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samedi 9 janvier 2021

Le président Mohamed Cheikh El-Ghazouani veut-il organiser un dialogue politique ou social ?


Voila ce qu’on peut lire dans la presse : « Le président Ould Ghazouani décide d'organiser un dialogue social en Mauritanie .Le président de l'Union Pour la République (UPR), le parti au pouvoir, Sidi Mohamed Ould Taleb Oumar, a porté à la connaissance de ses adjoints, la décision du président Mohamed Ould Ghazouani, d'organiser un dialogue social en Mauritanie. »

Si le président Ghazouani veut juste emboiter les pas de ses prédécesseurs pour nous faire croire qu’il peut ou veut résoudre nos multiples déchirures sociales par un « dialogue politique », nous lui disons que c’est peine perdue d’avance. Des dialogues ont toujours eu lieu depuis en 1958 ; au temps de feu Moktar Daddah jusqu’à  Ghazouani actuel sans aucun résultat probant. La proposition du dialogue vient tantôt de l’opposition comme celui du parti au pouvoir appelant au dialogue inclusif. Ceci n’a rien servi, absolument rien, car, le mensonge, tromperie, langue de bois ou gueule de bois, les intérêts personnels,  le populisme de ces soi-disant nationalistes  ou plutôt obscurantistes arabes et négro-africains, plombe cette classe dite politique féodale l’empêchant de voir la réalité du pays dans le sens patriotique vers le progrès et développement. On nous rabâche depuis l’indépendance les mêmes  histoires de langues nationales  et identités  culturelles futiles.

Nous pensons que le dialogue social doit réunir sur sa première  ligne la société civile, les ONG et les associations, non l’UPR  parti au pouvoir et ces partis cartables de ladite « opposition ». Il faudra écarter toute influence de ces chefferies traditionnelles coutumières et les Oulémas. Ces gens-là ne représentent pas le peuple, mais, leurs intérêts personnels.

 

Pour installer une paix durable et la justice sociale, voici nos propositions :

1°)-La reconnaissance de la communauté HARATINE  comme étant à part entière victime de l'esclavage et du racisme dans la constitution de la république.

2°)-Criminaliser le racisme et l'esclavage dans la constitution. Permettre aux associations abolitionnistes de se porter partie civile. Renforcer la loi 2015-031 incriminant l’esclavage par des mesures d’accompagnements, création d’une brigade mixte qui sera chargée d’accompagner les abolitionnistes dans leurs missions à l’intérieur pour libérer les esclaves sur l’ensemble du territoire national.

 

3°)-Création des structures d'accueil pour  les victimes de l'esclavage en  les assurant d'une formation afin qu'elles puissent s'intégrer dans la société dans le long terme. Construire des écoles et centres médicaux dans les Adwabas.

4°)-L'indemnisation les victimes de l'esclavage pour les permettre de s’intégrer dignement  dans la vie d’un citoyen libre. Des terres irrigables et habitables pour toutes les victimes de l’esclavage et du racisme. L’application de la loi foncière selon laquelle la terre appartienne à celui qui la mise en valeur non aux chefs de tribus ou coutumiers.

 

5°)-Résoudre les problèmes des crimes commis sur les négro-africains en 1989 par la justice serait la seule solution pour préserver la stabilité du pays.

 

6°)-Le retour des déportés et exilés  au  Mali et Sénégal ; la restitution de leurs terres et biens en les intégrant dans leurs villages d’origines

 

7°)-La réintégration des fonctionnaires négro-africains et  l'indemnisation des orphelins des victimes  de la barbarie raciste avec  le rang de pupille de la nation pour leur progéniture.

 

8°)-La constitution d'une commission  vérité et réconciliation, restitution les corps de soldats négro-africains exécutés sommairement à leurs familles  afin qu’elles puissent faire le deuil de leurs proches.

 

9°)-L'extradition de tous les  criminels qui sont impliqués devant  un tribunal international ou national, en premier lieu Maouiya Ould Sid’ahmed Taya et ses complices pour  répondre aux crimes odieux  qui sapent notre unité nationale  commis sous leurs responsabilités.

 

10°)-Une  loi qui protège les minorités quelques soient leurs races ou religions.

 

11°)-L'instauration du système de quotas en faveur les HARATINE (esclaves-et-anciens esclaves), qui ont été  longtemps discriminés et  exclus de toutes les institutions  de la république islamique de Mauritanie.

 

12°)-Faire de la Mauritanie un Etat  laïc, juste, égalitaire  et indivisible. Le partage équitable du pouvoir et les richesses entre toutes les composantes du pays.

 

13°)-L’application de la loi  qui  protège les enfants mineurs et les femmes, rendre obligatoire la scolarité des enfants,  service militaire dès l'âge de 18 ans  avec à la clef  un métier  pour l'avenir.

 

14°)-L'intégration dans les manuels  scolaires que le racisme et l'esclavage  sont des crimes contre l'humanité.

 

15°)- La reconnaissance des acteurs sociaux, les mouvements syndicaux et les associations qui œuvrent pour améliorer les conditions  de vie  de nos citoyens.

 

16°)-La mise en place d'une administration entièrement au service des citoyens, toute accolade passive ou  active de corruption soit puni sévèrement.

 

17°)-Une couverture sociale pour l’ensemble des citoyens Mauritaniens,des revenus minimum pour chaque citoyen, mise en place d'une assurance chômage, d'une assurance maladie universelle  ouvrant l'accès aux soins pour tous, mais, aussi pour les étrangers vivant dans notre pays.

18°)-Reconnaitre dans la constitution comme étant les langues nationales du pays : Hassaniya, Poular, Soninké, Wolof et Bambara. L’arabe, français, anglais etc… sont des langues du travail. Cultiver le patriotisme à la place de tribus, ethnies ou communautés.

 

Diko Hanoune/ SG de l’Association des Haratine de Mauritanie en Europe (A.H.M.E)

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