Translate

mardi 1 novembre 2011

Les Occidentaux sont ils comptables de la situation des noirs en Mauritanie?


El Hussein Dieng, SG de l’IRA-Mauritanie sur le verdict prononcé contre ses camarades :
 
Au regard des relations séculaires qui lient la Mauritanie aux pays occidentaux et à leurs peuples eu égard à la situation dégradante des noirs en Mauritanie, il y'a lieu de poser cette question sur la place publique pour rappeler les responsabilités des uns et des autres devant l'histoire.
 
En effet, en abordant cette question, on ne peut s'empêcher des questions qui dérangent mais qui permettent de mieux appréhender le sujet afin de tirer les enseignements.
 
Celles çi devraient aider à mieux élucider cette interrogation qui taraude tous les esprits des observateurs nationaux et internationaux avertis épris de paix et de justice.
 
Certains Occidentaux sont considérés en partie responsable de la situation déplorable qui prévaut dans le pays car sous couvert du manteau de la coopération bilatérale et multilatérale, ils taisent (Esclavage, Epuration ethnique pour ne pas dire Enrôlement, Racisme d'Etat, Complicité, complaisance, Corruption, Trafic de drogue, Endoctrinement, Escroquerie, Hypocrisie, détournement des fonds d'appui au développement et l'accaparement par une communauté des biens du pays).
 
Leur soumission parfois sans scrupules à tous les régimes successifs pour la préservation de leurs avantages acquis au nom de la coopération bilatérale et multulatérale en font d’eux de vrais émissaires de la FrançAfrique, plutôt que de porteurs de projets pouvant apporter contribution à l'égalité entre les communautés ou la justice, la cohésion sociale et la stabilité. L’histoire de cette relation entre la Mauritanie et l'occident nous enseigne que beaucoup d'eau a coulé sous le pont au détriment d'une population innocente.
 
C’est le lieu de saluer la liberté d’esprit et d’action de certains occidentaux qui ont préféré plier bagages et retourner chez eux au lieu de sacrifier la vérité.
 
Que de choses se sont parfois tues au nom de la raison d'Etat!
 
Certains  occidentaux sont ils enfin complices directs ou indirects des calvaires que vivent les noirs en Mauritanie?
 
Les institutions internationales ne ferment t-elles pas les yeux sur les questions soulevées plus en haut?
 
Posent elles les questions de fonds?
 
Ne sont –elles pas partie prenante du racisme d'Etat érigé en système depuis l'indépendance?
 
Le devoir de réserve signifie t-il complicité?
 
Les plans d'aide des partenaires au développement offerts dans des contextes de contestation nationale (morts d'hommes et autres) ne consiste-il pas à encourager le régime et éventuellement une communauté?
 
Quelle est la part de responsabilité des occidentaux dans le maintien d'un régime qui exclut sans le dire une communauté au détriment d'une autre?
 
Les occidentaux soufflent ils le chaud et le froid en Mauritanie?
 
Sont ils seulement obnubilés par leurs intérêts stratégiques?
 
Défendent-ils réellement la démocratie et les droits de l'homme en Mauritanie?
 
Dénoncent-ils les dérives du régime et comment?
 
Les occidentaux sont ils devenus enfin corruptibles à Nouakchott jusqu'à monnayer leurs principes de valeurs?
 
S'il est difficile de généraliser ce cas précis pour tous les occidentaux présents en Mauritanie et d'autres qui veillent sur les centres de décision, force est de comprendre que le noir (H'ratin et négro-Africain) d'une manière générale se pose chaque jour que Dieu fait cette panoplie de questions pour mieux comprendre.
 
Ainsi, il est connu de tous que les occidentaux sont les chantres de la défense de la démocratie et des droits de l'homme. Ils ont eu l'occasion de le prouver partout ou ils ont constaté la domination d'une communauté sur une autre d'une manière abusive et là aussi ou les droits de l'homme sont bafoués.
 
Dans le cas précis de la Mauritanie, même celui qui vient d'arriver hier à Nouakchott peut constates les grandes différences qui existent entre le noir et l'arabo-berbere à fortiori d'un occidental qui a organisé et assisté au partage de l'Afrique.
 
La cohabitation entre le noir et l'arabo-berbere n'existe pas pour ne pas dire qu'elle est nulle car c'est une relation de méfiance qui est sous entendue par un Etat qui préfère privilégier (silence) la communauté beïdane considérant les autres d'esclaves et d'étrangers.
 
L'Etat étant muet sur la cohabitation parce que considérant que le temps est la solution,  ne veut rien entreprendre dans ce cadre car justifiant dans les rencontres à Nouakchott comme à l'extérieur qu'en Mauritanie tout se passe bien dans le meilleur des mondes possibles.
 
Comment admettre qu'une communauté minoritaire (15%) derrière les soninkés après les H'ratins et les Hal pulhars puisse s'accaparer des pouvoirs sécuritaire, politique et socio- économique au nez et à la barbe d'une communauté internationale aussi silencieuse que jamais?
 
L'accaparement s'explique t-il par la complicité occidentale?
 
Les chancelleries sont chaque jour soumises en dehors du système de renseignement à des lettres les informant avec preuve à l'appui des cas flagrants (esclavagisme, exploitation abusive, expropriation de biens et tant d'autres actes qu'on ne peut citer ici). Rien n'est constaté comme action pour dire le contraire.
 
Le Forum des organisations des droits de l'homme (FONADH) en rapport avec d'autres organisations avaient adressé des correspondances à l'ensemble des chancelleries et partenaires au développement avant le chantier d'enrôlement avertissant des dérives du système. Ces ambassades n'avaient point réagi considérant certainement que c'est une sauce mauritanienne.  Mais de la sauce Mauritanienne dépend la stabilité du pays qui peut être secouée à tout moment.
 
La mort du jeune Lamine Mangane, la situation des blessés et les pertes occasionnées dans le cadre de la contestation de cet enrôlement n'a suscité aucune dénonciation encore moins, un communiqué déplorant cet état de fait des représentations diplomatiques. Les cas d'esclaves avérés qui font la une dans les colonnes de la presse chaque jour sont révélateurs de la mauvaise volonté de l'Etat à mettre en place une commission représentative avec les partenaires au développement pour enrayer cette question qui fait  honte et nuit l'image du pays au lieu de le nier.
 
Ce silence est mal compris et ne se justifie aucunement. Le pouvoir en place de Nouakchott ne peut justifier aussi cet accaparement qui est devenu de trop.
 
Rien ne diffère la Mauritanie du Soudan et de la Libye ou la domination des uns sur les autres est à l'origine de plusieurs négociations qui ont abouti pour le premier à la création d'un nouvel Etat (194 ème) et de la mise à terme du régime de Khadafi jugé de despote.
 
Les occidentaux attendent ils le pire en Mauritanie pour recoller les morceaux comme c'est le cas souvent dans d'autres régions?
 
Il n'est pas rare de voir un parmi eux décoré en fin de mission et parfois même arrosé de cadeaux pour avoir accompli une sale besogne ou avoir manqué de dire la vérité à un moment opportun.
 
Certains sont silencieux jusqu'aux os sur les injustices qui sont affligées aux noirs malgré les multiples témoignages dont ils s'assurent même de la véracité des faits.
 
Le noir, s'il ne prend pas pour beaucoup comptable l'occidental de sa situation, il le ressent profondément car il vit les mêmes injustices que la communauté internationale combat sous d'autres cieux.
 
Loin de penser maintenant ou de vouloir dire que les occidentaux doivent déboulonner les arabo-berberes au profit des noirs en Mauritanie, l'idée est d'amener les occidentaux à mesurer leur responsabilité dans les pratiques de tous les jours en tant que partenaire au développement. Il ne s'agit pas à ce niveau d'immixtion dans les affaires intérieures d'un Etat mais plutôt d'une coopération qui doit être basée sur le respect de certaines valeurs fondamentales d'un régime de droit. C'est fini dit-on la FrançAfrique?
 
Alors la langue de bois doit être combattue surtout dans un monde marqué aujourd'hui par de profondes mutations qui sont en train de redessiner les relations internationales.
 
Cette question qui est soulevée aujourd'hui restera à jamais parmi les questions nationales jugées tabous et qui doivent faire l'objet de débat pour mettre tous devant leur responsabilité. Cette problématique figure en bonne partie de celles que les hommes libres de ce pays poseront sur la place publique d'ici et d'ailleurs.
 
Les noirs sont très mal à l'aise dans ce pays car soumis à un régime qui les exclut et les affaiblit chaque jour, ils sont soumis à un sort qu'ils ne méritent pas. Chaque plan d'aide des occidentaux vient (signature de convention dans le cadre de la coopération bilatérale et multilatérale) creuser davantage le hiatus qui existe entre les deux communautés au profit de la communauté au pouvoir. Ceci n'est un secret pour personne.
 
Il est temps que les représentations diplomatiques, les institutions internationales et autres en place à Nouakchott crèvent l'abcès et rompent définitivement avec la langue de bois pour jouer le rôle réel qui les est dévolu de partenaire au développement en disant la vérité au bénéfice de la démocratie et des droits de l'homme.
 
L'attitude des Ambassadeurs Américain et Français en Syrie est tout à fait édifiante et montre que certains Occidentaux savent interpeller et dire la vérité quand ils le veulent.
 
Jusqu'où peut nous mener maintenant une telle situation?
 
Jusqu’à quand les Occidentaux observeront t-ils cet accaparement du pouvoir?
 
Mr El Hussein DIENG
Contacts:3630 20 03/46 70 47 57
Email:ipt2003@yahoo.fr

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire