Le militant des
Droits de l’homme, Monsieur Biram Dah Abeid, Président de l’IRA Mauritanie , est
victime systématiquement d’agressions, d’intimidations, de restrictions et d’écoute
illégale.
Monsieur
Biram Dah Abeid, Président de l’IRA Mauritanie, est rentré de manière imprévue en Mauritanie, pour récupérer son passeport qui
était confisqué par la police mauritanienne.
Il avait
envoyé son passeport á un parent pour que ce dernier lui fasse des formalités
consulaires auprès de l’ambassade d’Arabie Saoudite et également effectuer des
démarches pour que ses enfants puissent être détenteurs de passeports. Une procédure
qui exige la présence de passeport de Monsieur Biram.
Les services de sécurité mauritanienne l’avait
mis sous écoute téléphonique, á partir de Dakar, Sénégal. Et ils ont intercepté
le document à Rosso, et arrêté le porteur
qui a subi un interrogatoire concernant les contacts de Biram au Sénégal.
Les autorités
avaient contrôlé le passeport, tous les pays où Monsieur Dah Abeid avait obtenu
des visas d’entrée et sortie. Le service de l’état civil l’a informé que les
passeports de ses enfants ne seront pas délivrés et que le sien ne sera pas renouvelé
parce qu’ayant une validité de six mois. Et même après ce délai aucun passeport
ne lui sera plus délivré.
Nous tenons à
vous informer que cette stratégie est mise en place par le Gouvernement
mauritanien dans l’unique but d’entraver Monsieur Dah Abeid dans ses déplacements
et l’accomplissement de son travail en tant que militant des droits de l’homme contre l’esclavage,
le racisme et les violations des droits humains en Mauritanie.
En plus de
ces violations, les autorités mauritaniennes sont allées plus loin dans le harcèlement
en mettant sur pied, devant son domicile, un poste de police pour intimider
Monsieur Dah Abeid ainsi que ses visiteurs.[1]
Revenant dans
le cadre de la contestation contre les réformes constitutionnelles soumises à
un référendum qui a eu lieu le 5 août 2017 : les réformes proposées par le
Président Mohamed Ould Abdel Aziz sont outre la suppression du Sénat et de la
Haute Cour de Justice, une modification du drapeau et l’hymne national.
Comme le stipule
l’article 99 de la Constitution de 1994 qui
prévoit un vote séparé de l’Assemblée et du Sénat, ces réformes sont adoptées
par l’Assemblée mais refusées par la majorité des sénateurs. Le Président s’en
réfère alors à l’art 38 de la Constitution selon lequel il peut, « sur
toute question d’importance nationale », saisir le peuple par référendum.
C’est dans ce
contexte très tendu que le Président Biram Dah Abeid et l’ensemble des leaders de
l’opposition dite radicale ont organisé une véritable résistance contre cette
réforme considérée
comme « un coup d’état » contre la Constitution de la République
islamique de Mauritanie.
Le 3 août, dans
l’après-midi, Biram Dah Abeid avait participé à une manifestation pacifique avec
quelques membres de l’opposition dans le quartier Arafat de Nouakchott. Il a
été personnellement ciblé par les pelletons de l’Unité de la Garde Nationale.
L’officier de la garde á donné l’ordre de jeter deux á trois bombes de gaz lacrymogène
sur Monsieur Dah Abeid. Il a été gravement touché et a perdu connaissance
(veuillez voir les photos ci-joint). Il a été évacué
aux services d’urgence de l’hôpital national de Nouakchott où il est resté hospitalisé
pendant quelques heures.[2] Ses
tortionnaires avaient forcé la porte pour rentrer dans la chambre de consultation
contre l’avis des médecins pour interroger Monsieur Dah Abeid qui d’ailleurs a refusé
catégoriquement de coopérer.[3]
La situation
politique et sociale est extrêmement confuse, par exemple arrestations,
tortures et intimidations des membres de la société civile et de l’opposition.[4]
Du 02 au 05 août, 33 sénateurs de l’opposition sont retranchés dans le Sénat
encerclé par les forces de police qui interdisent tout contact avec les
manifestants, toute livraison de nourriture et l’électricité a été coupée.[5]
Il faut encore
remarquer l’absence d’observateurs de l’Union européenne pour ce scrutin
boycotté par l’opposition. Interpellé à ce propos, le Président Mohamed Ould
Abdel Aziz a répondu ce 5 août : « "L’union européenne n’est pas le
baromètre de la vérité. Seuls les gens qui ont l’esprit encore colonisés posent
ce genre de problèmes. L’opposition n’a pas boycotté. C’est une infime partie
de l’opposition, je dis bien une infime partie, en déliquescence, qui n’existe
que sur papier, une opposition virtuelle sur les réseaux sociaux.[6]"
La
coordination de IRA Mauritanie en Europe vous interpelle Madame la Rapporteuse
des Nations Unies sur la situation désastreuse en Mauritanie. Nous souhaitons
votre intervention afin que la
communauté internationale puisse être au courant des agissements des autorités
mauritaniennes et exercer les pressions nécessaires afin que puisse cesser les
violations graves des droits de l’homme en Mauritanie et qu’également puissent
travailler dans la liberté la plus totale les défenseurs des droits de l’homme
et les opposants.
7 août 2017 La
Coordination IRA en Europe
[1] La
conférence de presse, Biram Dah
Abeid le 5 aout 2017 et voir www. Cridem.org/ 5 aout 2017
[2] www.cridem. Org/_cinfo.photo ?artcile.et www.lecalam.info/q=node/5978 du 3 aout 2017
[3] www.cridem.org/ conférence de presse Biram Dah Abeid le 5
aout 2017 a Nktt
[4] www.cridem.org
du 29,30 et 31 juillet 2017,
www.lecalam.info/q=
[5] www.cridem.org. 3 aout 2017 et www.fr.alakbar.info
[6] http://cridem.org/C_Info.php?article=701063
le 05/08/17 à 13h07
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