A l’instar de la communauté haratine,c’est au
tour des castes « Nienbés » qui voit leur coté humain et social s’affaler en
Charybde en Scylla.
Nous sommes à Niabina,village au bord de la
route de l’espoir et commune de département de Mbagne dans la région de Brakna
au sud du pays. Habité par la majorité des « Torodbé » classe sociale
supérieure et détenteur des pouvoirs, suivi des « Maabubés » qui ne
représentent que 10 voire 15% de la population et enfin les esclaves « Maccubés
» au tour de 5%.
Comme de coutumes, la société peule recèle
des mystères et des directives encore en vigueur que toute personne doit
obligatoirement se résigner sans se poser autant de questions. Ce malheur ou
plutôt les vicissitudes des mœurs désuètes persistent à nos jours à maintenir
certaines tribus à vivre serviles et dépourvues de sans moral et humain.
A Niabina dont je vous parle, c’est une
affaire d’esclavage à nouveau visage qui prend profil au détriment de caste «
Maabubé »,les victimes tant muselées ne bénéficient jamais une faveur quoique
ça soit dans leur patelin. Traités de rang inferieur, les « Maabubés » voient
leurs quotidiens s’empirer de jour au lendemain jusqu’à entendre certains
propos balivernes venant des dignitaires qui insistent le lynchage des
réfractaires sociaux en les réprimant sauvagement.
Ce qui passe actuellement à Niabina dépasse
l’entendement et montre à tel point la barbarie de la classe dominante sur les
dominées.
Dans notre société, nous avons ces us dont
dans la réciprocité était tenue en vertu de la cohabitation et le respect de
l’autre en substituant le sujet dans ses cérémonies et lui donne une certaine
forme d’aisance et de personnalité pour pouvoir jouir aux retombées des fruits
de l’organisation sociale. Manque de compréhension et du sens humain, les «
Torodbés » croient que l’ordre social est en leur faveur et qu’il leur est
permis d’asservir tout le monde sans que personne ne pousse un cri de
mécontentement ou de refus d’obéir aux penchants esclavagistes des dignitaires.
Nos femmes qui toutes éveillées, humaines et
respectueuses perpétuent la coutume comme « constitution » pour pouvoir donner
à l’ethnie sa forme et ses qualités de vie meilleure. Trouvant cette hiérarchie
moins comprise, les femmes « Maabubés » qui mijotaient dans leur festin mettent
fin à l’obéissance des « Torodbés » qui suscite un grand un tollé de la part
des dignitaires furieuses et prêtes à verser leurs venins sur les transfuges.
Ainsi commença le théâtre des injures et des
sarcasmes de part et d’autres et que chacun s’obstine à s’accrocher sur son
droit. Voyant leur personnalité marchée à reculons, les « Torodbés » n’ont
qu’un choix : couper le cordon ombilical qui les relier, s’absenter aux
funérailles des castes révoltées, décliner aussi toutes aides de leur part.
Le pire reste dans la fameuse oraison du
Hérault qui dit en ses mots : « Ces minables individus sans dignité ni
personnalité ne peuvent changer d’iota de ce qu’avait été faite par nos
ancêtres et reprise par chaque génération.» Toujours vexés, les ex roitelets
multiplient des réunions et des assises pour trouver une solution à ce
différend qui les pose un gros casse-tête.
Ils n’ont pas droit à diriger la prière ni
accéder à des postes, ils sont victimes au haut niveau du gouvernement.
Nous dénonçons les dignitaires, leurs imams qui incitent la haine et maintiennent toujours des esclaves dans leur domicile. Nous demandons aux ONG ,aux associations tous de venir libérer les innocents de Niabina qui n’ont juste fait vivre et demander à vivre humainement comme toutes les autres couches sociales.
Source: Bano Sidibe
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