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jeudi 31 mars 2011

Nous sommes capables de nous défendre,on se défendra............





La La jeunesse Mauritanienne est appelée à se défendre face aux agressions physiques, barbares et délibérées de la police du général putschiste Bis Ould Taya  dans l’os le nommé Mohamed Ould Abdel Aziz. Effectivement nous admettons tous que les policiers ne bougeront d’un iota sans avoir eu l’ordre d’en haut de malmener les manifestants. La dictature militaire qui  occupe la Mauritanie de force depuis 1978 ne comprend et n’entend  le langage pacifique. Les soldatesques  qui  gouvernent le pays actuellement ont malheureusement  participé  activement et progressivement à la  dislocation de toute  idéologie  réunificatrice autour d’une Mauritanie libre, juste, égalitaire qu’aspirent les Mauritaniens tout en considérant   les citoyens comme des jouets à la merci de leur humour.  Le monde libre avance à un pas géant vers le troisième millénaire,  tandis que  l’armée Mauritanienne privilégie la barbarie, la sauvagerie, elle installa un système basé sur le racisme, l’exclusion, la  violence, la peur de son voisin, elle exécute, torture, maintient  un grand nombre de ces citoyens dans l’esclavage antique, déporte un bon nombre de ces citoyens vers d’autres pays et  malmène les populations  de tous bords pour obtenir leur silence. Nous l’avons prêché avant même le réveille des consciences citoyennes, un putschiste ne portera jamais la démocratie et le multipartisme comme un enfant de cœur dans son choix de gouverner. Si la constitution  et les lois de la république  nous garantissent le minimum de libertés, sachez mes  chers compatriotes, le général Ould Abdel Aziz est le premier à violer  les lois de la république. Il est temps de faire comprendre à ce gourou dictateur que nous n’avons pas l’intention de baisser les bras, désormais on ripostera œil pour œil et dent pour dent aux agressions physiques et barbares  de la police qu’il nous envoie. Montrons au régime dictatorial de Nouakchott que Nous sommes capables de nous défendre et on se défendra face à sa police. Je vous joints une vidéo preuve à l’appuie de la violence gratuite qu’exerce les forces du désordre public sur des manifestants pacifiques

La lutte pour la libération  de la Mauritanie continue et on gagnera ce noble combat

Diko hanoune

mercredi 30 mars 2011

Appel à manifester


Pour commémorer le vingt deuxième anniversaire des déportations des Noirs de Mauritanie vers le Sénégal et le Mali à partir du 24 avril 1989, déportations organisées par le régime du Colonel Maouya Ould Sid'Ahmed Ould Taya qui avait été accompagné dans cette politique chauvine, raciste et esclavagiste arabe  par  le colonel Ely Ould Mohamed VALL et l'actuel général Mohamed Ould Abdel Aziz, actuel président illégitime, nous :

 AHME, ARMEPES, CAMME, FLAM, IRA-France, OCVIDH, OTMF, PLEJ appelons toutes les Mauritaniennes et tous les Mauritaniens, toutes les militantes et tous les militants des droits humains de toute origine à participer à la marche de soutien et de travail de mémoire que nous organisons le dimanche 24 avril 2011 à partir de 13 heures 30 de la Place du Trocadéro à l'ambassade de la Mauritanie"
Soyez nombreux

mardi 29 mars 2011

Conférence de presse de Biram Ould Dah au siège de la RHADDO le 31 Mars 2011


Ira-Mauritanie

Suite à une série de visites que Biram Ould Dah Ould Abeid président de IRA-Mauritanie (Initiative pour la Résurgence Abolitionniste en Mauritanie) effectue à l’intérieur du pays et à l’étranger il sera au Sénégal du 28 Mars 2011 au 05 Avril 2011.
A cette occasion , il animera une conférence de presse pour éclairer l’opinion sénégalaise sur l’esclavage en Mauritanie et les conditions obscures qui ont conduit a son emprisonnement le 13 Décembre 2010 pour avoir dénoncer des cas flagrant d’esclavage sur mineurs puis condamné avec certain militants et sympathisants de IRA-Mauritanie a une peine d’emprisonnement plus amande .
Biram a été libéré contre son gré le jour de la  Maouloud  par grâce présidentielle juste quelques jours avant son procès en appel et il observe depuis le Mercredi 24 Mars une grève de la faim en compagnie des militants de Ira-Mauritanie, de SOS-esclave et de AFCF (Association de Femmes Chef de Familles) suite à la refus de l’état de traité un autre cas de flagrant découvert le mardi 23 Mars 2011 au cartier ARAFAT a Nouakchott.
L’esclavage et les discriminations font partie du quotidien des mauritaniens noirs, cette même discrimination qui a conduit à la déportation de milliers de mauritaniens vers le Sénégal et le Mali ainsi que l’exil d’une grande partie de l’élite noir à travers le monde.
Dans sa lutte contre ces discriminations, les militants d’Ira-Mauritanie font l’objet de nombreuse menaces et tentatives  d’intimidation comme d’ailleurs tous les militants pour les droits de l’homme en Mauritanie.
Cette conférence sera l’occasion de faire le tour des discriminations d’une manière générale en Mauritanie et de l’esclavage en particulier qui reste une pratique hautement protégée par l’administration Mauritanienne soutenue par un comportement féodale des responsables religieuses.
                                                                             Le bureau exécutif de Ira-Mauritanie- Sénégal
                                                                             Info-contact:   Ousmane Sy 00221775574224
                                 Mouhamed Fall 002214317757

LE BAASISME ET LE NASSÉRISME DES IDÉOLOGIES AUX INGRÉDIENTS MORTELS.


LE BAASISME ET LE NASSÉRISME DES IDÉOLOGIES AUX INGRÉDIENTS MORTELS.
 
PAR JAMAL SOW/ PARIS FRANCE
 
Quand une idéologie se nourrit de la haine, de l'intolérance et de la négation de son semblable, elle n’enfante que  des monstres qui sèment partout des tragédies, des misères et la désolation. Des tragédies et des misères qui ne vont  pas seulement concerner les peuples auxquels, elle nie et rejette mais aussi à ce qu’elle croit défendre. Le peul dit "ko wari haako fof yahdora heen".
 
Depuis les indépendances  jusqu'à nos jours  la Mauritanie n'arrive pas à trouver un équilibre politique, économique,  social, culturel et surtout à se mettre sur les rails d'un progrès  technique et scientifique. Elle ne cesse de tanguer, de vaciller et de tourner en rond: la Mauritanie souffre, une souffrance que le peuple ressent au plus profond de son de son âme et de sa chaire. Dans son cœur et sur ses deux fragiles épaules, pèsent d'avantage, chaque matin qui se lève, des maux dont, il n'a plus la force et l'énergie de supporter. Sous le poids de ce fardeau, de ces misères, ses pieds s'enfoncent dans des repères mouvants, ses yeux aveuglés par les tempêtes de malheurs, il tâtonne et il n'arrive pas à avancer, il a perdu le sens de l'orientation. Devant lui, aux confins du ciel et de la terre, il ne voit pas se lever l’aube blanche, annonciatrice d'une matinée heureuse: tout est opaque et brumeux. Dans son cœur  l'espoir s'est asséché. La longue nuit épaisse qui voile son existence ne semble pas vouloir retirer ses pans lourds de malheurs sur lui.
 
Pourtant, cette nuit noire qui règne sur lui n'est pas le fait de Dieu, ni la vengeance des mauvais esprits, mais celui des hommes et des femmes qui ont importé des idéologies aux ingrédients mortels. En vérité l'importation et la réappropriation du Baasisme et du Nassérisme ont été une erreur fatale à l'élite intellectuelle arabo-berbère mauritanienne. La réalité multiraciale, multilinguistique et multiculturelle  de la Mauritanie ne pouvait pas être en harmonie  avec les exigences et les objectifs du Baasisme et du Nassérisme. Malheureusement, c'est  en refusant de voir cette réalité en face, que les idéologues du Baasisme et du Nassérisme produiront une histoire douloureuse, une histoire de haine, de séparation, de méfiance entre les citoyens. Ils incarneront  des idéologies agressives, provocatrices, nihilistes et destructrices. Dans la mesure où tout simplement, ils ne sont pas limités à un nationalisme simple et passif, celui qui exalte, défend et épanouit les valeurs  culturelles, sociales, linguistiques et historiques de la société arabo-berbère. Ils ont transgressé ce droit ,qui est d'ailleurs légitime à chaque peuple, en versant dans un nationalisme qui asphyxie et qui empêche aux autres de vivre et de s'épanouir  en fonction de leur spécificité naturelle, de leur essence socio- culturelle et de leur héritage historique.
 
 
Ainsi à l'école du Baasisme et du Nassérisme, ne sont sorties que des disciples qui n'ont pas appris la bonne morale. Une morale de la tolérance, de la justice et de l'égalité. Ces disciples ne voient le monde et les choses qu'en éternelle dialectique irréductible: l’homme blanc/l'homme noir; l'esclave/ le libre,"khayma kabir/kayma sagkir....De surcroît, ils ne placent la vérité et les valeurs absolues que dans leur «Je» personnel et dans l'unique nombril de leur culture, et de leur communauté, tout le reste n'est que manifestation basique et vocifération animalière. Par conséquent ne mérite aucun respect et considération humaine.
Cette vision du monde et ce discours qui peuvent illustré les théories d’Arthur Conte de Gobineau ou les cours d'anthropologies de Lévy-Bruhl ne pouvaient nullement préparer des lendemains heureux pour la Mauritanie.
 
Malheureusement, beaucoup de jeunes seront formés à cette école de la déchéance morale du Baasisme et du Nassérisme. Ils seront dans toutes instances politiques, économiques, juridiques, administratives, éducatives...
Ils deviendront ministres, gouverneurs, préfets, colonels, inspecteurs de police. Bref ils gangrèneront tout le système. Il est incontestable qu'avec de tels hommes qui suent la haine, les voies du mal sont largement ouvertes et inexorablement, ils mèneront la Mauritanie vers des impasses qui mineront toute la vie des simples citoyens. De cette morale jahiliste, anti-islamique et anti-humaine, s'ajoute une absence totale d'un programme politique significatif qui pouvait engager la société vers des transformations radicales, vers une amélioration des conditions de vie et surtout mettre le pays dans les rails des progrès techniques et scientifiques conséquents.
  
Car un système peut être raciste, xénophobe, mais produire des merveilles économiques, techniques et scientifiques. Le ségrégationnisme américain, et l'apartheid sud-africain des systèmes aussi répugnants que l'un de l'autre, n'ont pas empêché l'un d'être la première puissance du monde et l'autre le plus développé des pays africains.
Les idéologues du Baasisme et du Nassérisme pouvaient continuer à maintenir l'oppression et la discrimination, une partie de la population, tout en développant les différentes infrastructures économiques, éducatives, sociales: partout avoir les meilleurs hôpitaux, les meilleurs dispensaires, les meilleurs universités, les meilleurs écoles, les meilleurs routes, les meilleurs usines...Doter le secteur de la pêche et de l'agriculture des moyens ultramodernes et ultrasophistiqués. Malheureusement, si la première option, (celle de maintenir leur  domination) hante leur conscience, la deuxième possibilité (celle de développer le pays) a été toujours la benjamine de leur motivation. Les idéologues du Baasisme et du Nassérisme profondément emportés par la morale du ventre ont toujours considères la Mauritanie que comme une vache laitière, dont il faut sucer les mamelles jusqu'aux entrailles. Sans état d'âme, ils ont pillé, ils ont détourné, ils ont bradé et confisqué tout ce que le pays contenait comme richesses et potentialités. Cette absence d'esprit du patriotisme, cette absence de sincérité vis- à -vis de sa propre conscience, et cette absence du respect de la morale religieuse ont fait naître des comportements  qui ont excellé dans l'art de la triche, du mensonge et de l'hypocrisie. L'anarchie, la médiocrité, et la misère vont étendre leur tentacule jusqu’ aux  détails  les plus infimes de la vie du pays.
 
  
Au comble du paradoxe, les idéologies du baasisme et du nassérisme qui se veulent socialiste, n'ont rien ni dans  la théorie  ni dans l'action  quelque chose qui se ressemble ni de prêt ni de loin aux nobles pensées du socialisme. Pour être convaincu, il suffit de se  livrer à un petit exercice de comparaison entre le socialisme russe, du chinois  et celui "porté" par le Baasisme et le nassérisme. Quelques soient les critiques qu'on peut adresser à l'encontre de ces deux pays, il est incontestable que leur socialisme à été positif dans centaines dimensions  économiques et sociales. En Mauritanie, cette idéologie n'a pas inspiré la lutte contre la pauvreté, contre les maladies, contre la soif, contre le manque d'hygiène, contre l'absence de structures éducatives, sociales, sanitaires, culturelles...Elle n'a occasionné que le triomphe de ce qui est le plus exécrable chez la personne humaine: la haine de l'autre .Les idéologues du Baasisme et du Nassérisme n'ont pas voulu refaire l'histoire à la manière de JEAN JAURES, à la manière de MAO ZEDONG, à la manière de LÉNINE, de CHE-GUEVERRA...
 
Hélas! Tout leur génie, tout leur talent et toute leur énergie sont consacrés à d'autres taches. Des taches dans lesquelles était absent le salut du peuple mauritanien. Car y absents les intérêts généraux, le bien commun de tout  le monde et les grandes valeurs qui incarnent  la dignité humaines .Ainsi toutes leurs attitudes, toutes leurs décisions sont dictées par leur des sentiments d'égoïsmes, par des jeux de calculs qui ne prennent en considération que la proximité parentale, le teint  épidermique, l'origine sociale. Étrange socialisme  qui enfonce d'avantage le clou des devisions sociales, qui a ses bourgeoisie, qui a ses esclaves, qui a ses domestiques, et qui laisse planer des préjugés qui doutent de l'humanité de certaines populations.
En vérité si le baasisme et le nassérisme sont arrivés à s'adopter facilement dans le paysage, c’est parce que ses porteurs ont été éduqués, moulés dans des mœurs et dans des références culturelles qui demeurent favorables à la hiérarchisation entre les hommes. La société arabo-berbère a d'abord enfanté le système esclavagiste avant d'être la réceptacle des idéologies racistes et xénophobes. Ce système esclavagiste qui fera beaucoup de tord et de douleur à la masse haratine. Ainsi  de l'aube de l'esclavage   à nos jours, la masse haratine continue de porter le fardeau de l'histoire. Un fardeau lourd, douloureux et injuste. Elle avance dans l'histoire comme la seule damnée du siècle, la seule maudite des temps modernes. Aucune douceur, aucun répit pour la masse haratine, constamment tenaillée par la férocité d'un système indigne, ignoble et rétrograde. Sous lequel elle râle, elle suffoque et elle sut. Ce système qui se nourrit de la misère de cette masse, qui s'enrichit brutalement sur le dos de cette masse. Triste sort pour ces milliers d'hommes, ces milliers de femmes et ces milliers d'enfants à qui, le système esclavagiste interdit tout plaisir, toute joie, toute prospérité et tout épanouissement. Ces êtres à qui,  la faim et la soif sont devenus des compagnons éternels qui, agitent le silence de leurs longues nuits. Ces êtres qui, inlassablement, sous  le soleil brûlant, les pieds dans le sable ardent, emboitent les pas des chameaux dans le désert aux horizons infinis. Ces pauvres âmes qui, sous toutes les saisons, chargent et déchargent ces milliers de bateaux, ces milliers de remorques stationnés à  tous les ports, à toutes les gares, et dans tous les marcher du pays. Ces âmes qui, sous la lueur matinale d'un hiver rigoureux, grelotent de froid le long des artères de Nouakchott en quête d'une journée de travail: une journée pour casser des pierres, creuser des canaux, pousser des brouettes, élever des toits qui ne  seront jamais les leurs. Ces âmes considérées comme immature, qui, dans les bureaux administratifs balayent, rangent, versent du thé. Enturbanné, habillé d'un simple boubou et de sale pantalon, l'homme haratin exécute mille et une commission pour des gens qui sont convaincus de leur noblesse, de leur supériorité du seul fait qu'ils sont blancs.
Quel destin sombre pour ces milliers d'enfants sur le dos de leur mère, qui dansent au mouvement de ces braves femmes qui pillent, qui ramassent du bois, qui lessivent, qui cuisinent. Alors ces femmes sont convaincues que ces choses pillées, lessivées, préparées ne sont pas pour elles: c'est pour la race pure, la race bénite!!
Ces enfants qu'elles portent sur le dos ne marcheront jamais sur le chemin des écoles, ils ne marcheront pas sur le chemin des centres de soins; comme les pères de leurs pères, ils marcheront dans ceux des ténèbres, de l'obscurantisme, de l'ignorance, de la maladie et de la misère. Ils sont nés pour les autres, ils grandiront pour les autres: leur vie et leur existence sont faites pour celles des autres. Eux, ils n'ont pas une ''essence noble'', une ''âme noble'' et un ''sang noble''. Ils ne sont qu'une concentration d'impureté, un vomi de tout ce qui est de plus dégoûtant et de plus répugnant chez l'être humain. Ainsi, leur destin est scellé, ils doivent être de l'autre coté de la sphère de l'amour, du respect, et de la reconnaissance. Même exclu de la sphère de l'humanité, et de ses valeurs de tolérance, d'équité, de justice et de liberté, leur ''animalité'' doit subir et supporter encore la férocité et la méchanceté infondées de la part, de ceux qui pensent les seuls à porter en eux la raison résonnante, la grandeur de l'histoire et la civilisation du vrai. Pour combien de temps va encore durer cette souffrance et cette misère?
Trop d'hypocrisie, trop d'opacité et trop d'ambiguïté  dans les ''solutions'' données. Au fond, le système qui puise sa force dans le racisme et dans l'esclavagisme demeure, se renforce, se solidifie et prospère.
 
AFFAIRE A SUIVRE. 

lundi 28 mars 2011

PROGRAMME SEMINAIRE:« Histoire, mémoires et actualité de l’esclavage en Afrique »

Université Cheikh Anta Diop - Dakarhttp://t0.gstatic.com/images?q=tbn:ANd9GcStTgsMlA659pc5uMmgHKqaRlPqQEGEixQJ064qT0tYQwxycUJi&t=1
Abderrahmane N'gaide

Faculté des Lettres et Sciences Humaines
Centre Africain de Recherche sur les Traites et l’Esclavage
Département d’Histoire
SEMINAIRE INTERNATIONAL
« Histoire, mémoires et actualité de l’esclavage en Afrique »
Dakar, 29-30 Mars 2011
Lieu : Faculté des Sciences et technologies de l’Education et de la Formation (FASTEF,
Ex ENS) Avenue Bourguiba
Argumentaire
Depuis quelques années le thème de l’esclavage est revenu en force dans les études en sciences
sociales et humaines. La problématique a pris une ampleur telle que les gouvernements de plusieurs
pays ont adopté des lois criminalisant l’esclavage ou pris des décisions de « mise en mémoire » de
cette pratique séculaire. Au-delà de ces aspects, il faut signaler, comme l’ont fait d’autres, que
l’historiographie africaine a peu pris en charge cette question. Si la complexité de l’étudier est évoquée
pour justifier cette attitude, il est légitime de se poser la question de savoir si l’attention des chercheurs
n’a pas été plutôt attirée par la traite atlantique des esclaves. Les chercheurs ont largement « profité »
de cette histoire traumatique pour mener un double combat : d’abord celui de l’écriture de l’histoire de
l’Afrique en rapport avec l’Occident et ensuite l’occasion d’imputer à ce dernier tous les retards
constatés sur le continent dit noir. Cette perspective cache mal la réalité interne de cette pratique dans
le continent et des relations entre non seulement les différentes couches sociales mais aussi entre
ethnies.
Il faut rappeler que l’institution de l’esclavage est vieille comme le monde. Beaucoup de sociétés à
travers le monde ont connu cette forme d’organisation dans laquelle des êtres humains privés de leur
liberté sont réduits à servir, se soumettre et obéir à leurs semblables. Ils répondaient à l’ensemble des
exigences et des conditions d’assujettissement dans lesquelles ils vivaient. Ils ne jouissaient pas de
leur être car dévalorisés et réduits à la bestialité ; exécutant les tâches les plus ingrates de la vie
quotidienne. Les sociétés africaines en général et sénégambiennes en particulier ont continué durant
des siècles à fonctionner au rythme qu’imposait cette pratique sans qu’aucun acteur social interne ne
puisse contester cet ordre des choses devenu comme naturel.
Le séminaire, en revenant de manière succincte sur cette longue histoire, tentera de définir les
modalités qui conduisaient à l’asservissement et à l’affectation à des tâches particulières que cette
catégorie, non « intégrée » de manière organique dans les sociétés qui les « cueillaient », devait
exécuter. L’un des aspects majeurs que le séminaire souhaite interroger est la profondeur de ce
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stigmate et les traces qu’il a laissées à travers l’histoire. Pourtant, cette dernière est en phase de
réécriture insoupçonnée par les acteurs eux-mêmes, mais cette réécriture des cadres sociaux reste mal
informée et très marginale dans les études qui se publient à ce jour.
Enfin, le séminaire se veut interactif et réunira non seulement des chercheurs mais aussi des acteurs de
la société civile qui investissent leurs efforts dans l’éradication totale de cette pratique encore
prégnante dans quelques pays du continent africain et des individualités qui peuvent témoigner de son
actualité.
Objectifs
Le séminaire international, « Histoire, mémoires et actualité de l’esclavage en Afrique », se fixe
entre autres objectifs de réunir des chercheurs, étudiants et acteurs sociaux pour croiser leurs regards
sur la question de l’esclavage qui ne finit pas encore d’alimenter les débats à travers le monde. En
effet, le renouvellement des études sur la question de l’esclavage interne mérite d’être examiné et
diversement informé pour permettre des analyses pertinentes sur cette histoire souvent dissimulée à
cause des charges négatives qui la structurent. Et pourtant, malgré l’évolution des mentalités,
l’introduction de nouvelles modalités organisationnelles et les changements dans les modes de vie,
l’extraction sociale des uns et des autres demeure quand il s’agit de compétition électorale entre autre
et de l’effectivité d’accès à la dignité humaine que ce soit dans les villages ou dans les villes. C’est
donc cette « mémoire têtue » que le séminaire souhaite aborder.
Axes de recherches
Pour y parvenir le séminaire suggère quelques axes principaux :
- Revenir sur la diversité insoupçonnée des situations d’esclavage en Afrique ;
- Analyser les mécanismes complexes qui ont conduit à cette pratique afin d’en appréhender les
multiples fondements ;
- Etablir une taxinomie informative à partir des études de cas concrets selon les aires
géographiques afin de saisir les différentes déclinaisons de l’esclavage ;
- Chercher à comprendre les « esclavages » à travers les divers usages sociaux qui leur sont
associés, les silences et les zones d’ombre qui les constituent ;
- Rendre compte de la complexité des cas d’esclavages selon les sociétés et la culture qui les
sous-tend ;
- Faire une biographie (carte d’identité sociale) des mémoires qui résultent de cette pratique afin
de saisir comment le discours historique se construit autour de cette question ;
- Faire un parallèle entre cette pratique et l’existence des « castes » et autres structures qui
rendent les relations interindividuelles problématiques;
- Examiner les « mémoires » résultantes et leurs conséquences sur la marche globale des
sociétés.
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Participants
NOM PRENOMS INSTITUTION EMAIL
ABEID DAH Biram
Initiative pour la
Résurgence du Mouvement
Abolitionniste (IRA)
BARRY Ismaël Dpt Histoire/Conakry ismisb@yahoo.fr
CISS Ismaila Dpt Histoire/IFAN-CAD ismaciss@yahoo.fr
DIAO Mamadou Chercheur/INEP/Bissau
inep@mail.gtelecom.gw,
mamadu.jao@africamail.com,
mama_jao@hotmail.com
DIAO Abdou Informateur/Kolda
DIOMBOÏLA Amadou Informateur/Thilogne
DIOUF Thomas Gana Informateur/Cangin
FALL/SOKHNA Rokhaya Dpt Histoire/IFAN-CAD
sokhnadaba@gmail.com,
rfall@refer.sn
KEÏTA Naffet
Anthropologie/FLASH/
Univ Bamako
naffetk@yahoo.fr
NDAO Mamadou Informateur/Kaffrine
NDIAYE Fatah Informateur/Saloum
NGAÏDE Abderrahmane Dpt Histoire/UCAD Thide62@yahoo.fr
SECK Ibrahima Dpt Histoire/UCAD birimaseck@hotmail.com
SEHOU Ahmadou
Dpt Histoire/ Univ.
Yaoundé
asehou@yahoo.fr
SENGHOR Biram Informateur/Jilor
SOW
Amadou
Alassane
Informateur/Thilogne
THIOUB Ibrahima Dpt Histoire/UCAD tekrur@refer.sn
Format
Chaque présentation dure 20 mn. Les présentations de l’ensemble du panel sont suivies d’un débat de
30mn. Une synthèse des communications en langues nationales seront faites en français.
Programme
Mardi 29 Mars 2011
9h 00 – 10h 30
Conférence inaugurale : Abderrahmane Ngaïdé, Histoire et mémoires de l’esclavage : regards
croisés chercheurs, informateurs et activistes abolitionnistes.
Président : Pr. Amadou Abdoul Sow, Doyen de la FLSH
10h 30 – 11h : Pause-café
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11h – 12h 30:
Session 1 : Histoires orales des terroirs et esclavages 1
Présidente : Rokhaya Fall, Département d’Histoire FLSH/IFAN-CAD
Communications :
Les communications faites par des détenteurs de traditions de leur terroir sont en langues
nationales (Wolof – Pulaar)
1. Abdou Diao (Kolda) : Esclavage, pouvoir municipal et ségrégation urbaine (Kolda)
2. Fatah Ndiaye (Saalum) Etat, traditions et esclavage au Saalum
3. Amadou Alassane Sow (Thilogne): Pouvoirs locaux et esclavage dans le Fuuta Toro
sénégalais : un autre regard sur les élections de mars 2009
4. Biram Senghor, (Jilor), Rapports socio-économiques dans les sociétés du Siin (Sénégal)
14h 15 -15h 45
Session 2 : Enquêtes de terrain : expériences d’historiens 1
Président : Ismaïla Ciss, Département d’Histoire - IFAN-CAD
Communications :
1. Ahmadou Sehou, Recherches sur l’esclavage dans les sociétés du Nord Cameroun
Université Yaoundé 1 (Cameroun)
2. Rokhaya Fall, Recherches sur l’esclavage dans le Sine et le Saluum (Sénégal)
Département d’Histoire FLSH/IFAN-CAD
3. NafFet Keïta, Recherches sur « les esclavages » et expérience de terrain au Mali,
Université Bamako.
15h 45 – 16h 10 : Pause-café
16h 10 -17h 40
Session 3 : Histoires orales des terroirs et esclavages 2
Président : Abderrahmane Ngaïdé,
Communications
1. Thiedo Baldé (Kolda): Tradition et vécu contemporain de l’esclavage au Fuladu (Sénégal)
2. Mamadou Ndao (Kaffrine), Tradition et vécu contemporain de l’esclavage au Saalum
(Sénégal)
3. Amadou Diomboïla (Endam Bilali Matam), Présentation, activités de Endam Bilali
4. Thomas Gana Diouf, Esclavage et sociétés Sereer : tradition et héritage
Mercredi 30 Mars 2011
9h 00 - 10h 30
Session 4 : Session 2 : Enquêtes de terrain : expériences d’historiens 2
Présidente : Ibrahima Seck, Département d’Histoire, FLSH, UCAD
Communications
1. Mamadou Diao, Recherches sur l’esclavage dans les sociétés de la Guinée-Bissau
2. Ibrahima Seck, Relations Historiens et Informateurs sur la question de l’esclavage :
l’exemple d’une mission récente au Fuuta-Toro (Sénégal)
3. Ismaila Barry, Traditions sur l’esclavage. Expérience de terrain au Fuuta Jalon (Guinée).
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10h 30 - 11h 00 : Pause-café
11H 00 – 12h 30
Session 5 : Témoignages militants abolitionnistes
Président : Boubé Namaïwa, Département de philosophie
Table ronde : Actualité de la lutte contre l’esclavage en Mauritanie
1. Biram Abeid Dah, IRA (Initiative pour la résurgence du mouvement abolitionniste)
2. Moulay Ismail Keïta, SOS/Esclavage Mauritanie
3. Ousmane Sy, IRA - Sénégal
14h 15 -15h 45
Session 6 : La parole aux étudiants
Président : Ibrahima Thioub
Communications : Compte rendu missions de terrain, Fuladu, le Futa-Toro et le Saalum
1. Basse Paul Biram, Etudiant/Master
2. Baldé Mamadou Yoro, Etudiant/Master
3. Baldé El Hadj, Etudiant/Master
16h 10 -17h 40 : Projection de film
Clôture

RAPPORT MOBILISATION DU SAMEDI 26 MARS 2011

INITIATIVE DE RÉSURGENCE DU MOUVEMENT ABOLITIONNISTE DE FRANCE-MAURITANIE



RAPPORT MOBILISATION DU SAMEDI 26 MARS 2011
SUR LE PARVIS DE L’HOTEL DE VILLE DE PARIS

LES PRÉCÉDENTS IMMÉDIATS D’ESCLAVAGE EN MAURITANIE







Affaire Mouloumnine Mint Bacar Vall, mauresque (ARABO-BERBERE), cadre à la Banque centrale de Mauritanie, détenant sous le joug esclavagiste les fillettes NOIRES : Salma 9 ans et Neina 13 ans, à Arafat, un quartier de Nouakchott ;

D’après les Arabo-berbères de Mauritanie, en l’occurrence les pouvoirs publics et le clergé qui monopolisent tout, les Noirs sont des esclaves selon le coran.

Les militants abolitionnistes de l’esclavage et pour la fin de l’apartheid revendiquent l’application des lois d’abolition et de criminalisation de l’esclavage :

 « Jugée le 17 janvier et supposée arrêtée et condamnée à six mois de réclusion ferme, cette esclavagiste est en liberté totale dès le 25 suivant, moins de dix jours de mensonge, en contradiction « d’une peine d’emprisonnement de cinq à dix ans et d’une amende de cinq cent mille ouguiyas (500 000 UM ) à un millions ouguiyas (1 000 000 UM). » Tandis que les victimes d’esclavage qui en dénonçaient la pratique au travers du cas indicatif des deux fillettes, croupissent depuis le 13 décembre en prison dans des conditions de tortures, de refus de soin et d’assassinat programmé par l’Etat esclavagiste maure ! Telle est l’application de la criminalisation de l’esclavage en Mauritanie. Nous sommes dans le giron de l’imposture juridique maure de criminalisation de l’esclavage en Mauritanie. » Point d’IRA-F-M du 27/01/10

Les Abolitionnistes sont arrêtés pendant que les esclavagistes ARABO-BERBERES sont libérés et protégés.

Face à cette cruelle réalité antique, IRA-F-M se solidarise avec IRA-Mauritanie, AFCF- Association des Femmes Chefs de Famille, FLERE- Front de Lutte contre l’Esclavage, le Racisme et l’Exclusion, - pour véhiculer l’information, la réalité du vécu esclavagiste et discriminatoire des quatre-vingt pour cent de NOIRS qui composent la population mauritanienne.

INFORMATION PUBLIQUE SUR L’ESCLAVAGE ET L’APARTHEID EN MAURITANIE

Le public parisien s’informe de l’esclavage en Mauritanie et l’information fusera de plus belle pour indexer un pays esclavagiste fondé sur la suprématie raciale de dix pour cent de maures (arabo-berbères) contre quatre-vingt dix pour cents de Noirs dont plus de moitié vivent résolument dans les fers de l’esclavage.

Dans le cadre des manifestations revendicatives, l’IRA de France-Mauritanie inscrit son action dans le volet mauritanien de lutte contre l’esclavage, les traites humaines, selon ses statuts, à la dénonciation de la violence esclavagiste et discriminatoire du régime mauritanien.

L’histoire des rapports entre HARRATINE (ESCLAVES) et ARABO-BERBERES (MAURES), les conditions d’existence de la communauté HARRATINE, est un rapport esclavagiste issu du commerce négrier transsaharien.

Parmi les facteurs de diversion sur le sujet de l’esclavage, figure une campagne acharnée mensongère de quelques éléments arabo-berbères qui ne se gênent pas de nier le phénomène malgré les cas démasqués quasi quotidiennement. Au plus fort de la dénonciation du fondement esclavagiste de la société tribale arabo-berbère dont chaque tribu comporte une frange noire, dite harratine ou esclaves, nous notons l’émergence de plus en plus de propagandistes, idéologues acquis au bienfait de l’esclavage, usant de menaces et remontrances contre le président d’IRA-Mauritanie, Biram Dah Abeid.

Il revient de droit de dénoncer cette espèce d’hommes et de femmes peu dignes et toute leur compagnie et campagnes d’esclavagistes et de racistes notoires. Il revient de droit aux hommes et femmes de bonne foi de porter l’information juste à la connaissance des hommes et femmes de bonne foi qui ne sauraient cautionner l’esclavage en raison d’une pureté raciale supposée et de la méchanceté encensée et entretenue par une minorité qui cultive son hégémonie sans partage en encourant le risque de l’instabilité à un moment où les peuples se soulèvent partout contre des tyrannies assez durables pour ne pouvoir plus être tenables.

L’expression publique et la faveur de la divulgation des revendications populaires font l’objet de répression sans égal et d’une sauvagerie qui ne se gène pas de torture contre les journalistes qui tentent de couvrir les manifestations revendicatives de droit à l’égalité, de l’élimination de l’esclavage et l’apartheid qui sont les freins à toute égalité entre Noirs et maures (arabo-berbères) en Mauritanie.

Le journaliste Ould Imijine en a fait l’amère expérience et son ascendance HARRATINE ou ESCLAVE n’a pas aidé à tempérer le traitement que la police au comportement criminel allait lui faire subir après son arrestation lors de la manifestation des jeunes du jeudi  24 mars 2011.

PERSISTANCE DE L’ESCLAVAGE ET L’APARTHEID PAR UN REGIME ARABOBERBERE

Les cas dénoncés le mercredi 23 mars par l’IRA, l’AFCF, SOS-ESCLAVES, FLERE représentent des cas parmi des milliers d’autres.

-          Fatimetou Mint Cheikh Seyidi maintenant sous le joug esclavagiste la mineure Youma Mint Oumar
-          Salke Mint Hammed maintenant sous le joug esclavagiste Houeje Mint Mohamed Lemine
-          Mettou Mint Abdenoun maintenant sous le joug esclavagiste la mineure Salke Mint Ahmed Ould Zaed.

L’Etat a tantôt nié en disant que de l’esclavage il ne restait que des séquelles, tantôt reconnaissant l’esclavage dans des coins reculés du pays. Cependant, les cas qui ont conduit à la répression des militants abolitionnistes sont relevés et portés à la connaissance publique dans la capitale même. Et sans obstruction des pouvoirs publics, de multiples cas seraient dans les tribunaux dirigés par des esclavagistes arabo-berbères qui refusent de condamner un arabo-berbère quelque soit son crime. Le népotisme et l’oligarchie qui organisent l’évolution du pays en se calquant sur l’organisation tribale arabo-berbère despotique s’oppose férocement à l’estompement du socle esclavagiste contrôlé par le régime militaire génocidaire que se partage cycliquement la junte militaire d’arabo-berbères. L’esclavage étant l’un des crimes les plus odieux et que les esclavagistes trouvent trop banal puisque participant de leur mode de vie traditionnel ordinaire qu’ils voudraient maintenir dans une modernité qui ne le supportera jamais.

En effet ….
 
Nos interlocuteurs français sont convaincus de notre argument de la persistance d’un esclavage de nature antique, que l’oligarchie militaire arabo-berbère maintient par la force brute. Le caractère de l’esclavage et l’apartheid est foncièrement pernicieux politisé en enjeux de domination et de châtiment des abolitionnistes et autres militants des droits de l’homme d’IRA, AFCF, SOS-ESCLAVE, FLERE.
 
La répression s’est étendue et renforcée sur les partenaires d’IRA-Mauritanie. La grève de la faim reconduite pour protestation du refus étatique d’appliquer les lois d’abolition et de criminalisation de l’esclavage est entamée ( le 23 mars 2011) par Biram Dah Abeid, président d’IRA-Mauritanie et président d’honneur d’IRA de France-Mauritanie avec ses partenaires de lutte, Aminetou mint El Moctar, présidente de l’Association des Femmes Chefs de Famille de Mauritanie, et le combattant historique, président de SOS-Esclaves, Boubacar
Messaoud.
 
 
IRA de France-Mauritanie remercie tout d’abord Bertrand de la Noé, et tous ses collaborateurs qui nous ont permis d’occuper le parvis de l’Hôtel de ville de Paris.
 
Le contact personnalisé avec les publics de militants d’autres associations, citoyens sensibles aux causes justes nous a permis d’exposer au moins les cas récents d’esclavage couverts par le régime esclavagiste et discriminatoire arabo-berbère de Mauritanie.
LEGITIMATION DE LA TRAITE NEGRIERE PAR LE REGIME MAURE DE MAURITANIE

La découverte mardi 22 mars 2011 de trois cas flagrants d’esclavage à Arafat, dans la capitale Nouakchott, la plainte auprès des juridictions administratives et sécuritaires : préfecture, commissariat se heurtent au refus des autorités publiques d’inculper les esclavagistes en vertu de la solidarité arabo-berbère dirigeante, sa ferme volonté de maintenir l’esclavage sur la communauté HARRATINE. L’Etat décide de classer l’affaire sas suite pour « insuffisance de preuve ».

Le mercredi 23 mars vers treize heures les trois responsables entament une grève de la faim. Leur revendication était unique et simple : Démontrer la vanité et nullité de l’ordonnance d’abolition de l’esclavage et surtout faire appliquer la loi de criminalisation des pratiques esclavagistes.

A partir du jeudi 24, les pouvoirs publics promettent de répondre aux revendications des Abolitionnistes de l’Esclavage :
- Arrestation des esclavagistes ;
- Séparer les victimes d’esclavages des criminels esclavagistes ;
- Ré - ouvrir l’enquête contre les esclavagistes.
Sur la base de cette convention, les Abolitionnistes organisent vendredi 25 une conférence de presse afin de tenir l'opinion nationale et internationale informée de la volonté momentanément affichée par l’Etat mauritanien de s’attaquer à son fondement esclavagiste et raciste, - ne serait-ce qu’en jugeant des criminels en raison de la criminalisation de l’esclavage par la législation mauritanienne et internationale.
Toutefois, dès samedi les abolitionnistes de retour au commissariat pour signer le procès-verbal établi aux fins de répondre des revendications légitimes des militants des droits de l’Homme, à savoir arrêter les esclavagistes présentés aux pouvoir publics par le soin des militants Abolitionnistes, protéger les esclaves en les soustrayant à la vindicte cruelle et criminelle des esclavagistes, enfin, ouvrir une enquête sur la base et la foi de l’esprit des lois relatives à l’abolition et la criminalisation de l’esclavage.
Les Abolitionnistes se rendent vite compte que l’Etat mauritanien était loin de remettre en cause le fondement de son fonctionnement millénaire en s’enracinant dans l’obscurantisme de l’esclavage hérité des razzias des tribus maures (arabo-berbères) sur les populations noires précédemment installées sur les rives du fleuve Sénégal, esclavage hérité du monopole de l’Etat post-indépendance par la dévolution que le colonisateur français en a fait à la couche blanche, arabo-berbère de la Mauritanie.
Dès samedi 26 donc suivant l’accord entre l’Etat et les abolitionnistes de l’esclavage, le régime esclavagiste et raciste dirigé par le putschiste Mohamed ould Abdel Aziz donne l’ordre de libérer tout esclavagiste venant, et de cacher les esclaves dont l’un est disparu dans le Sud de la Mauritanie à la discrétion du contrôle des esclavagistes. Cet esclave ne sera-t-il pas placé dans le campement d’autres bédouins maures, esclavagistes, pour soutenir l’économie esclavagiste par la surveillance des troupeaux, les corvées agricoles et domestiques, les cuissages et châtiments sans fin ?
PERSPECTIVES ET ENJEUX

Placés devant le fait accompli de l’esclavage à la peau dure et de l’endurcissement du régime arabo-berbère, c’est alors que les responsables de ces organisations anti-esclavagistes ont repris la grève ce même jour samedi 26 mars 2011.

Il convient de rappeler que la Mauritanie préside au Conseil de Paix  et de Sécurité de l’Union Africaine (CPS/UA). Placé devant les enjeux de révolution des peuples opprimés, nous avons raison de croire que le régime en Mauritanie se réserve momentanément de sortir de l’audience publique où le place sa position actuelle sur le plan international.

D’où notre activisme de rappeler au monde la nature du régime qui préside aux destins des mauritaniens (d’une part destin des MAURE et d’autre part destin des NOIRS) par une discrimination avéré d’esclavagisme et d’apartheid à l’endroit de la communauté HARRATINE et des NOIRS en général au profit égoïste et inique de dix pour cent de BLANCS (arabo-berbères).

Bureau exécutif d’IRA-F-M

Réaction: Une réponse à Ousmane SARR


                                        Monsieur Ousmane SARR,



Nulle intention de vous faire porter un "chapeau lourd, trop lourd d'ailleurs" comme vous l'affirmez.Nulle intention non plus de vous mettre en mal avec le public qui nous lit.
Mon posting, s'il faut l'appeler ainsi, n'avait d'autre portée que de mettre en lumière des erreurs commises par beaucoup de nos concitoyens, politiques et société civile confondus.
Il ne s'agit pas de vous incriminer ni même vous faire porter un "lourd chapeau".Ce que j'ai affirmé et que je redis ici avec force m'engage! Oui, j'ai bien dit que les mauritaniens ont chanté trop tôt avec l'arrivée de Ould Abdel Aziz. Vous affirmez que "nous avons tous soutenus des putschistes depuis 1978" Je m'oppose catégoriquement à cette argumentation que vous avancez et dis que vous avez tout faussé.Il est utile de lever des doutes sur cette affirmation pour éviter des gloses unitiles qui ne serviront qu'à  tergiverser autour des questions essentielles. Jamais le mauritanien n'a eu à soutenir un quelconque putsch de 1978 à 2004. Tous ces coup d'état successifs ont été pour les mauritaniens dans leur ensemble une imposition contre leur volonté, donc forcée. Vous auriez raison, si vous aviez affirmé que le coup d'état qui  a renversé Maawiyyé le 03 Août 2005 a été accueilli avec satisfaction et qu'il eût l'acclamation populaire car mettant fin à plus de 21 ans de dictature, de racisme, d'oppression et de corruption.Tout défenseur des droits humains s'interdira de soutenir ou d'acclamer tout pouvoir acquis par la force mais dans le cas de Maawiyyé, il n'était plus question de quelque appréciation qui puisse émerger si ce n'est celle du sursaut national qui a salué la fin d'un des règnes les plus sadiques de l'histoire tragique de la Mauritanie.Le Grand Saidou KANE, dans l'outre tombe ne me contredira pas, Dieu ait pitié de son Âme, âmine. Il était parmi les premiers à dire"nous sommes par principe opposés à tout pouvoir acquis par la force mais dans le cas de ce putsch manqué contre maawiya, il était nécessaire pour lui de savoir que son pouvoir n'était pas aussi solide qu'il le croyait"(allusion à la tentative de Ould Hanene de renverser maawiyyé) Allez vous contredire le sage KANE Saidou pour dire qu'il a toujours supporté des putschs? Je n'ose pas y croire.
Même si vous semblez dire certaines choses qui seraient vraies, "les promesses resteront des promesses" vous semblez oublier que des promesses, Aziz en a tenu des milliers au moment où il se cherchait. Aziz s'est autoproclammé le "président des pauvres" Où en est-il avec la résolution du problème des pauvres?Vous n'avez pas compris ma déclaration en ce qui concerne votre séjour à Nouakchott en mars 2009.Toutes démarches en vue de trouver une  solution à des années de souffrance du peuple noir de mauritanien sous le régime sanguinaire de Maawiyyé sont les bienvenues. "Nous devons dialoguer avec celui qui est au pouvoir pour trouver une solution à nos problèmes" Incontestablement.C'est un engagement de tous(noirs et maures) de trouver une solution définitive à la souffrance de nos compatriotes noirs et n'oublions pas aussi que des maures blancs ont aussi souffert au temps de maawiyyé et je suis loin de faire une comparaison entre les souffrances car elles sont incomparables. Ce que j'ai dénoncé concerne tout simplement vos deux démarches. Au moment où vous rencontriez Aziz c'est bien le mois de mars 2009 et en cette période, Aziz était frappé par une illégitimité constitutionnelle, il vient de renverser un président élu, pour la première fois, démocratiquement dans l'histoire de la Mauritanie, le 06 Août 2008 même si on veut prêter tous les maux à Sidi Ould Cheikh Abdallahi, il est honnête d'affirmer qu'il fut le premier président à être élu démocratiquement en Mauritanie indépendante.Ce n'est pas pour lui faire de la publicité, ce n'est pas ma vocation.
A se référer aux informations que j'ai reçues en tant politologue, vous auriez démissionné de l'AVOMM que vous présidiez avant de venir à Nouakchott en mars 2009.Et cette démission a été confirmée par vous même le 04/01/2009 et visible sur le site de CRIDEM. Et comment se fait-il que vous avez pu parler au nom de cette association et de surcroît en tant que son président alors que légalement vous ne devriez pas le faire?Et selon les mêmes informations, il semblerait que la démarche de Monsieur Soumaré Abdoul Aziz ne serait pas celle de son association? En conclusion, si ces faits sont vérifiés, vos démarches seraient purement  personnelles.Et c'est ce que j'ai dit. Vous déclarez que je "ne dis pas tout sur ce que vous avez dit à Nouakchott" et pour appuyer cela vous avez mis un lien sur votre site qui fait allusion à votre conférence de presse(audio).Je l'ai déjà écoutée depuis très longtemps, cette conférence de presse et lue sur tous les sites les comptes rendus qui ont été faits et rendus publics.Elle a servi à faire quoi cette conférence? Si ce n'est faire resurgir sur la surface les problèmes de nos compatriotes noirs qui restent sans solution.Et croyez-vous que le général Aziz  ignore tout ce que vous avez dit? Croyez-vous que la classe politique mauritanienne et la société civile ignorent tout ce que vous avez dit?Une chose est certaine, le général Aziz est l'un des témoins des plus avertis de la tragédie de notre peuple noir pour avoir servi aux côtés du bourreau de Nouakchott.La prière de Kaédi que je rappelle encore ici, ne peut servir de justification au pardon d'un massacre collectif.Elle n'est que de la poudre aux yeux, malheureusement.Quelles actions ont suivi cette prière?
Vous dites que "personne ne conteste la légitimité de Aziz aujourd'hui" c'est quand même maladroit. Que dites vous de l'opposition qui refuse de reconnaitre sa légitimité?Aziz s'est imposé d'abord par les armes avant de s'imposer par des urnes acquises à sa cause.Ceux qui ne contestent pas Aziz ce sont bien ceux qui se livrent à la politique du ventre(Siyaasa El Kerch) et les applaudisseurs (saffaaga).Sinon, que dire de la promotion des tortionnaires au sein de l'armée dont l'exemple le plus récent est la nomination au grade de général, Mohamed Ould ZNAGUI, un tortionnaire notable indexé par les Associations des défenses des droits de l'homme, que nous dénonçons?
Lors de la  journée du 25 mars 2011, pourtant décrétée" journée de réconciliation nationale" quel message officiel a té adressé au peuple?Cette journée est passée comme une journée ordinaire si ce n'est un discours laconique du président du COVIRE, Monsieur SY Abou Bocar qui vient nous rappeler cet évènement.
Vous demandez Monsieur SARR, qu'est ce que je fais après avoir reconnu le génocide sous le règne de Maawiyyé? En tant que citoyen d'abord, ma contribution consiste à casser ce silence coupable de mes concitoyens et de trouver tous les moyens légaux de pousser les autorités à prendre leur responsabilité concernant la résolution des épineux problèmes de la Mauritanie: vérité et réconciliation, indemnisations véritables et sans intermédiaire des ayant droit de manière transparente, le retour définitif des déportés et la restitution de leur bien, la réinsertion des anciens fonctionnaires dans l'administration qui les a bannis. La résolution définitive de la cohabitation entre noirs et blancs ou mourir ensemble.Tels sont mes combats aujourd'hui.Et en tant que politologue, je suis à la disposition de la vérité bien qu'on dise que la politique c'est l'anti désir, que tout savoir le sert et tout désir le dérange.
N'en déplaise aux Sieurs SARR Ousmane et SOUMARE Abdoul Aziz, vous aurez constaté de vous mêmes que depuis vos démarches qui ont consisté à vous rendre à Nouakchott, rien n'a bougé du côté du palais ocre de Nouakchott, devenu le palais blanc il y a quelques temps.
Des mobilisations, il y en a eu.Personne ne peut vous empêcher de faire une mobilisation ou une marche populaire pour dénoncer ce qui se passe chez nous en Mauritanie mais le vrai combat est ici au pays.Il doit être de l'intérieur.
Wa lillahi walil watan
Sid'Ahmed Ould Jaafar
Consultant/Politologue
Nouakchott, Mauritanie