu’on traîne dans la boue. Il suffit de dire cet
homme est contre l’esclavage pour vendre sa peau à l’état Mauritanien. Dans le
même commissariat du 5eme, pourtant, plusieurs plaintes ont été déposées sur des faits
liés à l’esclavage dans le milieu soninké qui n’ont jamais donné une suite favorable, ni avoir même attiré l’attention
du procureur de la république ne reste qu’une seconde, pourquoi une si légère
accusation, attire toute son attention subitement ? Quelle mouche l'a piqué?
Affaire à suivre dès Lundi 04 février 2018,
nous exhortons la presse nationale et internationale, les ONG des droits humains, les partis politiques et la société civile à s’intéresser de près du cas l’érudit Demba Diarra, à son village qui est
sous tension permanente depuis plusieurs années à cause de ces histoires liées à l’esclavage
que le gouverneur et préfet de la région ne veulent pas régulariser en disant la
vérité crue aux féodaux que l’esclavage est un crime .
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