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dimanche 30 septembre 2012

« C´est pour dire malgré son engagement Sarr reste un homme difficile, complexé et complexe pour ses proches »



En dehors de son anti-flamisme primaire Mr Sarr est en situation de conflit permanent avec tous les autres leaders politiques Négro-africains. Il ne parlait plus avec feu Mourtoudo Diop jusqu´au décès de ce dernier et pourtant ce dernier a abandonné tout et rentré dare dare de son exil contre vents et marées pour le soutenir mais l´enfant de Bokki n´a pas été reconnaissant et Gawlo Miskineebe a découvert la nature de l´homme et tiré une croix sur l´enfant prodige de Bokki saarankoobe.

Ses relations avec le doyen Ba Mamadou Alassane du PLEJ sont connus, le vieux Fadel Ball l´un des rares vieux Négro-africains à s´engager toujours pour la cause depuis les évènements de 1979 jusqu´à maintenant, Alassane Borti Diallo qui a financé une partie de sa campagne en 2007 et mis à sa disposition voitures et essences, Gagny Diawara l´ex-président du comité de crise et dirigeant de l´AC, ses ex-camarades Ba Alassane Hamady-Balas, Amadou Moctar Sow son ex-compagnon de Oualata, Ba Mamadou Kalidou son ancien porte-parole, Wane Abdoul Birane son propre beau-frère pour ne citer que ces derniers.

C´est pour dire malgré son engagement Sarr reste un homme difficile, complexé et complexe pour ses proches. Il aurait même dit "ko lenyol ngol soklimo wonaa kanko sokli lenyol ngol" (c´est la communauté négro-mauritanienne qui a besoin de lui et non le contraire). Quelle modestie pour quelqu´un qui aspire à diriger une nation. Ses coups de colére lors de sa conférence publique de Memphis sont gravés toujours chez beaucoup de foutankoobe des USA. L´homme n´accepte pas la contradiction et aurait lancé à l´assistance : "kala mo yidaakam ko haaju mum"(tout celui qui ne m´aime pas c´est son problème). Hadee wada tall

Par jamjam

samedi 29 septembre 2012

De Tene Youssouf Gueye à Lamine Mangane : Le Septembre Noir


Bâ Sileye
Bâ Sileye
Tous les mois appartiennent à Dieu, il y a de ces mois au cours desquels les démons s’allient avec les hommes pour verser le sang des innocents. Dieu a, Lui-même, du haut de Son Trône interdit l’injustice, mais les hommes s’entêtent en arrachant la vie de leurs semblables. Que l’on soit en septembre 1988 ou en septembre 2011, les autorités mauritaniennes avaient décidé d’appliquer ces pactes pour que coule le sang noir. Désormais, septembre est devenu noir.

Téne Youssouf Gueye est né en mai 1923 à Kaedi et décédé le 07 septembre 1988 à Walata. Le célèbre écrivain, père de neuf enfants, a été arrêté en 1986, à la suite de la publication du manifeste du négro-mauritanien, lequel fut largement distribué à Adis-Abeda. L’Etat l’avait condamné à une peine de quatre ans ferme. L’homme avait osé dénoncer le racisme de l’Etat en soutenant la cause des élèves noirs. L’Etat voulait arabiser à outrance le pays aux dépens des noirs qui n’étaient pas préparés vu les programmes scolaires en vigueur. Devant une répression inouïe et aveugle partout dans la vallée, il fallait lever le petit doigt pour interpeller le dirigeant injuste. Téne Youssouf Guéye l’a fait à travers ses écrits et à travers la conscientisation de ses miens. Accusé de fomenter un coup d’Etat et d’être parmi les rédacteurs du manifeste des 19, il ne survivra pas à la torture. Voilà l’une des facettes des supplices : « On nous mettait dans un trou et on nous ruait de coups. Des fois, on bandait nos yeux et on nous emmenait dans un endroit pour nous signifier qu’on allait nous exécuter. Les menottes aux mains et aux pieds, chacun de nous était attaché à un autre prisonnier. Sans compter les violences corporelles ». L’écrivain a été arrêté, soumis à la torture, sa famille humiliée, sa personnalité vilipendée par les sbires du système raciste. Et, lorsqu’il fut transféré avec d’autres grands intellectuels noirs au bagne de Walata, Téne Youssouf Guéye savait que la suite ne présageait pas bonne augure : il n’était pas parti pour purger sa peine mais pour périr. L’Etat savait qu’en exécutant les intellectuels et les officiers, il tuait tout un peuple. Aujourd’hui, ils ont presque réussi leur projet, l’héritage de Taya est la haine qui exacerbe par les agissements de son dauphin Mohamed Ould Abdel Aziz et sa bande des tortionnaires.


C’est un autre écrivain-rescapé, Boye Alassane Harouna qui immortalisera les sévices. Son livre, J’étais à Oualata, est une bible qui traduit la haine noire en dévoilant le projet de l’Etat mauritanien destiné à l’abrutissement du peuple noir notamment en tuant ses plus grands intellectuels.


Tene Youssouf Guéye n’était pas le seul, Ibrahima Mocktar Sarr, Djiguo Tapsirou, Ba Abdoul Ghoudouss mort les chaines aux pieds… Les familles revendiquent les sépultures des fils, même si le sable de la haine les a engloutis.


La mort de Lamine Mangane le 27 septembre 2011 s’inscrit dans le même esprit criminel de l’Etat mauritanien. Les hommes ont changé, mais les intentions ont subsisté. Nous sommes dirigés par des assassins étouffeurs, par des militaires aux mains ensanglantées, ils sont des hommes sans vergogne. Comment, l’on ordonne de tirer sur un adolescent de 19 ans et puis on dépêche une délégation pour acheter la famille de la victime : c’est d’être d’une ignoble moralité humaine. Notre dirigeant et ceux qui se sont rendus à Magama racheter la peine des Mangane sont d’une bassesse humaine. Au lieu d’obliger la traduction du gendarme criminel, ils ont démontré à tous les citoyens leur haine envers les opprimés et les faibles. Les meurtriers de Téne Youssouf Guéye et de Lamine Mangane, comme de milliers de noirs, se pavanent encore sous nos cieux, ils entretiennent même des rapports privilégiés avec nos dirigeants. Pour sauvegarder sa pérennité, nous disons qu’un Etat juste et droit ne doit pas favoriser l’impunité. Jugez celui qui a assassiné L. Mangane, il se trouve à Rosso. Jugez les assassins de Walata, d’Inal et de Jreida avant que le peuple ne s’empare des palais de justice et vide les prisons pour y conduire les complices.


Mourir dignement, il y a certainement un prix à payer. C’est mourir lorsque tout le monde espère en nous et que l’on meurt pour eux. La Mauritanie a tué un intellectuel père de famille, comme elle a arraché la vie d’un adolescent qui se construisait un destin. Dorénavant, si réfléchir est un acte criminel, nos intellectuels sont avisés. Et si brandir une pancarte pour revendiquer ses droits est un délit, nos adolescents sont prévus. S’il faut mourir à tout prix, le choix s’impose. Ne les oublions pas, ils sont morts pour nous. 

Bâ Sileye 

Rencontre avec Biram Abeid à Nouakchott


 Mauritanie, septembre 2012 - Rencontre avec Biram Abeid à Nouakchott, le plus populaire militant anti-esclavagiste de la Mauritanie, libéré depuis une semaine, après son arrestation pour un crime passible de la peine de mort. Aujourd’hui, il est devenu un mythe, l’homme le plus aimé et haï du pays. Histoire d’un hasard qui s’est transformé en un grand succès politique (photo, Biram Abeid maigre et éprouvé par 4 mois de prison)
Rencontre avec Biram Abeid à Nouakchott
Nicola Quatrano


Nouakchott, le lundi 10 septembre 2012. Nous sommes à une semaine exacte de la libération de Biram Abeid – le plus populaire des militants anti-esclavagiste de la Mauritanie – mais l’écho de son succès continue dans les nombreux petits journaux, qui ces dernières années ont rempli un vide éditorial jusqu’il y a quelque temps de cela vraiment désolant. Biram est un haratine, c’est à dire un descendant d’ esclave. Ceci le rend quasi naturellement un défenseur infatigable du droit que tous les hommes ont d’être libres et égaux. Il est également un magicien de la communication, capable de défis en mesure de secouer toute indifférence ancrée. En peu d’années, le militant presque inconnu de l’organisation historique SOS Esclave qu’il était, est devenu fondateur et président de la plus grande et structurée association de lutte contre l’esclavage, l’IRA (Initiative de Résurgence du mouvement abolitionniste).

J’avais préparé ce voyage alors qu’il était encore en détention. J’entendais lui rendre visite en prison pour vérifier ses conditions de santé. Ces dernières inquiétaient beaucoup ses amis. Le crime pour lequel il était accusé est ‘la violation des valeurs islamiques du peuple mauritanien’ et  la punition qu’il encourait  pouvait  aller jusqu’à la peine capitale. Heureusement la décision du parquet de Nouakchott de concéder la liberté provisoire à lui et aux autres militants détenus (le journaliste Oubeid Ould Imigine, Ahmed Hamdy Ould Hamarval, Elid Ould Lemlih, Boumediene Ould Bata, Yaghoub Diarra e Abidine Ould Maatala) a anticipé ma visite. Ainsi je suis allé lui rendre visite à son nouveau domicile, dans le quartier de Riadh - le propriétaire de celui précédant avait jugé bon d’expulser sa famille sans se faire trop de problèmes.

Le quartier est pauvre: c’est un groupe d’habitations éparpillés sur une piste sableuse, sur laquelle circulent des poules, des chèvres, des enfants et des voitures. La chaleur me dissout (nous sommes pendant la saison des pluies, c'est la période la plus insupportable) et les mouches ne  donnent pas de trêve. La salle où Biram m’attend assis sur un tapis, entouré par des hommes de sa garde improvisée (et désarmée), a une grande photo de son visage avec une écriture au bas: ‘Liberté pour Biram’. Il se lève pour me saluer. Il a maigri (il semble avoir perdu en prison près de 12 kg) et est bien sûr éprouvé, mais en général,  il semble en bonne forme. Il souffre des mêmes maux d’estomac et, en plus de vertiges récurrents. Mis à part cela, il démontre une grande vivacité et  une forte détermination.

D’ailleurs, il est entouré de l’affection des partisans parmi lesquels j’entrevois Said, un des deux enfants (avec son frère Yarg) qui a été libéré de sa condition d’esclave par l’initiative de l’IRA et dont la première condamnation du crime de pratique de l’esclavage prononcée à l’encontre de leurs maîtres  par un tribunal mauritanien  a été obtenue .

Nous avons commencé à discuter et j’ai raconté à Biram que , lorsqu’un jeune  arabo-berbère a su que je venais lui rendre visite, il m’a prié de lui porter sa solidarité. Biram hoche la tête mais il ne semble pas s’en réjouir. La méfiance envers les arabo-berbères  a de solides motifs et sera dure à déraciner.

Nous avons blaguer un peu sur les articles apologétiques apparus sur certains quotidiens et sur  le mythe qui  entoure sa figure. Il semble que l’information, selon laquelle une personne dans la foule qui attendait sa libération devant la prison de Dar Naim a crié qu’il était un messie, est vraie. Mais à part cela, Biram a tenu à préciser que le geste choquant qu’il a accompli,  donnant aux flammes des livres de juristes de rite malakite, ne voulait pas être contre l’Islam, mais seulement une dénonciation contre ces fausses interprétations d’écrits qui légitimaient l’esclavage. Le vrai Islam condamne la pratique de l’esclavage – insiste-t-il – Nous sommes de bons musulmans et antiesclavagiste.

Ce besoin de trouver une justification religieuse à ce (en tout cas) juste combat mené contre l’esclavage est très compréhensible, même si  à un vétéran comme moi, reviennent à l’esprit avec nostalgie les temps durant lesquels, dans les années ’70 et dans un tout autre contexte, le slogan judicieusement élaboré par les syndicats: ‘ne touche pas au droit de grève’ se transformait spontanément le long de la marche en ‘droit ou non droit , ne touche pas à la grève’.

Vices de formes de la procédure judiciaire
Sa libération, soutient Biram, n’a  été ni un acte de générosité, ni un acte résipiscence de la part du pouvoir.  Ses avocats affirment que cela n’a été que la conséquence logique (et  tardive) du verdict prononcé par la Cour Criminelle de Nouakchott, le 27 juin dernier (décision désormais définitive), annulant tous les actes de la procédure d’enquête à cause des nombreuses vices de forme. En premier lieu, son arrestation n’était pas justifiée, comme a soutenu le Parquet, de la flagrance du délit car elle a été effectuée trois jours après les faits. En outre, le code de procédure pénal prévoit que, en cas de crimes passibles de la peine de mort, il est obligatoire l’intervention du Juge d’Instruction.  Au contraire, le Parquet de Nouakchott avait  procédé en référé. Enfin, Biram a été gardé à vue pendant un mois, en vertu de la législation antiterroriste qui en allonge les termes jusqu’à 45 jours. Mais  ce cas spécifique – c’est la Cour Criminelle qui l’a décrété – ne concernait pas le domaine du terrorisme, donc il fallait respecter la norme ordinaire qui limite la garde à vue à 48 heures.
De nombreuses autres vices de forme  ont encore été détectés par le juge, et qui justifient l’appréciation sévère de Biram: ‘ Ils nous ont arrêtés pour avoir donné aux flammes des livres  et, au contraire, toute l’interrogatoire a tourné autour de présumés financements qu’à leur avis j’aurais reçu de juifs et d’évangélistes italiens. Il n’y a eu aucune question sur les faits pour lesquels nous étions inculpés’. Egalement : ‘ ils n’ont pas respecté la décision du Juge. Après l’annulation de tous les actes de l’enquête, ils nous ont gardés en prison pendant 60 jours encore, sans aucun motif. Cela uniquement par la volonté du Procureur de la République, monsieur Cheick Ahmed Ould Baba qui a ainsi déshonoré la Justice mauritanienne pour les beaux yeux du patron du moment, le général Mohamed Ould Abdel Aziz’ (Il parle du Président de la République, ancien général monté au pouvoir par un coup d’Etat, puis élu aux dernières élections législatives et que Biram continue à considérer un espèce d’usurpateur qui ne mérite pas le titre de président mais celui de général).

J’ai demandé à Biram si, selon lui, la décision de la Cour criminelle a été un acte de justice ou un acte politique pour clore un dossier qui risquait de devenir une patate trop chaude et il a répondu qu’il n’en savait rien. ‘D’aucuns soutiennent qu’il s’agit d’un geste politique, d’autres jurent sur l’honnêteté et sur l’indépendance des juges’. Ce qui est sûr, c’est que le verdict de la Cour Criminelle a porté un coup très dur à l’enquête du procureur et qu'il y a seulement trois mois de cela, lorsque Biram et ses amis ont été arrêtés, personne ne l’aurait imaginé.

Contexte de l’intollérable provocation
Le vendredi 27 avril 2012, après la prière publique, Biram Ould Abeid a donné aux flammes des livres de juristes de rite sunnite malakite , réglementant les rapports esclaves - maîtres et légitimant ainsi l’esclavage. Il s’agit des œuvres d’ El Khalil, d’Ebn Acher, de Risalla, d’Alakhdary, la mudawwana Al Kubra (Encyclopédie), d’Al Qassimi.

Brahim Abeid, malgré un nom de famille identique, n’est pas  parent de Biram, mais de toutes manières est un dirigeant de l’IRA. Il m’a parlé du contexte  dans lequel le geste qui a fait tant de bruit dans tout le pays a été accompli: ‘Des choses inquiétantes s’étaient passées, en particulier l’invitation de l’imam saoudien à acheter des esclaves en Mauritanie’. Brahim parle  ici de l’émission d’une radio religieuse mauritanienne (Radio du Coran), durant laquelle une fatwa d’un imam saoudien de la ville de Médine, Saleh Ben Awad Ben Saleh Elmaghamsy, a été diffusée invitant les musulmans saoudiens et des autres pays du Golf à acheter des esclaves en Mauritanie (où il y en a en abondance), pour ensuite les libérer et expier ainsi leurs péchés. Le prédicateur avait aussi fourni une liste de prix: la tête d’un esclave vaut 10.000 riyals, c’est à dire environ 800.000 ouguiya mauritanienne, un peu plus de 2000 euros.

'Cela nous semblait très inquiétant – poursuit Brahim – que les autorités n’aient adopté aucune mesure, d’autant plus que, quelque jours après, un journaliste d’une radio saoudienne avait raconté qu’à son chef, un don d’une esclave mauritanienne a été fait’. En effet, l’IRA avait officiellement demandé l’ouverture d’une enquête et la prise de mesures pour identifier et libérer cette citoyenne réduite en esclave et donnée en cadeau à un boss saoudien, sans obtenir aucune réponse de la part des autorités.

Ils avaient aussi proposé à un imam haratine de prononcer un discours durant la prière du vendredi, pour condamner l’esclavage et les pratiques esclavagistes. L’imam y avait réfléchi, et après avoir consulté des collègues, a répondu négativement car disait-il , il risquait d’avoir de sérieux problèmes. ‘ L’esclavage – commente Brahim – en Mauritanie reste un tabou insurmontable’.

‘En somme – poursuit-il – nous entendions faire quelque chose pour imposer le sujet  à l’attention de l’opinion publique, mais personne n’ avait pensé de donner aux flammes des livres. Nous nous étions limités à organiser une prière publique pour le vendredi 27 avril après laquelle allait suivre une conférence de presse durant laquelle nous aurions dénoncé l’inertie des autorités face à des épisodes clairement établis d’esclavage’. Personne n’y avait pensé, excepté Biram, qui avait demandé sans en expliquer la raison d’acheter les livres de certains juristes qui légitimaient l’esclavage. Il n’avait pas fait savoir son intention car il aurait rencontré avant tout l’opposition de ses compagnons. Biram explique encore: ‘ je ne suis pas d’accord avec le fait de donner aux flammes des livres, parce que c’est une provocation inutile dans un pays où 90% des personnes ne sait pas ce qui est écrit dans ces livres’. Le jour-j, la prière puis la conférence de presse se sont déroulées comme prévue,   mais d’un seul coup le geste imprévu et inattendu de Biram. Il a donné les livres aux flammes.

‘Je suis resté désorienté – a confessé Brahim – j’ai dit tout de suite à Biram que je n’étais pas d’accord et que je considérais son geste une erreur. De fait, déjà le lendemain toute la ville de Nouakchott était parcourue par des marches et manifestations contre l’IRA’.
Spontanées? ‘Non, pas du tout. Elles étaient organisées par le Pouvoir. Le dimanche successif, le Président de la République est même intervenue pour stigmatiser  cette grave offense au sentiment religieux des Mauritaniens’. Brahim dit d’avoir appris de son fils que, dans la mosquée proche de son domicile, le dimanche, après la prière de l’après-midi, ‘l’imam a invité les gens à rester car le préfet aurait envoyer des voitures pour les transporter à la manifestation dans le centre-ville contre Biram’. C’est encore son frère, qui travaille à la préfecture dans la ville de Boghé, qui lui a raconté que le ‘préfet avait convoqué tous les imams de la wilaya pour qu’ils organisent des manifestations contre Biram’.

Toutefois, malgré la désorientation et quelques dissensions, l’IRA s’est mobilisée sans réserve pour soutenir son président  et ses militants, ainsi que les autres organisations mauritaniennes, dont en premier lieu l’association historique SOS Esclave. Depuis le jour de son arrestation, chaque mardi des manifestations ont été organisées devant le Ministère de la Justice et devant le siège de la Radio nationale, pour dénoncer la campagne médiatique de diabolisation contre Biram et ses compagnons. A’ ce jour, au sit-in il n’y avait pas moins de 1000 personnes.

La révolution haratine
Ce qui au début semblait une erreur tactique grave, s’est transformé en un énorme succès. Il suffit de lire la ‘chronique de ce qui s’est passé à la libération des militants arrêtés, pour se rendre compte que le thème de l’esclavage, et en général de la discrimination contre les noirs et les haratines ne peut plus être contourné en Mauritanie, malgré des tabous séculaires.

Brahim a dit: ‘ la révolution en Mauritanie sera faite par des esclaves. La question de l’esclavage est celle qui rend particulière la situation de ce pays et la fait différente des autres nations du Maghreb’. Il a répondu de façon méprisante à la question que je lui ai posée  à savoir de ce qu’il en était aujourd’hui des jeunes du ‘ printemps arabe mauritanien’, protagoniste d’une éphémère saison de faibles manifestations contre le gouvernement. ‘C’était des blancs –  a-t-il affirmé – Les dirigeants les ont convoqués et donnés des postes: 7 sur 10  ont accepté. Cela a été suffisant pour les faire disparaitre de la rue. Il faut dire qu’ils étaient déjà peu nombreux’.

Brahim insiste disant que seul les haratines peuvent gouverner le pays: ‘Nous sommes 50% de la population, l’autre 50% se divise entre les blancs et les wolofs (population noire) et les deux ethnies ne peuvent certainement pas aller d’accord. L’IRA a l’intention de représenter tous les haratines et fonder bientôt un parti.

Un programme ambitieux, mais pas velléitaire. Qui sait si nous ne verrons pas bientôt Biram devenir Président de la République?


(Traduit en français par Louis Benjamin Ndong)

vendredi 28 septembre 2012

Pourquoi veulent ils aller à INAL pas à Sorimalé ?



Je viens de lire sur Boolunmbal un article intitule : appel au soutien pour le pèlerinage à Inal 2012.
Un autre article sur Noorinfo intitule : IRA : Commémorations d'Inal à Sorimalé.
Si ma mémoire est bonne l`année dernière il a été convenue de continuer le pèlerinage aux charniers de Sorimalé pour rendre hommage aux martyrs génocides par le système extrémiste et esclavagistes Mauritaniens.
Pourquoi deux pèlerinages au lieu d`un ? Et respecter l`unité pour mieux mobiliser et surtout faire entendre nos voix ?
Personnellement j`en appelle à l`unité, à la solidarité. Puisqu`on a fait INAL allons ensemble main dans la main à Sorimalé, Wallata, Jreida, Maghama (pour rendre un Hommage à Lamine Mangane) etc…

SY Abdoulaye Baba SY

Marche conjointe de Touche pas à ma natinalité, IRA – Mauritanie et Kawtal e Yellitaare en hommage au martyr Lamine Mangane


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Marche conjointe de Touche pas à ma natinalité, IRA – Mauritanie et Kawtal e Yellitaare en hommage au martyr Lamine Mangane
Nouakchott le 27 septembre 2012

Communiqué de presse
Le mardi 27 septembre 2011, à Maghama, les forces de répression du Général Mohamed Ould Abdel Aziz ont tiré sans sommation sur de jeunes manifestants de Touche pas à ma nationalité dont le seul tort est d’exiger que les Noirs de Mauritanie soient considérés comme des citoyens à part entière de ce pays. Le bilan en fut tragique : Lamine Mangane, adolescent de seize ans est froidement abattu, neuf autre de ses camarades garderont à jamais les séquelles des blessures des balles assassines de la gendarmerie raciste de Ould Abdel Aziz. Deux jours auparavant, à Kaédi, les mêmes forces de répression torturaient Bakary Bathily, laissé pour mort, après avoir semé terreur et désolation dans la ville entière par des exactions de toutes sortes, parce que ses ressortissants avaient osé réclamer leur dignité de citoyens.
Un an après ces faits graves, consécutifs à une opération d’enrôlement initiée par le régime de Mohamed Ould Abdel Aziz qui prenait plutôt l’allure d’une épuration ethnique dirigée contre les Noirs, et qui était décriée à travers tout le pays et même au-delà, aucune enquête n’a été enclenchée en vue d’en situer les responsabilités et d’en punir en conséquence les auteurs. Au contraire, le régime de Mohamed Ould Abdel Aziz, en gardien fidèle du système raciste et esclavagiste qui régit la vie du pays depuis l’indépendance, s’évertue à protéger les criminels par des manœuvres dilatoires qui ne trompent personne. Le général a poussé le déni jusqu’à déclarer, lors de sa représentation tragicomique d’Atar, que les gendarmes, qui ont tiré à balles réelles sur des enfants désarmés, ont tiré par légitime défense.
Touche pas à ma nationalité, IRA – Mauritanie et Kawtal e Yellitaare exigent : 
-         Que toute la lumière soit faite sur l’assassinat de Lamine Mangane
-         Que les responsabilités soient situées et que les auteurs en répondent devant la justice
Nous exigeons, par ailleurs, l’arrêt de toute poursuite contre Bakary Bathily et demandons la traduction en justice de ses tortionnaires, connus de tous. Nous rappelons que l’impunité dont bénéficient les concepteurs et auteurs du génocide des années de braise constitue un permis pour toute sorte d’exaction contre les Noirs de Mauritanie. Or, les temps ont aujourd’hui changé et la génération actuelle ne peut plus accepter le diktat du système esclavagiste et raciste qui nous gouverne. Lamine Mangane est le symbole de cette génération du refus et s’il faut que nous devenions tous des Lamine Mangane, nous sommes prêts à en consentir le sacrifice pour le bien de la Mauritanie.
Les organisateurs
TPMN, IRA – Mauritanie et Kawtal e yellitaare

60229 10151254146179734 172851614 n
644054 10151254095279734 1505389276 n



































282194 10151254166444734 1401337369 n
557167 10151254083409734 686401324 n
66563 10151254190994734 61930211 n
564810 10151254134164734 798853288 n
308115 10151254116299734 40438061 n
253143 10151254129484734 450520709 n
185144 10151254210134734 223613103 n
198447 10151254248644734 606606295 n

jeudi 27 septembre 2012

"Aziz assassin…", a scandé TPMN commémorant la mort de Mangane


ALAKHBAR (Nouakchott)-Ce 17 septembre 2012, le mouvement Touche Pas à Ma Nationalité et sympathisants ont descendu dans les rues de Nouakchott pour commémorer l’anniversaire de la mort de Lamine Mangane tué à Maghama (Sud Mauritanie) et ce lors des manifestations contre l’Enrôlement au Registre des Populations et des Titres Sécurisés.

«C’est le régime criminel et raciste qui nous a ôté Lamine Mangane» dixit le coordinateur du mouvement, Alassane Dia « Nous sommes tous des Lamine Mangane : C'est-à-dire la génération du refus. Et ce combat contre l’exclusion personne ne le mènera à notre place» ajoutera t-il plus loin.


Par ailleurs sur les banderoles on pouvait lire "Marche pour les droits civiques; Touche Pas à Ma Nationalité"


Du centre d’enrôlement de Tevragh Zeina au Rond-point de la Poste, TPMN a scandé des slogans hostiles au président mauritanien du genre "Aziz assassin, Aziz criminel… " et ce face aux forces de l’ordre qui bloquaient les environs du palais.

Réfugiés Mauritaniens Au Sénégal et Au Mali






Coordination des associations et Collectifs Des
 Réfugiés Mauritaniens Au Sénégal et Au Mali
Nous venons d’apprendre d’après les sources du site francophone mauritanien  Cridem,  que l’Etat-major national mauritanien a procédé le 26 septembre 2012 à un vaste mouvement qui a conduit  à des nominations et des affectations dans les rangs de l’armée nationale. Ainsi, apprend-on que  le colonel  mauritanien Mohamed Lehbib ould  Mazouz  est nommé  attaché militaire  à l’ambassade de Mauritanie au Soudan et doit donc quitter prochainement Dakar où il occupait récemment  le poste d’attaché militaire à l’ambassade de Mauritanie, dans la capitale sénégalaise. Ce colonel  porte le même nom que Mohamed ould Mazouz qui figure sur la liste des tortionnaires et assassins  présumés considérés comme  responsables de l’épuration ethnique commandité dans les années 1989-1990 par  l’ancien président déchu Sid’Ahmed Ould Taya  aujourd’hui exilé au Qatar et qui fait l’objet d’une plainte déposée en Belgique et jugée recevable. Mohamed ould Mazouz était à l’époque Commandant CIAN d’Akjoujt.  Il pourrait s’agir très certainement d’une simple Homonymie entre les deux personnes susmentionnées à savoir  Mohamed Lehbib ould Mazouz  et Mohamed ould Mazouz.  La liste  dont il est question  ici figure sur le Rapport de mission «  Mauritanie, 2/15 Décembre 1992 de Agir Ensemble Pour Les Droits De L’Homme,  une association de défense des Droits de l’Homme ».
                                                                                 Moustapha Touré
                                                                                  Dakar, le 27-9-2012

UN CAMP OU LES FEMMES SE FONT AGRESSÉES AVEC LA COMPLICITÉ DES INSTITUTIONS DE LA PRESSE ET DE LA JUSTICE NE POURRA EN AUCUN CAS ÊTRE NOTRE CAMP.



Oui mes ami(e)s ce camp ne pourra jamais être le notre.

Nous demandons au Président de la République de prendre les mesures qui s'imposent il y' a péril en la demeure. Les droits humains des femmes ont été gravement bafoués. Il avait précisé que les droits des femmes étaient l' une des priorités de son mandat, nous voulons bien le croire.
Il faut que les sanctions tombent et vite. Les personnes qui violent les droits des femmes ne peuvent pas continuer à gérer les Institutions de la République.
En effet, le Commissaire aux Droits de l'Homme doit démissionner impérativement. Cette Institution créée pour la protection de tous les citoyens et garantir leur droit a été le théâtre de cette ignominie.
Cet homme qui n'a pas hésiter un instant à affliger un mal physique rouer de coup notre sœur et amie militante active des droits de l'homme Mountaha CheIkh se voit protéger par le Commissariat qui nie tout et assure que les faits ne se sont pas déroulés dans ses locaux ( ce qui est absolument faux ).
Il y a anguille sous roche pourquoi cet acharnement pourquoi au lieu de soutenir Mountaha Cheikh membre de l'institution ayant subie tout cela dans son bureau le Commissaire s’évertue à protéger son agresseur ? Et essaye par tous les moyens de faire passer cette brillante jeune femme pour une '' instable mentale ''.
Toutes ces questions et bien d'autres nous amènent à réitérer l'Appel de notre Président Alem Med au Président de la République et demandons par la même la démission immédiate du Commissaire aux droits de l'homme.
J'invite tous nos ami (e)s internautes de Mauritanie à s’investir dans cette affaire et lui donner tout le poids qu'elle mérite.

LES PROMESSES N’INTÉRESSENT QUE CE QUI Y CROIENT NOUS RÉCLAMONS JUSTICE

Nous avons déjà presque 8000 signatures et nous nous attendons à plus

Par Tahra Hembara
Membre du bureau exécutif du Murraj-Upi

Vive la Mauritanie Unie Réunie Réconciliée Apaisée Juste Une-Plurielle-Indivisible