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dimanche 5 janvier 2020

Le député Boidiel Ould Houmeid devant la justice et les autres vont-ils suivre?


Espérons-le. L’ex-ministre Amédi Camara n’est toujours pas convoqué par la justice depuis avril 2018, une chose vraiment étrange !  Nous assistons au phénomène d’une justice de deux poids, deux mesures, car, nous venons d’apprendre que : « Le tribunal de commerce de Nouakchott a convoqué le député Boijel Ould Houmeid pour comparaître devant le juge jeudi 9 janvier. Cette convocation fait suite au non paiement de dette. Le député sera soumis à payer ses dettes à la Banque Populaire de Mauritanie ou une hypothèque de ses propriétés pour couvrir ses dettes. »

Très bien, allons-y, que d’autres suivent le même chemin. On ne peut s’empêcher de poser cette question légitime,  la justice est-elle à la solde des puissants seulement en Mauritanie?  Si certains ne sont préoccupés que par l’argent, le gain, nous, nos préoccupations se trouvent sur  le volet des droits humains, l’application de la loi incriminant l’esclavage et ses séquelles. Même si les critiques et invectives pleuvent, on ne va pas s’arrêter à mi-chemin du jour au lendemain.

Cette plainte date du 18 avril 2018 qui incrimine l’ex-ministre l’environnement pour apologie de l’esclavage, M. Amedi Camara. Elle traîne dans les tiroirs des procureurs, de la police judiciaire et les juges. L’application de la loi contre l’esclavage et ses séquelles reste dans les rêves de beaucoup des Mauritaniens. Nous demandons au président Mohamed Cheikh El-Ghazouani de respecter ses engagements électoraux, c’est-à-dire, qu’il va rétablir la justice pour tous. Pourquoi certains y échappent et pas d’autres ? La plainte contre Amedi Camara a été introduite par l’ONG contre les discours extrémistes que dirige Mohamed Ould M’Bareck, l’ONG est dotée du statut consultatif ECOSOC des Nations Unies.

Loi n° 2015-031 portant incrimination de l’esclavage et réprimant les pratiques esclavagistes
Article 2 : L’esclavage constitue un crime contre l’humanité. Il est imprescriptible.

Est interdite toute discrimination, sous quelque forme que ce soit, à l'encontre d'une personne considérée comme esclave.
Article 5 : La tentative et la complicité des infractions à la présente loi sont passibles des mêmes peines que les infractions consommées.

Article 6 : La qualité de fonctionnaire ou d’officier public, de dépositaire ou d’agent de l'autorité ou de la force publique de l’auteur d’infractions, prévues par la présente loi, constitue une circonstance aggravante.

           Image de la plainte 

Diko Hanoune

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