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mardi 6 novembre 2012

Communiqué:Initiative pour la Résurgence du mouvement Abolitionniste (IRA)



 
De nombreux organes d’information se sont fait l’écho, ces derniers jours, de la triste nouvelle du suicide de l’esclave Saada survenu dans la ville de Wadane (nord de la Mauritanie. Ce présumé suicide serait intervenu après que la maîtresse (K.B.) de la dite esclave avait découvert une relation d’adultère entre cette dernière et son mari (Mohamed Bouya). Le mari aurait fait valoir son droit de cuissage coutumier autorisé dans le cadre du code de l’esclavage tacitement en vigueur en Mauritanie. Les autorités régionales et sécuritaires montrent peu d’empressement à élucider cette affaire.
Les habitants de cette localité affirment que les maîtres avaient vite fait d’enterrer la dépouille de l’esclave et que l'épouse du mari volage ne serait pas étrangere à la survenue du supposé suicide. Une équipe de la gendarmerie s’est déplacée sur le lieu-dit « Hassi Tyour », prés de la localité de « Legdeim » située à proximité du cratère de Wadane (25 Km de la ville du même nom) et a procédé à l’exhumation du corps de la défunte.
Cette triste affaire souligne avec une acuité particulière la pertinence des alertes répétées que lance l’Initiative pour la Résurgence du mouvement Abolitionniste en Mauritanie (IRA) à propos des pratiques, prévues dans le code de l’esclavage, de la mise à disposition sexuelle de la part des maîtres des corps de leurs esclaves sans défense. L’impunité des ces maîtres esclavagistes n’est plus tolérables.
L’Initiative pour la Résurgence du mouvement Abolitionniste en Mauritanie (IRA) lance, encore une fois, un cri d’alarme à l’occasion de cette triste affaire tout en exigeant :
1- Le châtiment le plus sévère à l’encontre des responsables de cette affaire ;
2- L’association des organisations de défense des droits de l’Homme au déroulement de l’enquête pour que l’opinion publique soit éclairée le plus impartialement possible
3- La mise en place d’une stratégie globale visant à mettre les femmes esclaves à l’abri de ce genre de pratiques infamantes.
Nouakchott le 06/11/2012
 Le bureau exécutif

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