au site www.haratine.com

Au secours des Haratine:SOS-Abolition


Le doyen et président de l’association des haratine de Mauritanie en Europe (A.H.M.E) Mohamed Yahya Ould Ciré disait : « Les haratine sont noirs, je suis négro-africain et à ce titre je revendique ma négritude. « Arabe-noir » n'a aucun sens parce qu'il n'y a pas d'arabe noir. Sociologiquement, il n'y a pas d'arabe Noir, il y a des arabes qui ont réduit des noirs à l'esclavage et, à ce titre, ils les ont acculturés. Ce sont donc des Noirs esclaves dans une communauté arabe donnée. Le fait de vouloir faire des Haratine des arabes est un prolongement de l'esclavage. Il s'agit d'une nouvelle idéologie pour les maintenir sous le joug des Maures. »
Par ailleurs nous lisons des hypocrites ici et là qui disent que les haratine sont arabes, certains disent qu’il faut laisser ces derniers le libre choix de leur identité. Historiquement ceux qui tentent d’arabiser les haratine, veulent tout simplement que nous restions sous l’aliéna de nos maitres esclavagistes qui nous imposent l’arabité en sachant : notre histoire est celle de ces innocents gamins africains que les arabes ont volés, violentés en nous acculturant de notre vraie identité. L’extrait d’un texte avant l’indépendance de la Mauritanie de Louis Hunkarin nous édifie sur certaines réalités qui persistent de nos jours en république islamique de Mauritanie.
En lisant ce texte qui pourra me convaincre qu’un hartani est un arabe ou qu’il a choisi l’identité arabe de son propre gré ? Oui laissons les haratine choisir leur propre identité, c'est-à-dire celle qu’ils sont d’origines. Nous sommes des africains et fier de l’être jusqu’à la mort. Les africains qui nous renient du fait qu’on a été forcé d’être ce que nous sommes aujourd’hui, doivent avoir honte en parlant de nous. Surtout pourquoi ces africains m’ont jamais fait l’effort pour nous aider à se libérer ? N’en déplaise aux laudateurs du système hégémonique Mauritanien, nous ne sommes pas des arabes et ne le seront à jamais. On se battra pour notre liberté jusqu’à la mort.
Je vous remercie.
Diko hanoune
De l’institutionnalisation de l’IRA-F-M
Par Mohameden Zahaf : chargé de la jeunesse et de la sensibilisation
La genèse d’une association contre l’esclavage et les traites humaines
L’assemblée générale du 24 octobre 2010 constitue le couronnement de la première étape d’un projet mis en œuvre lors d’une réunion restreinte tenue le 27 juin 2010 à Orsay- ville sous la présidence de monsieur Biram Dah Ebeid. En se donnant dès lors pour but la création d’une section qui représente l’IRA-Mauritanie en France et en Europe, les mauritaniens des diverses tendances politiques et associatives étaient conviés à participer à cette structure naissante et former ainsi un front qui porte la contestation contre l’esclavage, les traites humaines partout dans le monde, mais aussi le racisme d’Etat qui tient sous lsa férule les populations noires sous le sceau de crimes d’Etat séculaires, pendants et subsistants.
Le sentiment de l’insuffisance de la sensibilisation sur la question de l’esclavage et des traites humaine en Mauritanie en France et en Europe, a vite interpellé notre expérience vécue de mauritaniens qui nous impose le devoir et la légitimité de porter la sensibilisation non seulement auprès de nos compatriotes mais aussi auprès du monde entier sur la gravité de l’esclavage et des traites humaines qui existent à l’état historique en Mauritanie, et sous d’autres formes dans d’autres parties du monde. Car nous avons vécu l’ambiance de l’esclavage et du racisme d’Etat. Beaucoup de nos membres et sympathisants étant d’ascendance esclave ou victimes du racisme de’Etat.
D’une première instance provisoire
A l’issue de la réunion restreinte, l’organe mis en place composé de six personnes formant un bureau provisoire avait pour mission de créer le cadre légal de son action en France et Europe en liaison avec l’IRA-mère qui évalue pas à pas son évolution. La mobilisation de militants et d’acteurs officiels dans le but de la sensibilisation sur l’esclavage et les traites humaines figurait en priorité et de manière concomitante avec la démarche de formalisation des activités dans un contexte juridique concrétisé par la reconnaissance de l’IRA de France-Mauritanie par la loi de 1901.
L’appui du Carrefour des Associations de Paris a été déterminant par ses orientations, et la Maison des Associations du 20e arrondissement de Paris a fourni aussi bien la logistique que le soutien humain qui fait de l’IRA-F-M un partenaire et un agent appelé à proposer ses projets dans le cadre de la vie associative de Paris, de la France et de l’Europe, voire dans un plus large par la solidarité internationale sur la cause des droits de l’Homme.
1- Jouissant de la reconnaissance auprès des autorités françaises l’IRA-F-M se prévaut d’un récépissé de déclaration en date du 30 juillet 2010 qui entérine la décision préfectorale prononcée le 1er juillet 2010, suivie d’une publication au journal officiel le 21 août 2010.
2- le 07 août 2010, par une réunion du bureau à la résidence du son président qui lui servait de siège, l’IRA-F-M soucieuse de se dépersonnaliser pour mieux publiciser son action sollicite et obtient par la suite la domiciliation de son siège, depuis le 12 octobre 2010, à la maison des associations du 20e arrondissement de paris.
D’une instance dirigeante pérenne
L’assemblée générale du 24 octobre 2010 achève un processus de formation d’une structure légale et fonctionnelle par l’élection d’un bureau pour deux ans. De par son positionnement sur l’échiquier associatif et militant, l’IRA-F-M devient incontournable dans les manifestations sociales, culturelles, humanitaires dans la région parisienne.
D’ores et déjà, un nouvel horizon s’ouvre pour porter la voix de la cause défendue par l’IRA.
D’une part, il s’agira de toucher le maximum de mauritaniens expatriés en France et en Europe, toutes les associations, d’abord mauritaniennes puis le réseau associatif du 20e arrondissement de paris, de la région parisienne et de la France en général. La perspective de toucher la société civile européenne et en collaboration avec les organisations de militants de droits de l’Homme.
D’autre part, l’aspect technique, structurel et institutionnel a formalisé notre intégration des données qui se rapportent à l’Ira-F-M au circuit d’informations de la mairie de paris, à travers le Système d’Information Multiservice des Partenaires Associatifs (SIMPA). L’Ira-F-M est aussi convié au CICA (Comité d’initiative et consultation d’arrondissement) qui met en relation les élus et les associations, sur proposition du directeur même de la Maison des associations qui lui en a fait la proposition et s’est chargé de son adhésion. L’Ira -F-M est associée et invitée à toutes les manifestations sociales, de même qu’elle peut interpeller les élus sur des cas de déviance liés à l’exploitation d’une personne, l’asservissement, la traite, l’esclavage en Mauritanie, en France, en Europe.
D’une première impulsion donnée par la réunion restreinte du 27 /juin/2010 qui avait formé une section de l’IRA en France et en Europe, l’assemblée générale du 24 octobre a ouvert un programmatique d’actions qui rallie l’aspect militant par l’information des sympathisants et des bonnes volontés avec les institutions publiques qui légitiment notre activité de terrain.
Le travail de sensibilisation et de mobilisation que nous effectuons est susceptible de toucher tous les acteurs préoccupés par la cause de justice que représente l’éradication de l’esclavage et les traites humaines, en concert avec des partenaires qui défendent la même cause.
Mohameden Zahaf
INITIATIVE DE RESURGENCE DU MOUVEMENT
ABOLITIONNISTE DE France-Mauritanie (IRA-F-M)
LE BUREAU ELU A L’ISSUE DE L’ASSEMBLEE GENERALE DU 24/10/10
Maison des Associations du vingtième arrondissement de Paris
Présidence d’honneur : son excellence BIRAM DAH ABEID
FALL MOCTAR / Président de l’IRA-F-M
CHADAD AMAR / SECRETAIRE GENERAL
YAYHA OULD BRAHIM / SECRETAIRE GENERAL ADJOINT
SIDI MOHAMED OULD ABDALLAH BOUCHOIM / TRESORIER
BRAHIM OULD ALIOUN / TRESORIER ADJOINT
MOHAMEDEN ZAHAF : CHARGE DE LA JEUNESSE ET DE LA SENSIBILISATION
BA IDRISSA / CHARGE DE L’ORGANISATION
Procès verbal validé et signé par les différents membres du bureau exécutif de l’IRA-F-M
Fait à paris le 24/10/2010




Le Rénovateur : Monsieur Kaaw Touré, les forces de libération des africains de Mauritanie les ( Flam) dont les dirigeants sont à l'étranger ont -elles un bilan à présenter après des années passées dans la clandestinité ?
Kaaw Touré : Permettez-moi, avant tout, de corriger certains des termes de votre question, de dire en l'occurrence que la dénomination exacte de notre Organisation est bien " Les Forces de libération africaines de Mauritanie" et non les "Forces de libération des africains de Mauritanie", ensuite de préciser que nous ne sommes plus en clandestinité depuis notre 3ème congrès tenu en janvier 1990 à Dakar; il est vrai cependant que nous n'avons pas encore estimé opportun d'intégrer le processus démocratique national. Ceci dit, sans forfanterie je ne sais pas si les pages de votre journal suffiraient pour le bilan des FLAM, mais on peut résumer l'essentiel. Les Flam se portent bien et ont un bilan satisfaisant à présenter au peuple mauritanien.
D´abord un record de longévité, plus de 28 ans d´existence, de résistance et de constance. Nous n ´avons pas été récupérés, ni aplatis, ni réduits au silence malgré toutes les épreuves subies, prisons, tortures, assassinats, bannissement, déportations et exil forcé de nos militants et sympathisants. C´est une prouesse inédite dans le paysage politique de notre pays. Il nous a fallu beaucoup de détermination et une foi inébranlable en la justesse de notre combat pour parvenir à résister pendant si longtemps aux défis de l´exil et aux assauts et manoeuvres du pouvoir. Nous avons été les premiers à prendre en charge la question nationale et cela nous a valu la diabolisation et d´être victimes de la terreur intellectuelle et militaro-policière des tenants du Système et de leurs valets. On nous a accusés d'être des "nationalistes étroits", des "ennemis" de la Mauritanie, ou "d´être à la solde de puissances étrangères" parce que nous dénoncions le racisme d´ État érigé en Système de gestion du pays. Nous avons théorisé la question nationale et sociale à travers le Manifeste du Négro-mauritanien opprimé et mobilisé l´opinion nationale et internationale autour de la Question. Nous avons rompu le mur du silence qui entourait cette politique d´apartheid, de discrimination raciale menée contre les Négro-mauritaniens et l´esclavage. Par l´action médiatique et diplomatique, nous avons réussi à faire échec aux régimes dans leurs tentatives d´étouffer le problème noir. A l'intérieur, nous avons contribué à l'éveil des consciences des communautés opprimées, les Negro-africains et les Harratines, et suscité ainsi le débat sur la question centrale, hier taboue.
Grâce à notre campagne internationale, nous avons sauvé la vie de certains de nos camarades détenus dans la prison mouroir d'Oualata. Pendant les déportations, nous avons accueilli, soutenu et encadré les déportés, cherché des projets, des financements, parrainé des élèves et étudiants, des GIE, des cases de santé, des écoles dans les camps sans tambours ni trompettes. Grâce à cet encadrement, les réfugiés ont résisté aux chants de sirènes, déjoué des complots et maintenu la tension du retour jusqu´à la reconnaissance effective par les autorités nationales de leur « mauritanité » et le droit au retour. Grâce à notre action et au prix de la vie de plusieurs de nos membres, nous avons rendu aujourd´hui la contestation du pouvoir possible. Cela est en soi une victoire. Ainsi, l´on assiste toutes ces dernières années à l´émergence de mouvements et de formes de contestation dont la plupart se reconnaissent dans notre action et discours, s´ils ne se référent pas directement à nous.
Le Rénovateur : A la veille du cinquantenaire de l'indépendance, quelle appréciation fait cette organisation de l'évolution politique de la Mauritanie par rapport à la cause que vous défendez et les revendications que vous posez ?
K.T. : Nous allons revenir prochainement sur cette question dans un document spécial prévu à l´occasion de notre demi-siècle d´indépendance sur cette question ; Concernant la question principale qui nous tient à coeur, à savoir le problème de la cohabitation, je dis que je ne perçois pas d´évolution notable sur le partage du pouvoir et le problème de l´identité du pays et la question de l´esclavage.
Le Rénovateur : Quelle place occupe encore ce mouvement dans le contexte actuel de démocratisation du pays ?
K.T. : Nous avons revendiqué la démocratie en Mauritanie avant tout le monde en exigeant, depuis des décennies, une égalité de droits et de devoirs pour tous les citoyens. Notre combat consiste non seulement à dénoncer des oppressions culturelles, économiques et politiques réelles, mais aussi à proposer des solutions alternatives qui renforcent la culture démocratique en réconciliant la Mauritanie avec sa vraie identité. Ce combat est actuel. Nous assistons à une démocratie de façade parce que biaisée, dans ses fondements injustes. Comment parler de démocratie là où il y a déni de citoyenneté pour les Négro-africains et déni d´humanité pour les Haratines/esclaves?
Voilà pourquoi nous ne nous satisfaisons pas d´une démocratie qui se résume au rituel des élections, et pour laquelle du reste la majorité noire est laissée pour compte.
Le Rénovateur : D'ailleurs estimez-vous que quelque chose a changé que vous pouviez considérer que c'est un acquis à préserver ?
K.T. : Pour nous, l´acquis principal est la prise de conscience d´opprimé au niveau de nos populations. Une aspiration nationale plus forte pour le jeu démocratique, fut-elle quelque peu biaisée; La forte mobilisation de l´opinion publique nationale progressiste contre le coup de force d´Août 2008 en est une illustration. On peut espérer que l´ère des dictatures est révolue!
Le Rénovateur : Après l'élection de Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi, les mouvements en exil avaient été invités à regagner le pays; certaines figures du mouvement sont revenus et ont même participé aux journées de concertation nationales cela engage -t-il les autres comme vous ?
K.T. : Si vous parlez de nos ex-camarades dissidents des FLAM, vous connaissez les conditions dans lesquelles ils sont rentrés au pays, donc leur présence ne peut évidemment engager le mouvement. Si par contre vous faites référence aux journées de concertation sur les réfugiés et le passif humanitaire engagées sous le magistère du président Sidi Ould Cheikh Abdallah, les camarades qui ont assisté à ces journées étaient les délégués des déportés et ils sont allés porter la parole de la coordination des associations des réfugiés mauritaniens au Sénégal et au Mali. N´oubliez pas qu´avant ces journées de concertation un travail de contact avait été fait à travers la rencontre de New-York entre le président des Flam et le président Sidi mais surtout la visite dans les camps d´une délégation ministérielle conduite à l´époque par le Secrétaire général de la présidence et le ministre de l´intérieur. Nous avions donné pendant ces rencontres nos avis et posé nos conditions avant tout retour officiel au pays.
Le Rénovateur : En d'autres termes êtes-vous prêts à abandonner la lutte si un dialogue avec l'actuel pouvoir devenait concluant?
K.T. : Abandonner la lutte ? On n'abandonne pas une lutte car c´est un devoir; on n'abandonne pas un devoir! Vous voulez peut-être dire quitter l´exil? Cela peut et doit-être envisagé! Maintenant si le dialogue devenait concluant comme vous dites par rapport au problème de la cohabitation et du partage du pouvoir, ce serait une bonne chose mais nous ne tournerions qu´une page comme en Afrique du Sud. Nous aborderions alors une autre phase de lutte, à savoir celle du développement, de la bonne gouvernance et surtout celle pour l´ancrage de la démocratie dans notre pays.
Le Rénovateur : Aujourd'hui, il y a une sorte d'émiettement des forces contestatrices en exil, les Flam sont-elles encore à la pointe du combat suite aux dissensions intervenues dans leurs rangs pour des raisons multiples ?
K.T. : On ne le dira jamais assez, la vie d'une Organisation, qui se veut de surcroît mouvement de libération, est souvent heurtée. Elle ressemble quelque peu à la marche d'un train, comme dirait l'autre; à chaque gare il y a des passagers qui montent et d'autres qui descendent. La dissension dont vous parlez n´est qu´un vieux souvenir pour nous. Vous savez que les raisons des départs, quelque fois douloureux, varient, ici et là. La lassitude d'un voyage qui dure, qui dure et qu'on avait espéré plus court, a souvent raison de la résistance du combattant de la liberté. Cela dit nous ne pouvons que déplorer cet émiettement. Nous travaillons à fédérer ces forces.
Le Rénovateur : On accuse certains leaders de cette organisation d'instrumentaliser la cause noire. Que répondriez- vous ?
K.T. : Quels leaders, et de quelle organisation? Soyez précis!
Le Rénovateur : Le retour des refugiés, le passif humanitaire, la cohabitation intercommunautaire, les langues nationales quel regard portez-vous sur toute cette thématique ? L'actuel pouvoir vous inspire-t-il confiance et seriez-vous disposés à le rencontrer étant entendu qu'il y a une autre aile des Flam qui la fait ?
KT: Je crois avoir déjà répondu à une bonne partie de cette question mais je rappelle simplement que ces thématiques ont été et restent d'abord les nôtres, qu'elles soient reprises par les médias, comme vous le faites ici, ou par des formations politiques, nous ne pouvons que nous en féliciter; cela est aussi un de nos acquis. Encore une fois, l'action de nos anciens camarades n'engageaient qu'eux ! Il n'existe plus, à notre connaissance, une "autre aile". Les Flam sont entières et uniques. Les ex-camarades dont vous parlez n´existent plus en tant que Flam, certains ont rejoint le parti au pouvoir et sa mouvance, d´autres l´AJD/MR ou ont complètement baissé les bras et abandonné la lutte. Il n´existe que Les FLAM authentiques qui sont dirigées par le Président Samba Thiam Cela dit, nous restons toujours ouverts aux rencontres avec ceux qui nous gouvernent, dans un souci de dialogue autour des questions d'intérêt national. Le dialogue a toujours été notre crédo, et cela depuis l´appel du Manifeste du Négro-mauritanien opprimé de 1986 qui exprime nos positions de principes.
Le Rénovateur : La lutte continue, c'est votre crédo jusqu'à quand ?
K.T. : La lutte continue, c´est plus qu´un slogan, c'est une profession de foi, un appel au courage et à la persévérance. Un hymne à la résistance et un chant de rédemption jusqu´à l´éradication et l´extinction de toute forme d´injustice et de discrimination en Mauritanie. La lutte continue est aussi et surtout un cri de ralliement de tous les combattants de la liberté.
Propos recueillis par Cheikh Tidiane Dia
LE RÉNOVATEUR QUOTIDIEN du dimanche 24 octobre 2010.
Tentative de dénaturer le cas avéré de pratiques esclavagistes sur la pauvre Aichetou par un journaliste Mauritanien nommé JIDDOU HAMOUD « correspondant du très respectable journal Mauritanien le calame». Ce journaliste a fait le travail le plus pitoyable de sa carrière sur le cas précis de la pauvre Aichetou, qui montre certainement la carence qui gangrène le milieu journalistique Mauritanien. Pas le moindre effort pour recueillir le témoignage capital de la victime, puisque à mon avis il était important voir capital pour connaitre toute la vérité. La victime a été ignorée dans l’esprit de laver l’affront de ces bourreaux. Vous l’aurez compris comme nous, pourquoi la rédaction du calame a refusé ce ramassis d’incohérences de l’amateurisme incontestable de leur correspond dans le Trarza en exigeant un travail plus pro. Malheureusement les amateurs qui veulent discréditer les actions des mouvements abolitionnistes ont toujours l’oreille attentive du gestionnaire de CRIDEM.ORG Mr Claude.K.
Je cite : « Répondant à une question du CALAME, libellée comme suit : « Comment Aichettou bien traitée, vivant en parfaite harmonie avec les siens, fui tout d’un coup avec des inconnus (3membres de l’IRA) tard dans la nuit? », Gorgui soutient que Aichettou ne s’est pas rebellée mais que les 3 membres de l’IRA étaient accompagnés par Moina la sœur d’Aichettou et lui ont fait comprendre que sa mère était très malade et lorsqu’elle consent de les accompagner, ils donnent à son mari qui ne jouit pas de toutes ses facultés mentales, la somme de 40.000um pour le faire taire. »
Mr JIDDOU HAMOUD, Malheureuse le constat est toujours le même après chaque cas de flagrant délit pratique d’esclavage. Les scènes de mensonges, de grotesques sont étudiées en avance avec beaucoup de finesse et se multiplient. Un cirque de jeux de rodéo pour les détenteurs d’esclaves à chaque découverte macabre de cas d’esclavage. Les bourreaux essayent de défoncer l’issue de secours mise en place depuis plusieurs décennies par l’état Mauritanien qui consiste à mettre un complot sur les dos des victimes, elles deviennent soudainement des manipulées menteurs, l’assistance devient des espions pour le solde d’Israël, où l’occident mais aussi des apostats.
Je cite : « LA TRIBUNE a voulu savoir s’il existe des mariages entre les maîtres et les esclaves dans cette communauté Oulad Benioug. Oui, répond Ould Yedaly car nous ne sommes pas esclavagistes mais dans ma famille cela n’a jamais été le cas. LE CALAME qui a posé une question relative au rapport de Sidi Ould Messaoud l’un des principaux dirigeants de l’APP cité par l’IRA comme « complice » de Yedaly Ould Veyjeh. C’est Yedaly lui-même qui réagit en disant qu’il s’agit là de la plus grande bourde de l’IRA qui cherche à salir l’image du parti et de ses militants par le canal de Sidi qui n’a rien à voir dans cette affaire ni de près ni de loin. Et d’ajouter je suis militant de ce parti et j’ai même été suspendu mais militant discipliné j’attendrai que la justice tranche pour prouver à mon parti que je suis innocent. »
Étonnant et étrange comportement. Voici ce que disait le tout nouveau président de l’association de défense des maitres esclavagistes, le professeur Gorgui Ould Yedaly dans son droit de réponse qui justifie que l’IRA n’a manipulé ni essayé de manipuler qui que ça soit dans cette affaire.
« Notre père Yedaly Ould veijeh nous a, de tout temps, donné l’exemple de combattant pour la liberté et l’égalité entre les différentes composantes de la société. C’est d’ailleurs, par son appartenance au parti de l’APP qu’il a su mettre en pratique ses intimes convictions en ce sens.
C’est à ce titre qu’il exprime son étonnement face à l’attitude de son frère et ami le coordinateur régional de l’APP Sidi Ould Messaoud, qui s‘est empressé pour chercher à l‘exclure de cette formation politique au sein des rangs de laquelle il a toujours milité. »
Je n’ai rien inventé, tout est là devant vous. Je vous laisse le soin de juger et réagir rapidement, puisqu’il y a une réelle urgence en Mauritanie. Nous avons compris le message au sens large du terme. Actuellement certains maîtres d’esclaves se refugient dans les mouvements et partis politiques qui haranguent des slogans de lutte contre l’esclavage. Certains militants, membres fondateurs des mouvements abolitionnistes se taisent, couvrent où sympathisent avec les esclavagistes et laissent faire sans regret. Je suis révolté par cette découverte et je jure devant tout le monde que nous ne tôlerons plus aucun comportement de telle nature d’un des leurs. Je vous joints les liens de deux vidéos de la victime, qui dit tout haut le contraire de ce document.
Cliquez sur ces liens :
vidéo d’Aichetou et sa soeur Moyna, elles racontent leur calvaire d'esclaves
http://www.youtube.com/watch?v=K6meIamOyG0
http://www.youtube.com/watch?v=T3NahTg9ZNc
Mr Jiddou Hamoud a forte à faire pour manipuler tout le monde.
Merci à tous
Diko hanoune

De Spartacus à la révolte de Saint-Domingue, de la colonisation aux indépendances, encore de nos jours des hommes relaient le flambeau pour l’égalité, pour la justice, pour recouvrer la dignité humaine. L’affirmation de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme "les hommes naissent libres et égaux" est avérée et scientifiquement certifiée par l’unité de la race humaine. N’empêche, nous sommes nombreux à transgresser cette humanité par des comportements, par des agissements et des actions d’une autre époque, d’un autre temps. Afin de comprendre les revendications du mouvement haratine et affiliés, nous recevons ce dimanche, 24 octobre à partir de 19h heure de Paris, Diko Hanoune Secrétaire Général de l’Association des Haratine de Mauritanie en Europe.
Écoutez duugu deege sur www.kassataya.com
Ceerno Koone