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samedi 14 avril 2012

OCVIDH ET TPMN , AVEC LA CONTRIBUTION DE LA PRÉSIDENTE DE AFMAF, ONT CREVÉ L’ABCÈS!!





Ce 14 Avril 2012, l'Organisation contre les violations des droits humains en Mauritanie(OCVIDH) et le mouvement Touche Pas à Ma Nationalité(TPMN) ont emprunté, le temps d'une après-midi, l'arbre à palabre qui fait office de lieu de prise de décisions sages en Afrique pour le planter au 14 chemin des femmes à la Bourse de travail de Massy.

























En effet, après la présentation de la journée par le Président de l'OCVIDH, M Diagana Mamadou Youssouf et de la Président de l'AFMAF, Kane Mariam, la parole a été donnée au modérateur des conférences, M. Diallo Saidou qui a fait une brève présentation biographique des conférenciers avant de donner les consignes à respecter pour  le bon déroulement des débats.
Monsieur Sow Abou lors de son exposé se rapportant au thème présenté "Nos compatriotes  déportés, revenus au terroir peinent à recouvrer leurs droits( terres, maisons d’habitation, fonctions dans l’administration, réparations des préjudices subis etc.). Quelles solutions judiciaires à engager sur le plan national et international face à l’entêtement du pouvoir de Nouakchott? a fustigé les conditions difficiles dans lesquelles nos compatriotes, revenus après de longues années d'errance, vivent actuellement.

Quant à Monsieur War Mamadou sur le thème" La Synergie entre étudiants, politiques, mouvements, organisations  de  droits de l’homme et société civile pour engager une révolution à la Tunisienne est elle possible en Mauritanie ? son exposé s'est voulu pédagogique quant à la nécessité de faire une révolution à la française ou à la tunisienne ou tout autre révolution, celle des Almamy dans le Fouta. Pour Monsieur War, cette révolution ne doit pas se faire sans l'implication des Hratines, d'où cette question qu'il lancée au public: les Hratines ont ils le soutien de leurs frères noirs de Mauritanie ou doivent ils compter sur la communauté des maures?

Madame Sall Habsa Banor, dans son exposé, Le rôle de la femme mauritanienne dans les luttes socio-politiques, a tenu à rendre hommage aux femmes sans lesquelles aucune lutte et aucun combat ne pourront aboutir.Elle louera le rôle joué par les femmes lors des arrestations arbitraires qui ont frappé la communauté noire de Mauritanie pendant les évènements douloureux des années de braise.En évoquant ces moments, Madame Sall avait une forte émotion dans la voix, ce qui est normal car étant témoin des atrocités dont ont été victimes des hommes qu'elle connaissait et surtout de son mari le Professeur Sall Ibrahima.
Lors de la prise de parole des participants, Madame Kane Mariam, président de AFMAF a crevé l’abcès dont souffre notre communauté d'opprimés que nous sommes.Dans son adresse au public, elle a tenu à lire cette déclaration:

"Bonjour la famille,
Au nom de l'AFMAF et en mon nom propre, je vous remercie pour votre invitation.Je m'adresse à toutes nos associations, aux personnes physiques ici présentes ou qui entendraient cet appel de cœur et de raison, une demande, une obligation d'unir nos forces et nos idées pour retrouver notre dignité et pour sauver la Mauritanie.

Rien ne saurait justifier ou expliquer nos divisions et nos querelles.L'heure est grave mes frères.C'est maintenant qu'il faut faire preuve de détermination, d'unité et de conviction pour vaincre la bêtise, pour mettre fin à l'exclusion, chaque jour plus grande, que nous vivons.Si nous nous résignons, si nous fermons les yeux sur l'expulsion en cours de nos frères ouest africains et principalement sénégalais au motif d'une prétendue lutte contre le terrorisme, si nous nous contentons de dénonciations de principe en rangs dispersés, si nous laissons faire le génocidaire Mohamed Ould Abdel Aziz, nous pourrions revivre les déportations de 1989.

Bandiraabe, Marenmou, Mbokyi,
Mettons de côté nos querelles, nos ambitions personnelles, nos différends futiles et dressons nous comme un seul homme contre ce régime et contre toute personne ou organisation qui veulent nous détruire.Nous avons le droit comme tout le monde au respect, à une existence digne dans l'espace mauritanien, terre de nos ancêtres.Faute de justice, nous avons été obligés de prendre le chemin de l'exil, un exil qui dure depuis au moins deux décennies.

Qu'avons nous fait depuis?

Nous avons certes lutté et nous continuons de nous battre mais la DIVISION et le DÉSORDRE face à un adversaire puissant.Pour que nos sacrifices ne  soient pas vains, pour que nos MARTYRS ne soient pas morts pour rien, pour que nos enfants soient LIBRES, unissons nous et devenons une communauté mature qui refuse l'arbitraire.

Transmettons à nos enfants la portée de l'adage Pular qui dit:
REWO RONKA NDE WORGO HODA

S'il vous plaît, j'implore et je souhaite qu'à la prochaine conférence ou journée mauritanienne nous nous retrouvions notre âme combattante du début des années 90 dans l'unité et avec un objectif: Notre salut.Sans ce sursaut, nous serons condamnés à la souffrance et aurons l'impression  d'être frappés de "malédiction". Refusons cette fatalité.

La situation, faite de division, que nous vivons me met mal à l'aise et m'inquiète, c'est le cœur qui parle, et je suis sûre que bon nombre d'entre vous partagent mon opinion.Alors, prenons le taureau par les cornes.Unissons-nous.Ce qui nous sépare est infiniment plus petit que ce qui nous unit. Je suis convaincue que mon appel sera entendu, nous VAINCRONS UNIS ou mourrons dispersés"
Mariam KANE
Paris le 14 avril 2012




























Compte rendu DIAGANA Cheikh
Porte Parole, chargé à l'organisation
14 avril 2012
www.ocvidh.org

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