Aucun homme de bon sens ,la chose la mieux partagée, ne peut feindre d’ignorer
la réalité( criante et qui saute aux yeux, des esclaves ,des affranchis, des
Haratines ou « sans noms » ,appelle les comme tu voudras; je ne parle
pas ici ,de personnalités auxquelles a été confié quelques fonctions ,elles ont
détourné les biens ,bafoué le patrimoine, elles se sont noyées dans la gabegie
financière et matérielle ;elles ont franchi les hautes marches de l’état .Je ne
parle pas non plus ,d’individus arrivistes et opportunistes qu’on peut compter
sur les doigts d)une seule main, qui ont chevauché le cheval de la Cause des
Haratine (fonds de commerce ,hold Up de la Cause pour en tirer profit ,des
dividendes à des fins personnelles .
Mais, je parle des 4/5ème des Haratine parmi ceux qui souffrent d’ignorance,
de pauvreté d’indifférence et d’humiliation « qu’on regarde comme le rebut
du monde, comme réduits à l’extrémité de la vileté et de la bassesse »
écrivait Emile Littré.
Je parle de ces bonnes ,qui sont employées par des familles sans
scrupules qui cumulent plusieurs salaires d*arriérées avec Madame et qui sont
accusées de vol d=objets précieux :bijoux, or ,de madame et portable dernier
cri Iphone de Monsieur et qui se retrouvent en fin de compte congédiées,
,jetées dans les recoins obscurs d*un commissariat de police dont le chef est
proche parent de Madame ,perdant d*un seul coup ,l’âme ,l’honneur ,la digité
,la liberté et les biens chèrement acquis .
Je parle d*adolescents dans leur printemps d’âge dont les
camarades filles partent, le matin pour étudier à l’école, tandis qu’elles
prennent le chemin pour servir des familles sans pitié ,en contre partie de
miettes moins de 10000 Ouguiyas par mois pour venir en aide à leur mère
démunie.
Je parle de jeunes filles ,nées musulmanes et se comportant
comme telles ,qui sont l*objet de viols ,soit par ceux qui profitent de leur
situation de filles bafouées ,mises au ban de la société ,soit par ceux qui les
considèrent comme bonnes à tout faire ,faisant fi de la loi d*Allah « qui
nous a créés égaux comme sur les rangs de la prière et inégaux dans le reste de
la vie » se demandait Ould Ebnou dans son Roman. Ou bien violées par leur
maître qui s’est octroyé le droit d’usurper :d’user et abuser de leur corps à
sa guise ,pour assouvir son besoin bestial insatiable et pour vider sa Libido
nauséabonde dans leur innocente pureté .
Je parle d’innocents et de mineurs abandonnés à l*orée de la rue
ou à la lisière des poubelles, le mieux loti d’entre eux, est celui qui vit
accroché comme une sangsue sur une charrette qui n’est pas sienne, à longueur
de journée, frayant difficilement un passage entre les embouteillages monstres,
pour vendre l*eau des 2 fûts, ignorant la route de l*école et le sens de l’Instruction.
Je parle de ces dames qui accouchent à l’étable, à proximité de
la haie du petit bétail, sans assistance ni soins médicaux ; qui élèvent leurs
petits à la manière des kangourous, loin de toute civilisation et du monde
intelligible. Celles ci finissent leur vie à garder les troupeaux de leurs
maîtres dont elles ne possèdent un seul poil. Sans provisions ,partant à l’aube,
à l’heure ou blanchit la campagne ,à la recherche de pâturages et rentrant le
soir ,au coucher du soleil ,éreintées, assoiffées, affamées, ne trouvant ni
sourire, ni paroles chaleureuses ,ni amabilité, ni douceur ,sans regard humain
compatissant ,ni égards , qui sont exploitées jusqu’au dernier soupir.
Le plus souvent, elles meurent seules, dans une brousse hostile
et sauvage, sans assistance, par la soif ou la faim ou les deux à la fois. Seuls
les battements de queue et des paupières humides d’un fidèle compagnon : un
chien qui observe, attendri, touché par la vue d’un être aimé qui passe de vie
à trépas, constituent l’unique oraison funèbre.
Je parle surtout de ces infortunés, garçons et filles à bas âge,
cruellement arrachés de la chaleur affective de leur mère, pour être offerts en
guise de présents à des personnalités à têtes couronnées venues d’ailleurs.
Je parle de ceux-là, à l’âge de la floraison, rongés par la faim,
incapables de se tenir debout, malingres et chétifs, ployant l’échine sous des
charges insupportables pour gagner de quoi sur..........vivre une journée.
Je parle de générations qui grandissent répondant par :tel fils
de telle ,n*ayant jamais connu le nom de leur père ,ne sont associés à aucun
géniteur mâle .Ceci ,parce que le Sieur qui garde jalousement la Religion
(Islam, pour lui ,ne leur avait pas dit qu’ils étaient concernés par cet Islam
,quand ils lui obéissent au moindre geste et quand ce même maître s’en
orgueillait par des comparaisons arithmétiques des serfs nés hors mariage « hors
-la-loi » devant ses compères de la même veine . Le plus souvent le maître
participe lui-même à la multiplication des naissances, car le nombre d*esclaves
est signe de prestige dans la Jungle.
Je parle de vieux ,à l’âge avancé dont tout le monde témoigne de
la loyauté et des services rendus aux petits et aux adultes ,de leur bonne foi
et leur moralité sans faille, de leur obéissance ,ils savourent les derniers
moments crépusculaires de leur existence sur terre, et ne peuvent pas s*asseoir
sur une natte ,quand des progénitures de leur maître sont sur ces nattes ,parce
qu’ils sont descendants de leur féodal maître; mais surtout parce que ces vieux
sont domptés, soumis, abêtis, aliénés, sans âme, domestiqués ,humiliés, mystifiés,
marginalisés, aux actes automatisés, leur personnalité annihilée ,sans amour
propre ,l*honneur atomisé ,dissipé au gré des temps immémoriaux .
Cette soumission aveugle a été générée et léguée de générations à générations par le fait de pratiques atroces, dégradantes, inhumaines, individuelles et collectives à travers leur vécu séculaire. Ces animosités refoulées dans leur subconscient, sont injectées dans leurs gènes, leur sang et leur chair engendrant la bassesse inconsciente, passive, amorphe et ankylosante.
Je parle de cette frange, la plus opprimée de toutes les autres,
la plus imprégnée du sens de la Patrie la plus encline à l*esprit de productivité,
la plus laborieuse, la plus modeste, la plus marginalisée, la plus exposée aux
préjugés négatifs ...........A suivre In chae Allah
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