Translate

mardi 24 janvier 2012

« Comprise, non comprise, assumée, non assumée, la cause des noirs en Mauritanie est commune »


On nous pend comme des bêtes sacrifiées lors d'un jour comme la commémoration de l'indépendance et vous vous étonnez que des agissements pareils ne s'effectuent. Les donneurs d'ordre nous méprisent. Ils nous méprisent à travers l'esclavage notre histoire en laquelle nous avons largement contribué.
Ne vous trompez pas de combat. Le combat contre l'esclavage est le combat de toute personne munis du bon sens en particulier la communauté noire dont les séquelles ont lourdement handicapé cette même communauté tout pan confondu. Le combat de l'IRA et TPMN sont les mêmes combats. La situation du "négro africain" de Mauritanie et de la bande soudano sahélienne  provient du passif séculaire qu'est l'esclavage. Le passif humanitaire récent et le racisme d'état prennent leurs sources dans le passif séculaire que représente l'esclavage. Il est grand temps que vous compreniez que celui qui a soumis, dépersonnalisé  un pan de vôtre fratrie et vous a conduit à participer à son avilissement,  à sa dépersonnalisation jusqu'à pouvoir le retourner contre vous risque de n'avoir que de la pitié, de la compassion ou même du mépris à votre égard.
Revisitez votre histoire comprenez ce qui vous est arrivé : le drame commun. Que l’on ait été du côté des rabatteurs noirs d’esclaves que l’on ait été du côté de ceux qui ont subit cet esclavage le drame qui en a découlé : le dépècement du continent, sa désorganisation, son démantèlement  nous est commun. La douleur est commune les handicaps issues des séquelles ont fini par nous affecter tous, tout pan confondu.
Revoyez et revoyez encore si possible ROOTS de Alex HALEY, méditez-le et assumons notre histoire.

La cause est commune. Comprise, non comprise, assumée, non assumée, la cause des noirs en  Mauritanie est commune : Abattre le racisme d’état qui a comme conséquence la persistance de l’esclavage et la relégation de l’homme noir à une sous catégorie de citoyens.
Que l’on nous méprise de la sorte n’est pas étonnant, que l’on nous traite de la sorte n’est pas étonnant plus étonnant est que nous tardions à en comprendre les causes profondes.
Djibril BA

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire