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mercredi 6 juin 2012

Deyloule ne s’est pas exprimé sur ce forum, de façon régulière, depuis un moment.



Il n’a pourtant jamais cessé de vous lire et de vous écouter, vous les fers de lance de la lutte contre l'esclavagiste et le racisme en Mauritanie. Deyloule admire votre courage et salut votre honneur de défendre une cause qui est la plus juste et qui vise, en particulier, à éradiquer la plus injustice, la plus criminelle, la plus vile des pratiques que l’homme ait effectuées depuis ses commencements sur la terre ! Pratique pourtant officiellement bannie par tous les pays du monde mais qui sévit bel et bien, encore, sous ses différentes formes, en Mauritanie ! Votre souffrance millénaire démontre qu’une barbarie à visage humain s’est banalisée sur ces terres arides, foyer ardent de l’esclavage depuis les temps anciens, jusqu’à devenir partie intégrante des mœurs de la composante Maure, aujourd’hui dominante, en Mauritanie !

Biram Dah Abeid est derrière les barreaux. Cela ne surprend pas du tout Deyloule.  Et tout laisse penser que ses bourreaux l’y maintiendront le plus longtemps que cela leur sera possible. Son crime : avoir, peut-être, brulé de rage, faute de n’avoir pu faire entendre son cri de douleur insupportable, des écrits, antiques, sur lesquels des esprits tordus s’appuient pour justifier l’asservissement de ses ancêtres et encore aujourd’hui, en Mauritanie, celui de centaines de milliers d’individus de tous âges !

Mais la vérité et la liberté des opprimés triomphent toujours. Elles triomphent des écrits, même les plus sacrés à l'instar de la Bible. Elles triomphent surtout de la haine, de l’ignorance et du mépris des hommes qui réduisent en esclaves leurs semblables qui ont comme eux des bras, des mains, un cerveau, des jambes, simplement parce qu’ils sont noirs !

L’esclavage ne peut être toléré par aucune religion humaine digne de ce nom. N’a-t-il pas été dit au Saint prophète qu’une sourate peut être, par la volonté du Seigneur, modifiée ou abrogée ? N’a-t-il pas été établi par des savants en religion musulmane et parmi les plus savants que le texte sacré originel, rassemblé, par Othman, bien après la mort du Saint Prophète a pu connaître des ajouts et des suppressions dictés non par la Volonté du Seigneur mais par celle du pouvoir politique et religieux dominant à un moment bien précis de l’évolution de l’Islam.

Quant au « crime d’Autofadé » dont est accusé Biram Dah Abeid, si tant est même que ce genre d’acte puisse être considéré comme crime, n’est-il pas dit que seul le Seigneur est en mesure de punir dans ce cas de figure.  N’a-t-il pas été dit au saint Prophète, lui-même, « que sa mission est de rappeler, car il est celui qui rappelle (la religion d’Abraham) et qu’il n’a d’autorité sur personne » !

Il convient donc d’admettre que sur ce sujet, précisément, ce n’est pas un tribunal composés d’hommes religieux (des imams, dont le rôle premier est de conduire leurs ouailles à la prière),  établi à Nouakchott, dont l’indépendance même est des plus improbables, qui est compétent pour dire qu’Oud Dah Abeid s’est rendu coupable de faits susceptibles de porter atteinte à la sûreté nationale et que par conséquent une fatwa doit le condamner.

J’accuse les militaires véreux et indignes et en particulier le dernier d’entre eux, Mohamed Ould Abdel Aziz, qui se sont succédés au pouvoir, en Mauritanie, par la force et seulement par la force, depuis 1978, de s’être rendus coupables de sabotage quasi irréversible de l’unité nationale dans ce pays en y favorisant le racisme, tous azimuts, à l’égard des composantes négro-africaines et en y maintenant l’esclavage sous toutes ses formes.     
   
J’accuse, en homme libre et parfaitement informé, Ely Ould Mohamed Vall d’avoir été l’artisan diabolique de la déportation criminelle de milliers de Mauritaniens hors de leurs pays, en 1989, parce qu’ils sont noirs.

J’accuse ceux qui ont commandité ou exécuté le massacre de centaines de militaires négro-africains mauritaniens, le 27 et 28 novembre 1990, jour du 30ème anniversaire de l’indépendance d’une Mauritanie dont la devise est « Honneur, Fraternité, Justice », de s’être rendus coupables de crime contre l’humanité.  

J’accuse, en homme bien informé,  le président mauritanien actuel d’avoir usurpé le pouvoir pour son unique intérêt et celui de ses partisans et clients, tous corrompus et, de se comporter comme un dictateur méchant et calculateur.

Je suis convaincu que la vérité et la justice finissent toujours par éclater au grand jour. Mon rôle en homme qui a choisi la liberté et l’exil plutôt que la compromission dans le crime et le pillage organisés est de hâter cet éclatement et l’anéantissement des pouvoirs criminels qui mettent réellement la Mauritanie en danger de mort.  

Deyloule@yahoo.fr

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