La
question de l’esclavage soulevée beaucoup en Mauritanie, est une réalité
indéniable . Le système féodal des castes est un sous système de l'esclavage en
Mauritanie. En effet l'esclavagisme par ascendance traverse toutes les
communautés et l'état dominé par la communauté arabo-berbère tient une certaine
responsabilité dans la persistance de l'esclavage et ses séquelles.
Tous les
êtres humais naissent libres et égaux en dignité et droits. Mais dans certains
milieux on essaie de faire comprendre socialement par un formatage magnifié que
la hiérarchisation sociale par les statuts est parmi nos valeurs.
La
problématique de l'esclavage représente des freins à l'établissement correct
d'un ordre démocratique et d'une cohésion sociale. Peut-être faute d'application
mais la première loi de 1981 pendant le règne de khouna Ould Haidalla avec
cette loi : (fait
adopter la charia, les textes juridiques fondamentaux sont révisés
par les jurisconsultes pour être mis en conformité et il en résulte entre
autres l’ordonnance no 081-234 du 9 novembre
1981 abolissant
officiellement l'esclavage).
En 2007 Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi Il fait
adopter par le parlement la loi no 2007–048
du 3 septembre 2007 portant incrimination de l'esclavage et réprimant
les pratiques esclavagistes, son article 4 prévoit
que « Quiconque réduit autrui en esclavage ou incite à aliéner sa
liberté ou sa dignité ou celle d'une personne à sa charge ou sous sa tutelle,
pour être réduite en esclave, est puni d'une peine d'emprisonnement de cinq à
dix ans et d'une amende de cinq cent mille Ouguiyas à un million d'Ouguiyas », la loi punit
aussi les fonctionnaires et juges ne portant pas assistance aux esclaves,
l'apologie de l'esclavage, les complicités et les récidives. Les lois sont
claires et sévères mais toujours leur application reste timide et inexistante
même. Il faut rappeler la dernière loi
datant de 2015 , avec la loi 031-2015 .
Dans le pays, on y trouve toujours certaines couches du peuple qui sont
la propriété de fait et symbolique d'autres selon les traditions en vigueur.
Il est impossible d’avoir des chiffres ou des statistiques sur
l’esclavage en Mauritanie, car l’état ne
laisse pas faire des enquêtes sur la réalité ce qui se passe en
Mauritanie. Quand les ONG ont essayé de faire des enquêtes à
l’intérieur du pays, ils trouveront beaucoup des difficultés. Dans certaines
contrées éloignées, l’esclave appartient a son maitre, il peut le frapper, le
violer ou même l'éliminer. La Mauritanie est dans le monde musulman , le pays
qui continue de pratiquer l'esclavage d’après l’ONG free Walke. l’esclave n’a
jamais été contesté. L’islam a été instrumentalisé pour justifier la domination
et le rendre acceptable. L’esclave aujourd’hui se considère propriété de son maître et il peut même
s’en vanter . Pour un esclave, c’est le maître
qui est son modèle, et non son père, puisque pas conditionné à une filiation
totale et normale de son père. C’est son unique identité.
Sur le
volet religieux , il y'a beaucoup à dire dans la perpétuation de cet
esclavagisme dans le pays. Notamment dans certains manuels , on y véhicule
l'idéologie esclavagiste.
Comme le
livre que le président du mouvement l’Initiative pour la résurgence du
mouvement abolitionniste (IRA) décide de brûler en 2012.
Ces
livres qui contiennent beaucoup de paragraphes sur ce que nous pouvons appeler
la jurisprudence du faux, ce qui fonde
l’esclavage et les pratiques similaires qui sont à l’antipode de la vraie
religion . Moukhtassar Khalil, le livre de toutes les polémiques en Mauritanie.
On le trouve aussi bien dans les librairies traditionnelles en
Mauritanie «Ce livre devient une référence pour les esclavagistes», avait
dit le secrétaire aux relations extérieures de l’Initiative pour la résurgence
du mouvement abolitionniste en Mauritanie , Balla Touré.
«On lit à la page 32 : “La femme esclave ne doit pas cacher son corps, contrairement à la femme libre, mais si son maître la possède et trouve un enfant avec elle, même sans mariage, elle doit se comporter comme les femmes de ‘‘bonne extraction’’ (se couvrir).» Le maître est alors autorisé à faire de son esclave «sa chose» et «à avoir avec elle des relations sexuelles, même quand elle est mariée, et ce, même devant son époux de même condition qu’elle !»
Un bref exemple sur le ca Soninkés dans le Guidimakha 10ème région de la Mauritanie.
Bref, il s’agit dans cette region, de présenter la situation de
l’esclavage. Pour traiter la question de l’esclavage, nous nous somme
intéressés à définir qu’est ce qu’un espace villageois soninké contemporain,
ensuite les coutumes (les lada) et, les railleries et les plaisanteries chez
les soninkés.
Un espace villageois soninké
contemporain
Un village soninké contemporain
est dirigé par le chef de village. Les villages précoloniales, les chefs
étaient entouré par des ainés composé de notables, parents et issu de statu
libre « Horo », de clients « Nyaxamala » des esclaves de
confiances « Komo-khoro »
L’espace villageois soninké contemporain est composé que des
soninkés fermés sur eux mêmes, descendant d’un même ancêtre commun où plus
généralement ayant une même origine, possédant une culture homogène et parlant
une langue commune, et également une unité politique. La manière de penser,
d’agir et de sentir, de ses membres est basée sur le système traditionnel.
L’appartenance à un village contemporain soninké dépend de la filiation
patrilinéaire. La tribu et le clan ne permettent plus d’habiter à un village
soninké. La terre est une propriété collective chez les soninkés malgré que la
loi de 83 aboli les propriétés traditionnelles. Les villages soninkés institutionnalisent
les lada pour que l’esclavage demeure.
Aujourd’hui les milliers dans soninkara, mais si tu as ouvert ta bouche
et que tu parle d’abolition d’esclavage on te traite comme un criminel. Le
système coutumier soninké est foncièrement esclavagiste par les mentalités et
les comportements . C'est un monde des tabous et dénoncer cet esclavagisme est
considéré comme un sacrilège.
Nous ne pouvons jamais obtenir notre liberté en faisant appel au sens
moral de ces gens qui nous oppriment, nous devons nous battre jusqu'à
l’obtention totale de nos droits. Nous devons quitter cette peur enfantine qui
fait qu’on est traité d’être esclave et
défendre nos idées, qu’elles ressemblent ou non à celles de nos maîtres d’hier.
Nous devrons prendre en mains le destin de nos enfants en se sacrifiant
pour leur éducation si nous voulons vraiment changer notre situation, cette
dernière est notre seul moyen pour se
débarrasser de cette situation.
Ce combat droit être mène d’une manière pacifique et dans le respect des
droit des autres car certains d’entre eux se battent régulièrement d’une
manière ou d’une autre avec nous .
TRAORE DEMBA , militant abolitionniste.
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