En réponse à un certain nationaliste habité d’illusions qui,
commentant l’audacieuse et édifiante publication de mon grand frère R’chid
Mohamed, intitulée : Au-delà de l'événement ; dans la quelle il se posait la
question suivante : Pourquoi, lorsque le député et homme politique hratine,
Biram Dah Abeid, saisit cette occasion pour attirer l’attention de l’opinion
nationale sur les déséquilibres des politiques, menées jusqu’ici par nos
gouvernements successifs, et qui ont laissé en
marge plusieurs de nos concitoyens, devrait-il passer pour un populiste
incendiaire, qui veut déstabiliser le pays, en complicité avec l’ancien
président ? .
Ce qui exaspéra un aigris nationaliste qui posta un commendataire d’une grande légèreté où il écrivit ceci : Biram n'est pas un homme politique au sens responsable du terme, c'est plutôt un baroudeur de la 5ème colonne en quête d'incendie.
Ma réaction fut celle là :
Notre chère Mauritanie risquerait fort une déflagration du fait justement de certains aigris ( à la trame de Cheikh Bnéijara et les troubadours du même acabit), animés plus par la haine contre toute personne qui porte la contradiction à ceux qui détiennent tous les pouvoirs ( l’avoir et le savoir) et qui depuis toujours ont pratiqué des politiques d’accaparement des biens sans rien laisser aux autres, oui rien si ce n’est que des habitations de fortune comme loge et les fonts de marmite ( likrata en hassaniya ou khogne en wolof ) comme nourriture.
Comment pourrions-nous comprendre
que dans les zones habités par les privilégiés de naissance qui sans effort
fourni se retrouvent avec des terrains de 700 m2 alors que dans la périphérie
excédée, les plus chanceux se retrouvent avec des lopins de 120 m2 ? Et la
majorité dans des taudis que la moindre étincelle transformera en flamme. Les
haratines sont effectivement les marginalisés et les oubliés de cette espace
dénommé La Mauritanie. Vas dans les Quartiers périphériques(les Adwaba
urbains), vas également dans les adwaba de l’Aftout et d’Avele tu sauras
comment vivent ces damnés et ces oubliés.
Dire que Biram est une création
de la décennie d’Aziz, quel mensonge ?, n’oublies pas que l’homme a connus 4
procès, ses militants des dizaines d’emprisonnements et des centaines de blessés
y compris des femmes, et bien dites ce que vous voulez mais le rouleau
compresseur anéantira le système féodal faux tant décrié. Je comprends bien
pourquoi, les vrais baroudeurs comme cheikh beneijara ont la peur au ventre, là
je leurs dis ceci que l’éveil des hratin étend de plus en plus son empire et
qu’il restera dans les gorges de leurs oppresseurs jusqu'à la fin de leurs
jours.
Cette femme qui a perdu tous ses enfants du fait justement de son état de précarité conséquence de sa marginalisation est déplorable et tout celui qui reste froid devant se drame est un monstre.
Maham Youssouf
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