Voila ce qu’on peut lire dans la presse : « Le président Ould Ghazouani décide d'organiser un dialogue social en Mauritanie .Le président de l'Union Pour la République (UPR), le parti au pouvoir, Sidi Mohamed Ould Taleb Oumar, a porté à la connaissance de ses adjoints, la décision du président Mohamed Ould Ghazouani, d'organiser un dialogue social en Mauritanie. »
Si le président Ghazouani veut juste emboiter
les pas de ses prédécesseurs pour nous faire croire qu’il peut ou veut résoudre
nos multiples déchirures sociales par un « dialogue politique », nous
lui disons que c’est peine perdue d’avance. Des dialogues ont toujours eu lieu depuis
en 1958 ; au temps de feu Moktar Daddah jusqu’à Ghazouani actuel sans aucun résultat probant. La
proposition du dialogue vient tantôt de l’opposition comme celui du parti au
pouvoir appelant au dialogue inclusif. Ceci n’a rien servi, absolument rien,
car, le mensonge, tromperie, langue de bois ou gueule de bois, les intérêts
personnels, le populisme de ces
soi-disant nationalistes ou plutôt obscurantistes
arabes et négro-africains, plombe cette classe dite politique féodale l’empêchant
de voir la réalité du pays dans le sens patriotique vers le progrès et développement.
On nous rabâche depuis l’indépendance les mêmes histoires de langues nationales et identités culturelles futiles.
Nous pensons que le dialogue social doit réunir
sur sa première ligne la société civile,
les ONG et les associations, non l’UPR parti au pouvoir et ces partis cartables de
ladite « opposition ». Il faudra écarter toute influence de ces
chefferies traditionnelles coutumières et les Oulémas. Ces gens-là ne représentent
pas le peuple, mais, leurs intérêts personnels.
Pour installer une
paix durable et la justice sociale, voici nos propositions :
1°)-La reconnaissance
de la communauté HARATINE comme étant à part entière victime de
l'esclavage et du racisme dans la constitution de la république.
2°)-Criminaliser le
racisme et l'esclavage dans la constitution. Permettre aux associations
abolitionnistes de se porter partie civile. Renforcer la loi 2015-031
incriminant l’esclavage par des mesures d’accompagnements, création d’une
brigade mixte qui sera chargée d’accompagner les abolitionnistes dans leurs
missions à l’intérieur pour libérer les esclaves sur l’ensemble du territoire
national.
3°)-Création des
structures d'accueil pour les victimes de l'esclavage en les
assurant d'une formation afin qu'elles puissent s'intégrer dans la société dans
le long terme. Construire des écoles et centres médicaux dans les Adwabas.
4°)-L'indemnisation les
victimes de l'esclavage pour les permettre de s’intégrer dignement dans
la vie d’un citoyen libre. Des terres irrigables et habitables pour toutes les
victimes de l’esclavage et du racisme. L’application de la loi foncière selon
laquelle la terre appartienne à celui qui la mise en valeur non aux chefs de
tribus ou coutumiers.
5°)-Résoudre les
problèmes des crimes commis sur les négro-africains en 1989 par la justice
serait la seule solution pour préserver la stabilité du pays.
6°)-Le retour des
déportés et exilés au Mali et Sénégal ; la restitution de
leurs terres et biens en les intégrant dans leurs villages d’origines
7°)-La réintégration
des fonctionnaires négro-africains et l'indemnisation des orphelins des
victimes de la barbarie raciste avec le rang de pupille de la
nation pour leur progéniture.
8°)-La constitution
d'une commission vérité et réconciliation,
restitution les corps de soldats négro-africains exécutés sommairement à leurs
familles afin qu’elles puissent faire le deuil de leurs proches.
9°)-L'extradition de
tous les criminels qui sont impliqués devant
un tribunal international ou national, en premier lieu Maouiya Ould Sid’ahmed
Taya et ses complices pour répondre aux crimes odieux qui sapent notre unité nationale commis sous leurs responsabilités.
10°)-Une loi
qui protège les minorités quelques soient leurs races ou religions.
11°)-L'instauration du
système de quotas en faveur les HARATINE (esclaves-et-anciens esclaves), qui
ont été longtemps discriminés et
exclus de toutes les institutions de la république islamique de
Mauritanie.
12°)-Faire de la
Mauritanie un Etat laïc, juste, égalitaire et indivisible. Le partage
équitable du pouvoir et les richesses entre toutes les composantes du pays.
13°)-L’application de
la loi qui protège les enfants mineurs et les femmes, rendre
obligatoire la scolarité des enfants, service militaire dès l'âge de 18
ans avec à la clef un métier pour l'avenir.
14°)-L'intégration
dans les manuels scolaires que le racisme et l'esclavage sont
des crimes contre l'humanité.
15°)- La
reconnaissance des acteurs sociaux, les mouvements syndicaux et les
associations qui œuvrent pour améliorer les conditions de vie de
nos citoyens.
16°)-La mise en place
d'une administration entièrement au service des citoyens, toute accolade
passive ou active de corruption soit puni sévèrement.
17°)-Une couverture
sociale pour l’ensemble des citoyens Mauritaniens,des revenus minimum pour chaque citoyen, mise en place d'une assurance chômage, d'une assurance maladie universelle ouvrant l'accès aux soins pour tous, mais, aussi pour les étrangers vivant dans notre pays.
18°)-Reconnaitre dans
la constitution comme étant les langues nationales du pays : Hassaniya,
Poular, Soninké, Wolof et Bambara. L’arabe, français, anglais etc… sont des
langues du travail. Cultiver le patriotisme à la place de tribus, ethnies ou
communautés.
Diko Hanoune/ SG
de l’Association des Haratine de Mauritanie en Europe (A.H.M.E)
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