INITIATIVE DE RESURGENCE DU MOUVEMENT
ABOLITIONNISTE EN MAURITANIE
IRA Mauritanie en Belgique ASBL
N° d’enregistrement 0.652.641.140
COMMUNIQUE
L’après référendum plonge le pouvoir
mauritanien dans une spirale de radicalisation.
Les
emprisonnements politiques commencent.
Le 10 août, le sénateur Mohamed ould Ghadda, adversaire
irréductible du régime, est intercepté à Rosso, au poste frontière entre la
Mauritanie et le Sénégal.
Suite aux séquelles physiques des bombes
lacrymogènes et tabassages endurés lors des manifestations d’avant référendum,
il voulait se rendre à Dakar pour y recevoir des soins médicaux.
De retour chez lui à Nouakchott, c’est tard
dans la soirée du lendemain, que des policiers en civil font irruption à son
domicile et sans aucun mandat, l’emmènent vers une destination inconnue.
Le 14 août, un sit-in est organisé par ses
proches devant le siège de l’ONU à Nouakchott pour demander des nouvelles du
sénateur. La police disperse les
militants.
Le Sénat, réuni en commission de crise, demande aux autorités de révéler le lieu de
détention de leur collègue qui, il faut le rappeler, présidait la commission
sénatoriale chargée de l’enquête sur les avoirs d’une Fondation dirigée par le
fils du Président.
Le G8 qui regroupe l’opposition dite
radicale, des ONG et le mouvement IRA qualifie l’enlèvement et la mise au
secret de Mohamed Ould Ghadda « d’un signe de recul des libertés et d’un
mépris de la loi ».
C’est dans ce contexte que lors d’une
conférence de presse organisée à son domicile à Nouakchott le 15 août, Biram
Dah Abeid, Président du mouvement IRA, a annoncé sa candidature officielle à la
présidentielle de 2019 avec l’intention de « débarrasser le pays du
dictateur Mohamed Ould Abdel Aziz ».
Le 16 août des sources officielles confirment
que le sénateur Mohamed Ould Ghadda se trouve à la brigade mixte de gendarmerie
de Nouakchott. Une photo de lui,
visiblement mal en point et prise à l’hôpital militaire faisait la une des
réseaux sociaux ce matin.
La réapparition du sénateur une semaine après
son « enlèvement » et juste après la publication des résultats
officiels du référendum au Journal officiel permet
aux autorités d’engager le procès de
l’opposant qui perd son immunité parlementaire. Pour rappel le référendum
portait, notamment, sur la suppression du Sénat. Un score de 85% de
« oui » , largement contesté par l’opposition qui a dénoncé des
fraudes indiscutables, l’avait emporté.
Un avocat français, Me Jean Pierre Mignard,
avocat à la Cour d’Appel de Paris, vient d’accepter de prendre la défense du
sénateur en appui à son collègue mauritanien Me Bouhoubeyni.
L’avenir est de plus en plus sombre pour la
Mauritanie. Le Président Mohamed Ould Abdel Aziz réduit au silence les voix qui
dénoncent la corruption qui gangrène le régime à tous les niveaux. Il règle ses
comptes avec les opposants.
Au mépris de toutes les conventions internationales
qu’il a signées.
Avec le silence embarrassé ou complice de la
communauté internationale.
IRA
Mauritanie en Belgique
Bruxelles, 17 août 2017
Contacts : 0478/503 727 ou 0492/504 092
Le sénateur Ould Ghadda terrassé lors d’une
manifestation anti-référendum.
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