Espérons-le. L’ex-ministre Amédi Camara n’est toujours pas
convoqué par la justice depuis avril 2018, une chose vraiment étrange ! Nous assistons au phénomène d’une justice de
deux poids, deux mesures, car, nous venons d’apprendre que : « Le tribunal de
commerce de Nouakchott a convoqué le député Boijel Ould Houmeid pour comparaître devant le juge jeudi 9 janvier. Cette convocation fait suite au non
paiement de dette. Le député sera soumis à payer ses dettes à la Banque
Populaire de Mauritanie ou une hypothèque de ses propriétés pour couvrir ses
dettes. »
Très bien, allons-y, que d’autres
suivent le même chemin. On ne peut s’empêcher de poser cette question légitime,
la justice est-elle à la solde des
puissants seulement en Mauritanie? Si certains ne sont préoccupés que par l’argent,
le gain, nous, nos préoccupations se trouvent sur le volet des droits humains, l’application de
la loi incriminant l’esclavage et ses séquelles. Même si les critiques et
invectives pleuvent, on ne va pas s’arrêter à mi-chemin du jour au lendemain.
Cette plainte date du 18 avril 2018 qui incrimine l’ex-ministre l’environnement
pour apologie de l’esclavage, M. Amedi Camara. Elle traîne dans les tiroirs des
procureurs, de la police judiciaire et les juges. L’application de la loi
contre l’esclavage et ses séquelles reste dans les rêves de beaucoup des
Mauritaniens. Nous demandons au président Mohamed Cheikh El-Ghazouani de
respecter ses engagements électoraux, c’est-à-dire, qu’il va rétablir la
justice pour tous. Pourquoi certains y échappent et pas d’autres ? La plainte
contre Amedi Camara a été introduite par l’ONG contre les discours extrémistes
que dirige Mohamed Ould M’Bareck, l’ONG est dotée du statut consultatif ECOSOC
des Nations Unies.
Loi n° 2015-031 portant incrimination de l’esclavage et réprimant
les pratiques esclavagistes
Article 2 : L’esclavage constitue un crime contre l’humanité. Il est imprescriptible.
Article 2 : L’esclavage constitue un crime contre l’humanité. Il est imprescriptible.
Est interdite toute discrimination, sous quelque forme que ce soit, à l'encontre d'une personne considérée comme esclave.
Article 5 : La tentative et la complicité des infractions à la présente loi sont passibles des mêmes peines que les infractions consommées.
Article 6 : La qualité de fonctionnaire ou d’officier public, de dépositaire ou d’agent de l'autorité ou de la force publique de l’auteur d’infractions, prévues par la présente loi, constitue une circonstance aggravante.
Image de la plainte
Diko Hanoune
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire