J'ai eu accès récemment à la teneur de la sortie du désormais ex porte-parole d'IRA-Mauritanie Dr Saad au cours d'une conférence de presse tenue à Nouakchott aux côtés de certains cadors du mouvement revendicatif haratine.
Il est à noter que sa prise de parole publique s'est faite après sa mise à l'écart du porte parolat d’IRA lors d'une conférence de presse du vice-président Diop Amadou Tijane qui présentait le trophée Tulip décerné par le gouvernement des Pays-Bas à l'organisation abolitionniste.
Depuis sur la base de quelques échanges sur la toilo-sphère, notamment la traduction en français de l'un de ses posts par le journaliste Cheikh Aidara et partagé par le bloggeur abolitionniste Diko Hanoune, nous essayons de s'essayer à un avis désintéressé sur son cas.
En effet, sur la forme, pour un non-initié des rouages de la mouvance abolitionniste, le surnommé Docteur paraît comme un élément clé ayant les répliques idéales qui confondent ses contradicteurs arabophones sur les médias. Fin communicant maîtrisant ses dossiers et arrêté puis emprisonné après les arrestations de Biram et ses compagnons à Rosso le 11 Novembre 2014.
Il était parmi ces voix portantes d'IRA-Mauritanie , qui avaient été arrêtés à la suite des manifestations de protestation, dont Mariem Cheikh, la dame au verbe haut que nous avons rencontrée lors de son passage à Paris.
Pour un sympathisant de la cause abolitionniste qui ignore les méandres internes de l'organisation, voir un homme de la trempe du docteur Saad en action ne peut être qu'un gage supplémentaire qui sert et rassure les milieux anti-esclavagistes dans le pays.
Sans être naïf, on peut supposer que dans tout mouvement politique ou associatif qu'il puisse y avoir des différentes susceptibilités en fonction de degrés d'implication, surtout IRA-Mauritanie qui est constamment sous la pression des autorités mauritaniennes qui ne la reconnaissent toujours pas.
Mais globalement, nous pensons qu'une ligne de conduite principale qui fait la particularité d’IRA qui refuse toute coloration communautariste de la victime qui est Humaine avant toute référence à sa race, sa tribu, son ethnie ou son statut social.
Mais apparemment, le Docteur Saad Louleid semble avoir une autre lecture déterministe de la lutte en fonction de l'extraction sociale des engagés. Il serait victime de la féodalisation ou la tribalisation idéologique qui disqualifie et met en doute l'engagement des uns et des autres en fonction de son milieu d'origine.
Alors il ne semblerait pas comprendre Biram, quand ce dernier avait initié le pèlerinage d’inal. Le leader abolitionniste ne l'avait pas fait pour se faire accepté de milieux negro-mauritaniens hors haratines (en l'occurrence peulh), mais parce que c'était une injustice horrible perpétrée sur des hommes par d'autres hommes bien connus et couverts aujourd'hui par un système étatique qui continue.
Notre docteur pouvait avoir de la latitude nécessaire pour raisonner en communauté des victimes d'abord avant tout regard sous l'angle égocentrique de la toute victime en Moi et toute légitimité de la marche de l'engagement pour Moi d'abord.
Docteur doit savoir que tous les mouvements revendicatifs des milieux kowri (negro-mauritaniens) et haratine sont tous devenus fades et inefficaces à cause de l'approche communautariste de la victime et de l'Engagement .
Du sur place depuis plusieurs années, cela doit interpeller, avec sa très jeune histoire de 7 ans d'existence à peine , L'IRA ( Initiative pour la Résurgence Abolitionniste ) aura fait beaucoup de choses, fait bousculer, et conscientiser pertinemment autant voire plus que tous les précédents mouvements sur le “marché” des droits humains.
L'idéal d’IRA ou même son génie a été de décommunautariser la Victime et son possible courageux défenseur. Et cela peut bousculer les sceptiques ayant les codes et les références issus de nos sociétés tribalo-ethniques qui cultivent un certain relativisme à propos des Droits Humains en interne.
Un communautariste raisonne en Droits communautaires à la place des Droits Humains, et sur ce point Docteur semble suivre le chemin de tous ces leaders dits progressistes mais foncièrement ethnocentriques qui font du sur place depuis 40 ans bientôt.
Ces gens que vous semblez indexer pour s'être octroyés la légitimité exclusive de ce qui s'engage par ou pour les causes kowri (Noirs hors haratines et surtout milieu peulh), sont parmi les écueils possibles à l'idéal porté par l’IRA, et vous risquez d'être comme eux d'une autre manière.
Par ailleurs, vous écrivez que la cause haratine est utilisée pour des fins matérialistes par des gens à l'étranger qui ignorent les souffrances haratines. Vous citez l'affaire de l'asile politique et la promotion de certains auprès des organisations internationales par le biais de L’IRA.
Sur le fond, Docteur, tout amusé naïf serait tenté d'abonder dans votre sens, alors on pourrait dire qu'il n'y a pas fumée sans feu. Mais vous auriez raté la vigilance d’IRA dans ce sens, il y'a quelques mois, un communiqué officiel de l'organisation abolitionniste mettait en garde les pays Occidentaux sur la possible utilisation abusive de son emblème par certains aventuriers pour marchander des droits et des faveurs statutaires chez eux.
Là, vous aviez l'occasion en or pendant votre périple américain de soulever les problématiques liées à cette question avec les instances locales d’IRA et solutionner s'il y a problème.
De votre titre de Docteur en ..? docteur Saad , il aurait été mieux d'appliquer le principe du cheikh al-islam Ibn Taymyya consistant à trouver un champ de réflexion entre les extrêmes en TOUT.
Cela vous aurait évité de distiller une suspicion générale sur l'ensemble des engagés désintéressés qui portent et supportent la cause abolitionniste et des Droits Humains.
Vous devez savoir que des diplômés ou non installés en Europe ou aux États-Unis, bien avant votre réflexe accusatoire d'une utilisation de la cause haratine comme fond de commerce, se sont accomplis dignement, fièrement et vaillamment.
Il serait aussi question dans vos propos du cas des “esclaves negro-mauritaniens” qui doivent se libérer d'abord, et nous portons à votre connaissance que ces hommes s'activent courageusement contre la prégnance d'une société féodale.
Ils sortent de plus en plus et d'une manière décomplexée contre les stigmatisations dont ils font l'objet, ils sont avec et pour les vrais abolitionnistes haratines, mais ils n'utilisent pas la cause haratine .
Et d'autres engagés courageux qui ne sont pas d'extraction sociale servile, sont parmi les premiers ayant intégré l'activisme porteur d'IRA-Mauritanie. Ces derniers issus des familles féodales ont osé défier l'ordre sociétal en vigueur dans leurs communautés d'origine pour s'engager loyalement et bravement dans la mouvance abolitionniste.
L'idéal de la Justice en Tout et Partout est la marque de fabrique d’IRA, ce qui est un élément fédérateur. Ce dernier perturbe les visées inavouables de tous les communautaristes zélés de tout bord, et Dieu sait qu'ils sont nombreux dans cette Mauritanie qui tarde d'être citoyenne tout simplement.
La question de l'asile politique des mauritaniens, en tirant de l'autre extrémité, effectivement nous constatons que si tous ceux qui ont bénéficié de l'asile et pourront l'être dans le futur, étaient consciemment et sérieusement “politiques” , la Mauritanie aurait eu d'autres réalités politiques sensiblement meilleures qu'aujourd'hui.
Comme à l'accoutumée, certains mauritaniens font du purement “Mauritanien” en tirant profit personnel de l'asile politique de certains pays, et ils tomberont aussitôt dans l'escarcelle du pouvoir en place et ses soutiens complices issus de l'ordre tribalo-féodal.
Sans doute, une certaine insouciance indigne et une inconscience politique qui aggravent l'état misérable du peuple et sapent l'émergence d'une force d'appoint pour la diaspora.
Pour un candidat demandeur d'asile politique ou autre qui se respecte, on ne crie pas contre les injustices supposées vécues individuellement ou collectivement pendant quelques mois, le temps d'un traitement administratif et disparaître dans la nature pour de bon après.
Pire, certains statutaires ou ex feront le gros du bataillon qui soutient le pouvoir en place, et les premiers contradicteurs des engagés irréductibles et fidèles à leurs principes.
Sur ce point, Docteur Saad Louleid, votre sortie peut interpeller certains mauritaniens de la diaspora qui aspirent à un semblant de changement de choses au pays à une période bien déterminée de leur existence militante.
Docteur Saad Louleid, votre rôle aurait été d'influencer et d’impacter positivement la génération montante de la masse militante trans-communautaire, mais surtout ne pas ériger des murs invisibles entre les communautés des victimes d'un niveau à un autre.
Notre crédo , c'est avoir le tabou de ne pas admettre un quelconque TABOU sur tout ce qui a trait au “Mauritanien" . C'est ainsi que nous estimons être en droit d'écrire ces lignes sur votre cas, cher Docteur.
Fraternellement.
Kundu Sumare
Il est à noter que sa prise de parole publique s'est faite après sa mise à l'écart du porte parolat d’IRA lors d'une conférence de presse du vice-président Diop Amadou Tijane qui présentait le trophée Tulip décerné par le gouvernement des Pays-Bas à l'organisation abolitionniste.
Depuis sur la base de quelques échanges sur la toilo-sphère, notamment la traduction en français de l'un de ses posts par le journaliste Cheikh Aidara et partagé par le bloggeur abolitionniste Diko Hanoune, nous essayons de s'essayer à un avis désintéressé sur son cas.
En effet, sur la forme, pour un non-initié des rouages de la mouvance abolitionniste, le surnommé Docteur paraît comme un élément clé ayant les répliques idéales qui confondent ses contradicteurs arabophones sur les médias. Fin communicant maîtrisant ses dossiers et arrêté puis emprisonné après les arrestations de Biram et ses compagnons à Rosso le 11 Novembre 2014.
Il était parmi ces voix portantes d'IRA-Mauritanie , qui avaient été arrêtés à la suite des manifestations de protestation, dont Mariem Cheikh, la dame au verbe haut que nous avons rencontrée lors de son passage à Paris.
Pour un sympathisant de la cause abolitionniste qui ignore les méandres internes de l'organisation, voir un homme de la trempe du docteur Saad en action ne peut être qu'un gage supplémentaire qui sert et rassure les milieux anti-esclavagistes dans le pays.
Sans être naïf, on peut supposer que dans tout mouvement politique ou associatif qu'il puisse y avoir des différentes susceptibilités en fonction de degrés d'implication, surtout IRA-Mauritanie qui est constamment sous la pression des autorités mauritaniennes qui ne la reconnaissent toujours pas.
Mais globalement, nous pensons qu'une ligne de conduite principale qui fait la particularité d’IRA qui refuse toute coloration communautariste de la victime qui est Humaine avant toute référence à sa race, sa tribu, son ethnie ou son statut social.
Mais apparemment, le Docteur Saad Louleid semble avoir une autre lecture déterministe de la lutte en fonction de l'extraction sociale des engagés. Il serait victime de la féodalisation ou la tribalisation idéologique qui disqualifie et met en doute l'engagement des uns et des autres en fonction de son milieu d'origine.
Alors il ne semblerait pas comprendre Biram, quand ce dernier avait initié le pèlerinage d’inal. Le leader abolitionniste ne l'avait pas fait pour se faire accepté de milieux negro-mauritaniens hors haratines (en l'occurrence peulh), mais parce que c'était une injustice horrible perpétrée sur des hommes par d'autres hommes bien connus et couverts aujourd'hui par un système étatique qui continue.
Notre docteur pouvait avoir de la latitude nécessaire pour raisonner en communauté des victimes d'abord avant tout regard sous l'angle égocentrique de la toute victime en Moi et toute légitimité de la marche de l'engagement pour Moi d'abord.
Docteur doit savoir que tous les mouvements revendicatifs des milieux kowri (negro-mauritaniens) et haratine sont tous devenus fades et inefficaces à cause de l'approche communautariste de la victime et de l'Engagement .
Du sur place depuis plusieurs années, cela doit interpeller, avec sa très jeune histoire de 7 ans d'existence à peine , L'IRA ( Initiative pour la Résurgence Abolitionniste ) aura fait beaucoup de choses, fait bousculer, et conscientiser pertinemment autant voire plus que tous les précédents mouvements sur le “marché” des droits humains.
L'idéal d’IRA ou même son génie a été de décommunautariser la Victime et son possible courageux défenseur. Et cela peut bousculer les sceptiques ayant les codes et les références issus de nos sociétés tribalo-ethniques qui cultivent un certain relativisme à propos des Droits Humains en interne.
Un communautariste raisonne en Droits communautaires à la place des Droits Humains, et sur ce point Docteur semble suivre le chemin de tous ces leaders dits progressistes mais foncièrement ethnocentriques qui font du sur place depuis 40 ans bientôt.
Ces gens que vous semblez indexer pour s'être octroyés la légitimité exclusive de ce qui s'engage par ou pour les causes kowri (Noirs hors haratines et surtout milieu peulh), sont parmi les écueils possibles à l'idéal porté par l’IRA, et vous risquez d'être comme eux d'une autre manière.
Par ailleurs, vous écrivez que la cause haratine est utilisée pour des fins matérialistes par des gens à l'étranger qui ignorent les souffrances haratines. Vous citez l'affaire de l'asile politique et la promotion de certains auprès des organisations internationales par le biais de L’IRA.
Sur le fond, Docteur, tout amusé naïf serait tenté d'abonder dans votre sens, alors on pourrait dire qu'il n'y a pas fumée sans feu. Mais vous auriez raté la vigilance d’IRA dans ce sens, il y'a quelques mois, un communiqué officiel de l'organisation abolitionniste mettait en garde les pays Occidentaux sur la possible utilisation abusive de son emblème par certains aventuriers pour marchander des droits et des faveurs statutaires chez eux.
Là, vous aviez l'occasion en or pendant votre périple américain de soulever les problématiques liées à cette question avec les instances locales d’IRA et solutionner s'il y a problème.
De votre titre de Docteur en ..? docteur Saad , il aurait été mieux d'appliquer le principe du cheikh al-islam Ibn Taymyya consistant à trouver un champ de réflexion entre les extrêmes en TOUT.
Cela vous aurait évité de distiller une suspicion générale sur l'ensemble des engagés désintéressés qui portent et supportent la cause abolitionniste et des Droits Humains.
Vous devez savoir que des diplômés ou non installés en Europe ou aux États-Unis, bien avant votre réflexe accusatoire d'une utilisation de la cause haratine comme fond de commerce, se sont accomplis dignement, fièrement et vaillamment.
Il serait aussi question dans vos propos du cas des “esclaves negro-mauritaniens” qui doivent se libérer d'abord, et nous portons à votre connaissance que ces hommes s'activent courageusement contre la prégnance d'une société féodale.
Ils sortent de plus en plus et d'une manière décomplexée contre les stigmatisations dont ils font l'objet, ils sont avec et pour les vrais abolitionnistes haratines, mais ils n'utilisent pas la cause haratine .
Et d'autres engagés courageux qui ne sont pas d'extraction sociale servile, sont parmi les premiers ayant intégré l'activisme porteur d'IRA-Mauritanie. Ces derniers issus des familles féodales ont osé défier l'ordre sociétal en vigueur dans leurs communautés d'origine pour s'engager loyalement et bravement dans la mouvance abolitionniste.
L'idéal de la Justice en Tout et Partout est la marque de fabrique d’IRA, ce qui est un élément fédérateur. Ce dernier perturbe les visées inavouables de tous les communautaristes zélés de tout bord, et Dieu sait qu'ils sont nombreux dans cette Mauritanie qui tarde d'être citoyenne tout simplement.
La question de l'asile politique des mauritaniens, en tirant de l'autre extrémité, effectivement nous constatons que si tous ceux qui ont bénéficié de l'asile et pourront l'être dans le futur, étaient consciemment et sérieusement “politiques” , la Mauritanie aurait eu d'autres réalités politiques sensiblement meilleures qu'aujourd'hui.
Comme à l'accoutumée, certains mauritaniens font du purement “Mauritanien” en tirant profit personnel de l'asile politique de certains pays, et ils tomberont aussitôt dans l'escarcelle du pouvoir en place et ses soutiens complices issus de l'ordre tribalo-féodal.
Sans doute, une certaine insouciance indigne et une inconscience politique qui aggravent l'état misérable du peuple et sapent l'émergence d'une force d'appoint pour la diaspora.
Pour un candidat demandeur d'asile politique ou autre qui se respecte, on ne crie pas contre les injustices supposées vécues individuellement ou collectivement pendant quelques mois, le temps d'un traitement administratif et disparaître dans la nature pour de bon après.
Pire, certains statutaires ou ex feront le gros du bataillon qui soutient le pouvoir en place, et les premiers contradicteurs des engagés irréductibles et fidèles à leurs principes.
Sur ce point, Docteur Saad Louleid, votre sortie peut interpeller certains mauritaniens de la diaspora qui aspirent à un semblant de changement de choses au pays à une période bien déterminée de leur existence militante.
Docteur Saad Louleid, votre rôle aurait été d'influencer et d’impacter positivement la génération montante de la masse militante trans-communautaire, mais surtout ne pas ériger des murs invisibles entre les communautés des victimes d'un niveau à un autre.
Notre crédo , c'est avoir le tabou de ne pas admettre un quelconque TABOU sur tout ce qui a trait au “Mauritanien" . C'est ainsi que nous estimons être en droit d'écrire ces lignes sur votre cas, cher Docteur.
Fraternellement.
Kundu Sumare
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