En
effet, tel qu’il ressort de la
déclaration IRA-Mauritanie en date du 10 novembre 2021 :
« Le magistrat en question, Mohamed Abdallahi Ould Ahmedou écouta les parties présentes, en l’occurrence le présumé fauteur Cheikhna Ould Chehlawi, la victime Mariem Mint Cheibani et ses deux rejetons. La cadette Salka, encore mineure selon une vidéo fameuse qui circule sur internet, a été donnée en guise de cadeau de mariage, par Cheikhna Ould Chehlawi, à sa propre fille Selemhe; la mère de Salka confirma au parquet les faits et les griefs . Depuis des années, cette femme , bénéficiaire du de la traite humain, fait travailler l’enfant, chez elle, à Nouakchott.
Or, le Procureur de la république, en vertu des réflexes habituels qui consistent à octroyer l’impunité aux groupes dominants, fit ramener la petite Salka, de Nouakchott à Aïoun mais ignora sa maîtresse, Selma Mint Chehlawi. Pire, il entérina les allégations mensongères selon lesquelles l’ainée des deux esclaves - de son prénom Cheikhna, suivant le vœu du maître - serait majeure, ce qui expliquerait sa présence au service de ce dernier. Il importe de noter, ici, que les filles et leur maman ne possèdent aucune pièce d’état civil ; cependant, la mère aurait été enrôlée mais ne jouirait de ses papiers d’identité que par la volonté de son bourreau : elle en userait les jours de scrutin ou lors du retrait des vivres, au titre de la prévention des risques de famine. Bien entendu, Cheikhna Ould Chehlawi veille à récupérer le fruit puisque Mariem Mint Cheibani lui appartient.
En effet, faisant fi de toutes les lois incriminant l’esclavage en Mauritanie, il continue d’assujettir les femmes et hommes, de couches vulnérables, en les faisant travailler sans rémunération ; il en offre l’usage, plus ou moins occasionnel, à sa progéniture. Le notable Cheikhna Ould Chehlawi possède plusieurs serviteurs et les exhibe, fièrement au tribunal, pour qu’ils témoignent en sa faveur et le protègent des rigueurs de l’égalité et de la citoyenneté. »
Il est inacceptable pour nous en tant qu’organisations de la société civile Africaine, Panafricaine, Européenne, des défenseurs de droits humains, d’apprendre qu’en 2021, des êtres humains sont offerts comme des objets en cadeau de mariage corvéable à merci du maitre. Cette situation nous ramène au moyen-âge malgré l’existence d’un arsenal juridique en Mauritanie. Nos organisations apportent notre soutien sans faille à l’organisation IRA-Mauritanie dans son noble combat contre l’esclavage, qui est un crime contre l’humanité.
Nos
organisations tiennent à faire des recommandons à l’exécutif et au système
judiciaire Mauritanien :
-L’application stricte de la loi et des
instruments juridiques internationaux qui incriminent l’esclavage et ses
séquelles en vigueur dans le pays sur les esclavagistes et les apologistes de
toute forme de l’esclavage ;
- inscrire l’esclavage, ses formes et ses
conséquences dans les programmes scolaires en Mauritanie ;
-De mettre en
place des structures d'accueil
pour les victimes du phénomène d’esclavage, les assurer une formation afin qu'elles s'intègrent dans la société pour le long terme. Construire des écoles et
centres médicaux dans les villages des victimes de l’esclavage ;
-L'indemnisation les
victimes de l'esclavage qui les permettra de s’intégrer dignement dans la
vie de citoyens libres. Des terres
irrigables et habitables pour toutes les victimes de l’esclavage et du
racisme ;
Le 20 Novembre 2021
Liste des
organisations signataires
Waraba d’Afrique
IRA-France
Kane d’Afrique
MSDH
ARMEPES-France
RMFP-Mali
A.H.M.E
ASEPT-Sénégal
A.C.D.E
Ganbana-International
Collectif Un Passé Trop Présent
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