Initiative pour la Résurgence du mouvement Abolitionniste (IRA)
Communiqué : Les autorités judiciaires passent outre l’avis
des médecins et laissent se dégrader la santé de Biram
Le 25 août 2015, le récipiendaire du Prix 2013 de l’ONU pour les
droits de l’Homme, BiramDahAbeid président de l’Initiative pour la Résurgence
du mouvement Abolitionniste (IRA), maintenu en prison depuis un an avec son
adjoint, Brahim Bilal Ramdhan, était évacué vers l’hôpital régional d’Aleg (Sud
de la Mauritanie). Le militant abolitionniste souffrait de douleurs atroces au
dos. Soupçonnant une méchante hernie discale, le Médecin chef, Directeur de
l’hôpital Mohamed Lemine qui ausculta le prisonnier, fit un rapport circonstancié
et recommanda à l’administration pénitentiaire de soumettre le patient à des
examens complémentaires dont, notamment, des scanners pour fixer le diagnostic
et permettre la prescription d’un traitement adapté.
Jusqu’à aujourd’hui 05 octobre 2015, plus d’un mois après cette
évacuation sanitaire et la recommandation du médecin, Biram Dah Abeid continue
à souffrir de son dos sans le moindre
traitement ni examens complémentaires. L’administration judiciaire
mauritanienne a passé outre l’avis du médecin et laisse l’état de santé du
prisonnier d’opinion se dégrader à vue d’œil. Pire, pendant cette période,
cette même administration a organisé une agression physique commise sur la
personne de Biram de la part de l’un de ses supplétifs déguisé en visiteur de
prisons 15 septembre 2015.
Devant cette volonté manifeste de laisser souffrir les prisonniers
dont elle a la charge et face à cette cruauté caractérisée qui vient s’ajouter
à la détention arbitraire, l’Initiative pour la
Résurgence du mouvement Abolitionniste (IRA) :
tient les Autorités judiciaires mauritaniennes pour responsables
de ce qui pourrait découler de ces agissements en termes de dégradation dans
l’état de santé de ses dirigeants ;
lance un appel pressant aux organisations de la société civile,
aux syndicats, aux partis politiques et aux institutions internationales pour qu’ils
dénoncent cette non-assistance à personne en danger et violation manifeste des
droits de l’Homme.
Nouakchott Le 05 octobre 2015 La Commission de
Communication
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