INITIA INITIATIVE DE
RESURGENCE DU MOUVEMENT ABOLITIONNISTE EN MAURITANIE
IRA Mauritanie en Belgique ASBL
N° d’enregistrement 0.652.641.140
Une
délégation de l’IRA Belgique a été reçue ce vendredi 15 septembre au SPF
Affaires Etrangères à Bruxelles.
C’est auprès
du Coordinateur de la politique sahélienne, M. Frédéric Meurice, que la
délégation a présenté l’état des lieux de la situation en Mauritanie au
lendemain du Référendum du 5 août.
Lors de sa
dernière mission au Sahel en janvier dernier, le diplomate avait rencontré
Isselkou Ould Ahmed Izid Bih, le Ministre mauritanien des Affaires étrangères.
Si M. Meurice
déclare d’emblée que la Mauritanie n’est pas la priorité n°1 de la politique
étrangère belge, il est parfaitement au courant des événements qui ont suivi le
référendum : les manifestations de l’opposition réprimées avec une
violence disproportionnée, l’arrestation du Sénateur Ould Ghadda après son
enlèvement par la police politique, et les interpellations de journalistes,
syndicalistes et autres sénateurs. Nous lui rappelons que deux militants de
l’IRA Mauritanie, Moussa Bilal Biram et Abdallahi Matala Salek, sont toujours
détenus à Bir Mogrein, loin de leurs familles et avocats, au terme d’un procès
qualifié de « politique » par Amnesty International.
Conscient de
la réalité sociologique de la Mauritanie et de ses répercussions sur la dignité
humaine de chaque citoyen, M. Meurice se tient continuellement au courant de la
situation par un dialogue politique constant et la vision de la Direction
Droits de l’homme et Démocratie très active au SPF Affaires étrangères.
Si par le
passé, le Ministère des Affaires étrangères a reçu les dirigeants mauritaniens
du mouvement, comme le Président Biram Dah Abeid et d’autres, M. Meurice a pris
bonne note qu’une section belge du mouvement IRA est aujourd’hui active en
Belgique.
Les militants
de l’IRA Belgique ont précisé que le thème central du mouvement de l’IRA – la
lutte contre un esclavage par ascendance - a évolué depuis 2008 pour inclure
aujourd’hui un vaste programme de lutte pour les droits civiques, la justice,
le respect des libertés d’expression, d’associations et des conventions
internationales que la Mauritanie a signées. Ils ont
aussi souligné que ce programme mis en œuvre par les nombreuses sections de
l’IRA en Europe, aux Etats Unis, au Canada et en Afrique se réalise avec le
principe intangible de la non violence.
M. Meurice a
rappelé que lors de l’Examen Périodique Universel de la Mauritanie au Conseil
des Droits de l’Homme à Genève, en 2015, la Belgique est intervenue pour
demander à la Mauritanie de protéger efficacement la liberté d’expression de la
société civile, notamment les journalistes et les défenseurs des droits de
l’homme, afin qu’ils puissent effectuer leurs activités librement sans aucune
entrave, intimidation, harcèlement ou risque de
condamnation. Recommandation rejetée par la Mauritanie.
Si
l’implication de la diplomatie belge dans la question sensible de l’esclavage
et du racisme en Mauritanie ne fait pas la une des medias, elle existe et elle
est active. En 2013 déjà, un sénateur belge, André du Bus de Warnaffe avait
alerté les plus hautes autorités belges
évoquant l’esclavage, la discrimination à l’égard des Afro-Mauritaniens
et les restrictions à l’accès à la citoyenneté.
Au terme de
l’entrevue, M. Meurice a confirmé que lors de la prochaine session plénière des
Nations unies à New York, le premier Ministre Charles Michel et le Ministre des
Affaires étrangères Didier Reynders ne manqueront pas, lors des rencontres bilatérales qu'ils mèneront tout au
long de la semaine, de faire part à leurs partenaires mauritaniens de leurs
préoccupations sur la situation instable du pays.
Ira Mauritanie Belgique se réjouit de ce premier contact officiel avec le
SPF Affaires étrangères et poursuivra ses interventions pour présenter un autre
discours que celui du gouvernement mauritanien spécialiste du « double
langage ».
Bruxelles, 19 septembre 2017
Contacts : 0478/503 727 et 0492/504 092
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