Interview du Docteur Mohamed Yahya Ould Ciré président de l’Association des Haratine de
Mauritanie en Europe (A.H.M.E) avec le journal Le Point Afrique: « L’État
mauritanien s’oppose à la libération des esclaves »
« La Mauritanie
compte un nombre d’esclaves très important. Quasiment la moitié de la
Mauritanie est réduite soit directement, soit indirectement à l’esclavage,
c’est une situation grave. »
Ci-dessous, les observations finales du Comité des droits de l’homme
des Nations Unies concernant l’esclavage en Mauritanie datant le 25 juillet 2019 à propos de l’esclavage.
Le Comité reste préoccupé par :
a) La persistance de situations d’esclavage et de
préjugés solidement ancrés dans certaines traditions à ce sujet ;
b) L’absence de données permettant de mesurer
l’étendue de cette pratique;
c) Les difficultés rencontrées par les victimes de
situations d’esclavage pour déposer plainte en vue de faire valoir leurs droits
auprès des autorités policières et judiciaires, et les difficultés persistantes
pour enquêter sur ces cas et poursuivre de manière efficace, indépendante et impartiale
les auteurs de telles pratiques et les sanctionner de manière adéquate ;
d)
L’insuffisance des moyens alloués au fonctionnement des trois tribunaux
spécialisés de Nouakchott, Nouadhibou et Néma (art. 8 et 16). 31.
L’État partie devrait :
a) Collecter des données sur l’étendue des
situations d’esclavage encore existantes et intensifier sa lutte en vue
d’éliminer toute survivance de telles situations, notamment en veillant à une
application effective de la loi no 2015/031 ;
b) Garantir la pleine réalisation des
recommandations de la Feuille de route et en évaluer régulièrement la mise en
œuvre en consultation avec les populations concernées et les organismes de la
société civile ;
c) Veiller à
ce que les victimes de l’esclavage puissent effectivement porter plainte sans
subir aucune forme de pression et à ce que celles-ci soient enregistrées, que
les enquêtes soient diligentées, les poursuites engagées et que les
responsables soient condamnés à des peines proportionnelles à la gravité des
faits ;
d) Doter les trois tribunaux spéciaux de
Nouakchott, Nouadhibou et Néma de moyens humains et financiers adéquats pour
leur bon fonctionnement.
Lien vers l’intégralité du rapport : https://tbinternet.ohchr.org/Treaties/CCPR/Shared%20Documents/MRT/INT_CCPR_COC_MRT_35595_F.pdf
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