Crimes esclavagistes au Mali : Septembre noir
La Coordination Contre l’Esclavage et ses
Séquelles (C.CE.S) rappelle aux autorités maliennes, à l’opinion nationale et
internationale que plusieurs crimes ont été commis sur des militants abolitionnistes
en toute impunité, notamment le jour même de l’anniversaire de l’indépendance du Mali le
28 et 29 septembre 2021 à Souroubire. Un jeune
homme âgé à peine de 25 ans, qui s’appelle Diagou
CISSE natif du cercle de Bafoulabé, militant actif de l’association
A.C.D.E/C.S.P. Le défunt attendait un enfant de sa femme enceinte est sauvagement assassiné par des féodaux
terroristes et esclavagistes sous prétexte qu’il refuse de rester un esclave
coutumier.
Nous rappelons également les assassinats terroristes, lâches, sauvages
et barbares de quatre (4) chefs de familles à Diandioumé, militants du
RMFP-Mali, qui sont : Mountaga DIARRISOW
(72 ans), Youssouf SISSOKO (73 ans), Diani Hamet SISSOKO (44 ans) et Gossi
SISSOKO (45 ans), dans la commune de Gogui, cercle du Nioro Mali. Ces
crimes ont eu lieu dans la nuit du 1er au 2 Septembre 2020, les auteurs de ces
crimes odieux n’ont toujours pas été jugés et mieux, certains bénéficient actuellement d’une liberté
provisoire.
Le plus récent crime
esclavagiste s’est passé à Lany Mody, du 29 au 30 juillet 2022, une scène
macabre fut découverte avec stupeur, une femme âgée de 70 ans est enlevée dans
son champ, tuée, démembrée, puis son corps découpé en morceaux et tentative d'incinération, le reste du
corps non consumé par le feu est mis dans un sac et jeté dans l’eau en
pleine marre au milieu des broussailles. Le seul tort de Feu Diogou Ladji SIDIBE est d’avoir refusé
d’être une esclave dans son village natal, village sous l'emprise des chefs
coutumiers soninké qui voulaient l’exproprier de sa terre cultivable, propriété
familiale depuis plusieurs générations et cela confirmée par des
décisions judiciaires de la juridiction de Kayes.
La Coordination Contre l’Esclavage et ses Séquelles exhorte le colonel Assimi AGOITA et son gouvernement à juger ces terroristes esclavagistes en liberté. De mettre en place un arsenal judicaire qui criminalise, pénalise l’esclavage par ascendance et ses séquelles.
Paris le 01 octobre 2022
Coordination Contre
l’Esclavage et ses Séquelles (C.C.E.S)
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