La France a délivré le 28 novembre 1960 l’indépendance pour la seule communauté des maures. Malgré qu’ils représentent la couche minoritaire. Ils restent réticents à accorder l’indépendance aux Hratin qui vivent sous le feu de l’esclavage jusqu’à ce jour. Notre indépendance est la disparition totale de l’esclavage, quand le dernier esclave sera libéré, nous pourrons parler d’indépendance. Notre cinquantième anniversaire arrivera quand il y aura cinquante autres Biram Dah Abeid. Nous ne disons pas ici des choses que Biram n’aurait pas dites, tout ce qu’il dit est vrai. Ce que nous avons vécu, nous ne devons pas légué l’héritage servile à nos enfants.
Notre message est clair à destination du groupe maure. L’esclavage sépare et disperse les familles des esclaves comme la mort sépare des amis. L’exemple de Aïchetou dont les membres de la famille étaient distribués entre différents maîtres maures et leurs serviteurs complices noirs. Selon leur force, les esclaves ont la capacité de répondre aux besoins de leurs maîtres.
Les maîtres souhaitent que la progéniture des esclaves soit des hommes pour être capables d’effectuer les travaux les plus pénibles.
Chaque pouvoir successif jusqu’à l’actuel, créent des lois qui criminalisent l’esclavage. Les circulaires et lois de 1968, 1981, 2007 sont toutes nulles dans la mesure où celle de 1968 n’a répondu à aucune libération escomptée par les observateurs.
A mon avis, tous les Noirs de Mauritanie doivent se soulever vigoureusement contre le phénomène de l’esclavage et le racisme, nous sommes pour la liberté. Je salue tous les militants de l’Initiative de Résurgence du mouvement Abolitionniste qui sont sur le terrain, qui sont dans les prisons à cause de leur militantisme. Je salue aussi tous les militants qui ont été limogés et écartés de leurs fonctions de leurs moyens de vie..
Enfin, j’ai une question que je propose : comment un gouvernement, pouvoir dictateur peut commémorer l’indépendance pendant quand trois quarts des populations subissent l’esclavage de manière directe ou indirecte ?
Pourquoi l’Etat mauritanien n’a pas honte alors que des populations cherchent l’indépendance de l’esclavage.
Brahim ould Ali
Trésorier Adjoint IRA de France-Mauritanie
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