Non
contentes de perdre tout crédit sur les plans nationaux comme internationaux
aux vues des résultats d'un référendum déserté par la population , les
autorités mauritaniennes s'en prennent maintenant à la seule Institution qui
s'est opposée à elles, le Sénat, et plus précisemment à l'un de ses membres.
Nous
saluons ici le courage et l'abnégation du Sénateur Mohamed Ould Ghadda à qui
ces mêmes autorités mauritaniennes viennent de tout confisquer : papiers d'identité, permis
de conduire, téléphone.
Plus
grave : la confiscation de sa liberté. Nous apprenons que Monsieur le
Sénateur Ould Ghaddaa a été arrêté au niveau du bac de Rosso, par la police.
Monsieur Ould Ghadda voulait en effet se rendre au Sénégal pour et entre autre,
s'y faire soigner après son agression par les forces de police de Nouakchott la
semaine dernière.
Nous
rappelons ici que le Sénateur Ould Ghadda bénéficie encore à ce jour de son
immunité parlementaire.
Que
lui repproche-t-on ? De s'opposer très démocratiquement au processus d'un
référendum non constitutionnel et qui plus est de s'opposer à ce même
référendum qui demandait à sa population de répondre « oui » à la
suppression du Sénat. Toute contestation au pouvoir en place devient donc
passible d'arrestation. Monsieur Ghadda paye un lourd tribu à sa liberté de
pensée et de parole. Plus grave encore : à sa liberté de circuler
librement.
Nous,
IRA France-Mauritanie, dénoncerons sans relâche ces privations de liberté
individuelle lorsqu'elles résultent d'actions pacifiques, comme elles le sont
par la voix du Sénateur Ghedda.
Nous
dénoncerons sans relâche des privations de droits inscrits dans la Charte des
Droits Humains que les autorités mauritaniennes ont pourtant « signée »
dans leur Constitution par l'intermédiaire d'un ministère dédié.
Nous
dénoncerons sans relâche ces manquements graves à l'absence de liberté
d'expression et à toute initiative tendant à baillonner la parole de femmes et
d'hommes qui en Mauritanie ne cessent
d'en être privés.
Notre
statut d'Organisation Non Gouvernementale nous
permet de dénoncer publiquement ces exactions. Nous en userons au nom du
principe de l' universalité des Droits Humains.
Le
Bureau d'IRA France-Mauritanie
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