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samedi 3 novembre 2012

De l’exégèse des lieux privés, à l’exégèse des liens familiaux…

Ils émergent. De plus en plus. Des petits présidents. En l’absence du président, la rectification continue. La continuité de la rectification. Ici, en Mauritanie, elle continue. Les militaires s’en chargent à merveille. On les a vus, l’autre soir, à la TVM, au cœur de la chose. Ils rectifiaient. Ils étaient deux. Le tireur, le jeune lieutenant, dont j’ai oublié le nom, et l’autre, Teyib quelque chose, le monsieur de la communication de la grande muette. A chaque fois, que le jeune officier, dont j’ai oublié le nom, encore une fois, un oubli volontaire, pour que ne je sois dans l’obligation, un jour prochain, de porter plainte contre lui pour les dommages qu’il a faits subir aux symboles de la République, Teyib de la communication était là pour rectifier le tir. Le rectifier, jusqu’à ce qu’il transperce la carrosse du véhicule et l’organisme présidentiels. Il se faisait un peu, le communicateur de la grande muette, dans l’exégèse de la rectification. Son rôle d’exégète était de transférer la balle tirée, par un ennemi, d’un lieu privé vers un lieu commun où elle se ferait tirer par un ami. Teyib est tout simplement un exégète. Mais, l’exégèse des lieux privés. On est loin de Léon Bloy, et son fameux essai, l’Exégèse des Lieux Communs.
Des petits présidents qui émergent, en l’absence du vrai, on ne saurait occulter le rôle d’une grande figure du mouvement de rectification, Mohamed Mahmoud Ould Brahim Khlil. Qui se trouve accidentellement, tel son président, à Paris. Mais, à Paris en tant qu’Ambassadeur. Ambassadeur, contrairement à son président, bien portant. De là-bas, il se fait, lui aussi, dans la rectification. Un peu dans l’exégèse, lui aussi, mais, celle des liens familiaux. On est encore loin, très loin, du siècle de Bloy.
C’est l’occasion pour l’époux de la nièce de la première dame du pays de communiquer sur son acception de la République, sa vision pour ses institutions. Le président de la République, qui est là-bas, alité, ou en convalescence, est d’abord un chef de famille, au mieux, un chef de clan, pour Ould Brahim Khlil. Son pouvoir est désormais exercé, selon l’appréciation du génie de Mohamed Mahmoud Ould Brahim Khlil. Cet ambassadeur qui accapare, le temps d’une maladie, toutes les attributions du président de la République. Et, au passage, piétine, tel inscrit, dans son œuvre, à lui, l’Exégèse des Liens Familiaux, les institutions républicaines.
C’est l’une des rares occasions inespérées, pour Ould Brahim Khlil, de se faire président. Petit. Bien entendu, la République est le domaine de la grandeur, de la hauteur. Il faut bien mettre en quarantaine celui qui l’incarne, l’hospitaliser, l’immobiliser sur un lit d’hôpital, pour pouvoir cracher sur ses institutions. Et se (mé)prendre en président.
De Mohamed Mahmoud Ould Brahim Khlil on retient le fameux message, lu par un journaliste,  adressé, dit-on, à la Nation, par le président de la République, à une occasion où la tradition républicaine ne recommandait pas de discours présidentiel. Un message sans vidéo, ni voix du premier citoyen du pays. C’est tout le génie de notre ambassadeur à Paris, exprimé de la manière la plus exaltante. C’est la communication. Le degré zéro de la communication. On est loin de Rolland Barthes, tout de même. Mais, on émerge, quand même. D’ex nihilo. Même si, pour faire la communication autour de la maladie du président, on tire, sur lui, une autre balle. Et, on tire, hélas, vers l’oraison funèbre.  
Mouna 

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