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mercredi 22 décembre 2010

Les mensonges de la police éclatent au grand jour

Les mensonges de la police éclatent au grand jour
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LA TRIBUNE  n° 529 du 21/12/2010

Ethmane Ould Bidiel est cadre de l'APP. Il faisait partie du groupe de personnes arrêtées par la police lundi alors qu'elles étaient entrées en altercation avec les éléments du commissariat d'Arafat sur une affaire que l'Initiative pour la Résurgence du mouvement Abolitionniste en Mauritanie, dirigée par Biram Ould Dah Ould Abeid avait porté devant
les autorités de la Moughata d'Arafat, relativement à un présumé cas d'esclavage…

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La Tribune : Vous avez été arrêté en même temps que Biram Ould Dah Ould Abeïd et ses compagnons. Que s'est-il passé ?

Ethymane Ould Bidiel : Alors que nous revenions de chez Mouloumnine Mint Bacar Vall, l'esclavagiste en compagnie des éléments de la police désignés par le Commissaire Mohamed Ould Jaavar pour récupérer les mineures faisant qui furent libérés comme mon camarde Ahmed Samba Ould Abdallahi et moi-même ; tout comme beaucoup d'autres parmi ceux qui n'ont pas été arrêtés, nous ne sommes pas de IRA. Il y a des membres et sympathisants de SOS Esclaves. D'autres font partie d'organisations membres du FLERE. Nous avons tous en commun notre volonté de lutter contre l'esclavage qui est l'une des formes les plus abjectes de l'injustice.
Quant aux propos tenus par les soi-disant parents des victimes, montrés sur une chaîne de télévision
étrangère, qui tentent vainement de persuader l'opinion par des allégations fallacieuses,leurs dires ne convaincront personne. Comme toujours, à chaque fois qu'un cas d'esclavage est révélé, on porte la pression tribale, administrative et du système féodale sur les pauvres parents pour qu'ils nient. On ne peu guère dissimuler la réalité. Demandez à Maître Fatimata M'Baye, (avocate et présidente de l'AMDH, NDLR) s'il ne s'agit pas d'un cas d'esclavage avéré !
 La police et les militants que nous sommes, avons trouvé les fillettes en train de travailler alors que les enfants de leur esclavagiste étaient à l'école ?
Demandez les voisins? Les fillettes passaient la nuit sous un abri de fortune.
Nous sommes bien informés !

La Tribune : Comment se porte Biram ?

E O B : Je sais que lorsque je l'ai quitté après 15 heuresde détentions, il était très souffrant. Sa plaie dans le crâne n'a été soignée que très tard dans la nuit. Il marchait difficilement à a cause des violents coups reçus aux hanches. Il avait été tabassé par un groupe de policier avant de l'isoler pendant une trentaine de minutes dans un coin.
En plus Biram était malade bien avant sa détention. Les rares nouvelles qui nous parviennent nous font état de sa détermination à refuser toutes les pressions qui se font sur lui afin de retirer sa plainte contre la police. Il est déterminé à ce que les choses soient clarifiées et dévoilées les machinations tenant à protéger la forfaiture de Mint Bacar vall.

La Tribune : Vous avez été libéré un jour après votre arrestation, avant vous Ahmed Ould Samba, qui est membre de la HAPA, a été relâché.
Pourquoi vous et pas les autres ?

E O B : Je pense c'est une question pertinente qui mérite d'être posée à la police. Seule cette dernière peut y répondre. Craignait-elle la réaction de la hiérarchie du parti (APP, de Messaoud OUld Boulkheir, NDLR) ? Ou redoutait-elle plutôt celle de la masse populaire dont la réaction allait sans doute être rapide et vive ? Il y a sûrement une raison que la police s'abstient de nous avouer.

Propos recueillis par: Kissima

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