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vendredi 14 avril 2017

L’interview du général Mohamed Ould Abdel Aziz à RFI n’assure pas qu’il partira en 2019.

A croire  le général Mohamed Ould Abdel Aziz dans une interview à RFI, il est bien officiel au sommet de l’état cette fois-ci, plus aucun troubadour du pouvoir ne pourra le nier ; que  les terroristes (ALQAÏDA, AQMI, Etat Islamique (EI), Ansar-dine) etc…. sont tolérés  par le pouvoir parce qu’ils seraient plus Mauritaniens que les noirs qui ne posent pas de bombes ; particulièrement ces abolitionnistes et les militants des droits humains qui manifestent pacifiquement à main nue que le pouvoir réprime,  torture et jette en prison pour purger des peines de 3 à 15ans fermes.  A vrai dire, le pouvoir mauritanien  n’a jamais fait front contre le terrorisme, au contraire, il se contente à faire des arrangements en dessous de table pour les assurer   protection. Voila comment la Mauritanie constitue  la base arrière dans le Sahel depuis en 2011, prête à exploser une fois le général sera chassé du pouvoir. L’actuel ministre de la culture et de l’artisanat, porte parole du gouvernement Mauritanien, Mohamed Lemine Ould Cheikh n’est autre que le neveu de l’ex- bras droit  Ben Laden qui avait négocié avec le pouvoir Mauritanien le fameux pacte de non agression avec les filiales terroristes soi-disant Djihadistes dans le Sahel. Chaque année, prévoyait ce pacte du diable, la Mauritanie devait verser une somme allant de 10 à 20 millions d’Euros aux petits soldats d’AQMI pour éviter les enlèvements de touristes, voila la  sorte d’assurance vie contre les prises d’otage.

RFI : « Il n’y a plus d’incidents en Mauritanie depuis 2011. Vous tolérez cependant la présence d’anciens responsables d’Ansar Dine comme Senda Ould Boumama, l’ancien porte-parole de ce mouvement, d’anciens chefs d’al-Qaïda comme Abou Hafs al-Mauritani, qui ont pignon sur rue. Est-ce que ce n’est pas imprudent de votre part de les accueillir dans votre pays ? »

Réponse du général Aziz : « D’abord il s’agit de Mauritaniens. Boumama, c’est un Mauritanien qui a été le porte-parole d’Aqmi au niveau de Tombouctou, qui a dirigé des opérations. Le deuxième, c’était le porte-parole et le conseiller islamique – je pense – de Ben Laden. Et effectivement, ils sont en Mauritanie, ils vivent paisiblement et ils n'ont aucun problème. Ce sont des gens qui sont repentis et on ne peut pas les rejeter. »

Le général Mohamed Ould Abdel Aziz ne compte pas quitter le pouvoir au vu des réponses qu’il a donné au journaliste RFI. Il maintient le mythe, le doute surtout  le flou en ne disant juste que la constitution sera respectée, mais la quelle qui va ou sera respectée ? Celle  qu’il cherche à tripatouiller ou celle qu’il va nous concocter demain  par forcing?  Notre crainte est de voir, l’article qui milite les mandats présidentiels à deux fois, sera purement et simplement supprimé de la constitution. Il n’a pas répondu tout au long de  l’interview, en 2019, j’organise des élections libres et transparentes et j’y vais. Encore mieux, son plan B semble être se trouver un dauphin, une marionnette qu’il manipule à sa guise. Le général Aziz est assis sur l’ensemble des richesses du pays, mais également il est mouillé dans plusieurs sales affaires donc son départ ne se fera pas du jour au lendemain sans tracasserie. Il faut s’y préparer plutôt au pire, sachant que l’homme est imprévisible ,respecte très peu sa promesse. Seuls ses intérêts, son bien être personnel compte , le reste, il s’enfiche royalement.

RFI : « En Mauritanie, le Sénat a rejeté le projet de réforme constitutionnelle qui était proposé au vote. Pourquoi aujourd’hui contourner la position des sénateurs que vous aviez sollicités pour aller vers un référendum ? Pourquoi tenez-vous tellement à cette réforme constitutionnelle ?

Je n’y tiens pas, seulement nous avons eu à faire un dialogue entre la majorité présidentielle et une grande partie de l’opposition. Et c’est ça les résultats de ce dialogue. Ça a été préconisé.

Mais c’est aujourd’hui vous qui avez décidé d’aller au référendum ?

Oui, c’est par respect à ce dialogue.

Mais un dialogue qui n’était pas inclusif ?

En tout cas il l’a été à 90 %.

Est-ce que la priorité pour la Mauritanie n’est pas ailleurs que dans cette réforme ? Cette suppression du Sénat, ce changement de drapeau ?

Nous avons plusieurs priorités, mais celle-là aussi en fait partie. Nous n’avons que des priorités chez nous. Nous sommes un pays en développement.

Vous irez donc jusqu’au référendum ?

Bien sûr. Il aura lieu très prochainement. Nous pensons le faire dans quelques mois, juste à la fin de l’été, probablement.

Dans le projet de réforme constitutionnelle, il n’est pas question de réformer le nombre de mandats que peut accomplir un président. Est-ce que d’autres réformes d’ici 2019 peuvent être prévues ?

Ce sont les dossiers que nous avons actuellement sur la table.

Vous quitterez donc le pouvoir en 2019 ? C’est promis ?

Oui, j’attends 2019 pour respecter la Constitution.

Est-ce que vous pensez déjà à un dauphin ?

D’ici à 2019 on est en train de réfléchir à tout cela. Nous sommes en 2017. De toute façon la Constitution sera respectée et c’est l’essentiel. »


Diko Hanoune/ Militant Abolitionniste, membre de l’Association des Haratine de Mauritanie en Europe (A.H.M.E)

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