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mardi 2 juillet 2019

Mauritanie : Diallo Mamadou Bathia président du Conseil Constitutionnel justifie la fraude de l’élection présidentielle

Lors de la conférence de presse, le responsable des opérations électorales au sein de la campagne du candidat Biram Dah Abeid a passé en revue des exemples des "violations" qu'ils ont relevées. "Nous avons reçu certains PV avec un taux de participation à 100%, ce qui a attiré notre attention. Nous nous sommes dits qu'au lieu de vérifier nos PV, il serait plus pertinent de vérifier la base de données publiée par la Commission électorale et de l'étudier en profondeur".

« Le responsable a ajouté que la recherche a révélé que 11 bureaux présentent un taux de participation supérieur à 100%. Or, remarque-t-il, "dans ces bureaux, Ould Ghazouani a recueilli 93% des suffrages", ajoutant que l'approfondissement de la recherche a conduit à la découverte de 455 bureaux de vote où le taux de participation dépasse 90%, affirmant que "ces bureaux ne se situent pas dans les capitales régionales, mais sont dispersés à travers la Mauritanie et dans des zones isolées et difficiles."

Il a souligné dans sa présentation que "le nombre total des votants dans ces bureaux est de 90.844 électeurs. Ould Ghazouani a obtenu 97% de ce nombre, avec une moyenne de plus de 95% au niveau de chaque bureau", soulignant que les électeurs de ces bureaux «représentent 10% du total des effectifs des électeurs mauritaniens". "Ce qui a permis à Ould Ghazzouani d'obtenir plus de 18% du pourcentage en sa possession, suivant les chiffres annoncés par la CENI". 

L’expert cite l’exemple de Gleib Ndour, de Cheggatt et d’El Beled El Amine. Il poursuit que, au cas où les résultats de ces bureaux seraient annulés, Ould Ghazouani aurait 41% des suffrages. "Si nous considérons que ces bureaux ne seront pas annulés, en appliquant le pourcentage de participation annoncé par la Commission qui est de 62%, Ould Ghazouani obtiendrait 48,5%", c’est-à-dire qu’il ne passerait pas au premier tour. »

 Diallo Mamadou Bathia  nous  révèle au grand jour, à notre grand dam, ce lundi 01 juillet 2019, que ce sont les fonctionnaires « missionnés » à l’intérieur qui étaient chargés du bourrage légal des urnes en faveur du candidat Ghazouani. Ils avaient droit de voter partout, comme ils le souhaitaient sans contrôle. De toute façon, une procuration est donnée à un individu  qui doit accomplir le vote à votre place dans le bureau ou vous étiez inscrit normalement. On ne fait pas une procuration pour soi-même, c’est du jamais vu ni entendu et juridiquement invalide. Les explications du président du Conseil Constitutionnel sont  étranges, restent peu convaincantes.  C’est plutôt l’officialisation du bourrage des urnes par l’état qu’il nous a informé.

Le Conseil Constitutionnel Mauritanien : « Le Conseil Constitutionnel comprend six (6) membres, dont le mandat dure neuf (9) ans et n'est renouvelable. Ils ne peuvent appartenir aux instances dirigeantes des partis politiques. Ils jouissent de l'immunité parlementaire. Les décisions du Conseil Constitutionnel sont revêtues de l'autorité de la chose jugée. Les décisions du Conseil Constitutionnel ne sont susceptibles d'aucun recours. Elles s'imposent aux pouvoirs publics et toutes les autorités administratives et juridictionnelles. »

Diallo Mamadou Bathia a occupé le poste de ministre de la Défense d’août 2014 à octobre 2018 et a dirigé la réforme du parti majoritaire, l’Union pour la République (UPR) principal soutien au candidat El-Ghazouani, à partir du printemps 2018.

Mohamed Mahmoud Ould Sidigh y représente la principale formation d’opposition, le parti islamiste Tawassoul,  désigné par le chef de l’État durant la campagne législative de septembre 2018. Haimout Ba, juriste, enseignant à l’Université de Rouen, y siège en tant que membre du parti le plus à gauche sur l’échiquier politique mauritanien, l’Union des forces de progrès (UFP). Voila la parenthèse des membres d’un Conseil Constitutionnel qui ne devraient appartenir à aucun parti politique. Tout est faux en Mauritanie. Dommage!



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