À l'occasion de la journée commémorative de l'abolition de
l'esclavage (10 MAI de chaque année en
France), l’ARMEPES-FRANCE (Association des Ressortissants Mauritaniens pour l’Éradication des Pratiques
Esclavagistes et ses Séquelles) participe à la manifestation annuelle par cette
déclaration communiquant certains FAITS. En effet si aujourd'hui on est au
stade de souvenirs en France d'une abomination comme l'esclavage , il est lieu
de préciser qu'en Mauritanie cette pratique et ses séquelles sous différentes
manifestations font partie de l'actualité.
Ainsi, nous,
l’ARMEPES-FRANCE et nos
partenaires du forum GANBANAAXU FEDDE
portons à la connaissance de nos contacts nationaux et internationaux ce qui
suit :
~ les pratiques esclavagistes existent
toujours en Mauritanie,
~ les séquelles esclavagistes entretenues par
un ordre féodalo-esclavagiste concerne presque toutes les communautés
mauritaniennes,
~ le militantisme abolitionniste doit être
SÉRIEUSEMENT pris en compte dans l'engagement
des mauritaniens de la diaspora
soucieux de l'avènement d'une Mauritanie POLITIQUEMENT, SOCIALEMENT et
ÉCONOMIQUEMENT Juste, Égalitaire et Digne pour TOUS,
~ le système des castes portant une certaine
émanation de l'ordre féodal trop prégnant, fait partie des passifs tabous qui
créent des méfiances et des mésententes nocives au lien social dans nos
communautés,
~ Quelques Faits :
■ Depuis fin 2016, un vieux centenaire appartenant à la caste
assignée esclave est sous la menace d'être dépossédé de son jardin (occupé
depuis plus de 50 ans) dans la commune de Dafort (village soninké dans le Sud
Mauritanien) par les féodaux locaux.
■ Le 6 Mars dernier, l’AMEES
a organisé une journée de l’antiesclavagisme à Sélibaby , capitale régionale du
Guidimagha, et depuis cet événement inédit, les participants font face à
d'innombrables provocations et chantages divers de la part du milieu
féodalo-esclavagiste dans différents villages soninkés.
■ Dans le village de Coumbadaw, la chefferie féodale et la caste
maraboutique se permettent d'empêcher une personne de prêcher au sein de la
mosquée parce qu'elle ose dénoncer l'esclavagisme sociétal en milieu soninké.
Dans cette même localité, après une altercation due aux différentes
provocations de l'ordre féodalo-esclavagiste, un ministre du gouvernement
mauritanien Amedi Camara, soninké issu de la féodalité communautaire s'est
permis une interférence partiale.
■ À ce jour, 2 jeunes du village d’Oulymboni sont aux arrêts à la
prison de Sélibaby depuis le 26 Avril 2017. Impliqués dans une bagarre avec un
élément féodalo-esclavagiste suite à ses provocations réitérées par des propos
injurieux et apologistes de l'esclavage. Et là encore les milieux féodaux bien
introduits au sein du pouvoir mauritanien, sont montés pour qu'on corrige ceux
qu'ils considèrent comme “rebelles” antiesclavagistes dans le Guidimagha.
■ Pour finir, ce 7 Mai 2017, l'icône de la lutte abolitionniste
mauritanienne Biram Dah Abeid, président d’IRA-Mauritanie a
été expulsé injustement du Guidimagha. De retour de l'étranger, le leader
abolitionniste voulait visiter certaines localités de la région, mais sous
l'influence des milieux féodalo-esclavagistes , les autorités régionales
s'exécutent en violation flagrante de la LOI relative à la liberté de
circulation sur le territoire national pour tout CITOYEN.
Nos contacts : 0662320356 ou 0695366254
Paris , le 13 Mai 2017
La Cellule de Communication (La CeCom)
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