L'Assemblée Nationale adopte le projet de loi sur
la discrimination. L'article 10 dudit projet stipule:" Quiconque encourage
un discours incendiaire contre le rite officiel de la République de Mauritanie
est puni d'un a cinq ans d'emprisonnement". Il a pour objectif de doubler
la peine des crimes racistes, des discours haineux et raciaux".
Il est clair qu'en Mauritanie, les défenseurs des Droits Humains en général,
dont les activistes Abolitionnistes en particulier ont toujours été ciblés et
persécuter par le système raciste, esclavagiste et féodal. Nous avons toujours
été enlevés, séquestrés, torturés puis jetés en prison pour avoir défendu
pacifiquement un citoyen lambda contre une injustice, au moment ou les
bourreaux se pavanent. Les lois qui visent à protéger les citoyens de
l'arbitraire ont toujours été transgressées par les tenants du système.
Nous rappelons que le Président de la République Mohamed Ould Abdel Aziz avait
promis lors de son investiture en 2014 de s'occuper copieusement du mouvement
IRA et son leader Biram Dah Abeid.
Ce projet de
loi n'est que le prolongement de sa promesse.
Par ailleurs, une loi doit être générale et impersonnelle, elle ne doit pas
viser à faire taire une quelconque voix qui s'exprime contre l'injustice. Or,
ce projet de loi vise à intimider les défenseurs des Droits Humains notamment
les militants abolitionnistes qui ont toujours dénoncés les actes ou propos
injustes de manière pacifique. A toute loi injuste, nulle n'est tenu à la
respectée. Nous nous insurgeons donc contre cette loi injuste qui vise à nous
faire taire. En définitif, nous rappelons que les législateurs ne doivent pas
voter des lois selon l'humeur de l'exécutif, au contraire, ils doivent étudier
les enjeux des projets de lois avant leurs mises en exécution. De la même
manière, nous encourageons le pouvoir à agrandir ses prisons. Car, ces mesures
ne changeront pas d'un iota notre combat noble et juste.
Par Abdou Babou
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire